Maria par Ferrat
14.03.2010
Maria avait deux enfants
Deux garçons dont elle était fière
Et c'était bien la même chair
Et c'était bien le même sang
Ils grandirent sur cette terre
Près de la Méditerranée
Ils grandirent dans la lumière
Entre l'olive et l'oranger
C'est presqu'au jour de leurs vingt ans
Qu'éclata la guerre civile
On vit l'Espagne rouge de sang
Crier dans un monde immobile
Les deux garçons de Maria
N'étaient pas dans le même camp
N'étaient pas du même combat
L'un était rouge et l'autre blanc
Qui des deux tira le premier
Le jour où les fusils parlèrent
Et lequel des deux s'est tué
Sur le corps tout chaud de son frère
On ne sait pas, tout ce qu'on sait
C'est qu'on les retrouva ensemble
Le blanc et le rouge mêlés
A même les pierres et la cendre
Si vous lui parlez de la guerre
Si vous lui dites liberté
Elle vous montrera la pierre
Où ses enfants sont enterrés
Maria avait deux enfants
Deux garçons dont elle était fière
Et c'était bien la même chair
Et c'était bien le même sang
Paroles de Jean-Claude Massoulier,
musique et chant
Jean Ferrat
6 commentaires
J'écoute justement un vieux 33 tours Ferrat, il avait un timbre de voix qui me faisait vibrer. C'est toujours triste de perdre un grand personnage. Je suis triste aussi.
Mon papa aimait beaucoup Jean Ferrat et l'écoutait tous les jours. Je l'aimais énormément car en plus d'un chanteur c'était un poète. Je lui rendrais hommage sur Cergyrama avec une chanson moins connue mais de circonstance. L'article paraitra cet après-midi.
Très belle chanson sur le dilemme, pour une mère de la guerre civile espagnole.
Très belle chanson sur le dilemme, pour une mère de la guerre civile espagnole.
Nul ne parlait mieux d'amour que Ferrat.
En effet une des plus belles...
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