L'alcool dans le monde (Le rapport de l'OMS) (15.02.2011)

 

Rapport 2011 de l'OMS sur l'alcool dans le monde..JPGL'alcool est à l'origine de près de quatre pour cent des décès dans le monde, soit plus que le sida, la tuberculose ou la violence, a fait savoir vendredi l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui publie son premier rapport sur ce sujet de l’alcool depuis 2004. 

Vous pourrez trouver sur Internet d’autres pages consacrées à ce rapport de l’OMS.  J’ai choisi de vous en présenter une (dans la deuxième partie de cette Note) de l’Agence Reuters publiée sur yahoo.com. 

Vous pouvez aussi lire et télécharger le rapport de l’OMS mais il n’est disponible qu’en langue anglaise.

Trop peu de pays ont recours à des options efficaces en matière de politiques pour prévenir la mortalité, la morbidité et les traumatismes liés à l’usage de l’alcool , déplore l’OMS.

Rappelons qu’en France, à la demande du ministre de la santé de l’époque, un rapport  faisait des propositions précises pour lutter contre ce fléau : Le rapport Chabalier.  

Un rapport a été rédigé en 2005 par une équipe docteurs, de spécialistes en alcoologie, d’anciens buveurs, animée par Hervé Chabalier. Ce dernier a eu raison de le publier juste après sa remise au ministre de la santé car trop de rapports- une fois les feux de l’actualité liés à sa sortie éteints- sont mis aux oubliettes  écrivais-je dans ma Note du 23 septembre 2006. Espérons que cela ne sera pas le cas pour ce rapport de l’OMS !

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Légende de la photo et lien :

Global Status Report on Alcohol and Health

 

L'ALCOOL TUE PLUS QUE LE SIDA, LA TUBERCULOSE OU LA VIOLENCE, PRÉVIENT L'OMS

 L'alcool est à l'origine de près de quatre pour cent des décès dans le monde, soit plus que le sida, la tuberculose ou la violence, a fait savoir vendredi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

La hausse du niveau de vie dans des pays émergents peuplés comme l'Inde ou l'Afrique du Sud est une des causes de l'augmentation de la consommation, avec le développement de la pratique de l'"alcoolisation massive" ("binge drinking") dans certains pays développés, relève l'agence onusienne.

Dans le même temps, la lutte contre la surconsommation de boissons alcoolisées semble ne pas être une priorité de santé publique pour la plupart des gouvernements malgré ses graves conséquences sociales - accidents de la circulation, violences, maladies, absentéisme au travail, délaissement des enfants, etc.

Environ deux millions et demi de personnes décèdent chaque année des conséquences de l'alcool, estime l'OMS dans un rapport global sur l'alcool et la santé, qui précise que ce phénomène est le premier facteur de risque mortel pour les hommes âgés de 15 à 59 ans.

En Russie et dans les anciennes républiques soviétiques, l'alcool est responsable d'un décès sur cinq, soit le plus fort taux de mortalité mondial, précise le rapport de l'OMS.

En Russie, en Ukraine, au Kazakhstan, mais aussi au Mexique, au Brésil  et en Afrique  du Sud, la pratique du "binge drinking" prévaut. Elle est en plein essor dans le reste du monde, où 11% des buveurs, des hommes à 80%, s'y adonnent.

LA FRANCE ÉPARGNÉE PAR LE "BINGE DRINKING"

Ce premier rapport de l'OMS sur le sujet depuis 2004 note que l'alcool est la cause principale d'une soixantaine de types de blessures ou de maladies: accidents de la route, violences, empoisonnements, épilepsies, cirrhoses, cancers colorectaux, du larynx, du foie et du sein.

"Il y a six ou sept ans, nous ne disposions pas d'une preuve certaine de la relation de cause à effet entre la boisson et le cancer du sein. Nous l'avons maintenant", a déclaré Vladimir Pozniak, directeur du département "abus de substances" à l'OMS.

Les taux de consommation ne sont pas les mêmes selon les régions: ils sont les plus élevés dans les pays développés et les plus bas au Maghreb ainsi que dans certains pays d'Asie du Sud et de l'Afrique subsaharienne où l'islam prédomine.

Dans le monde développé, la France et d'autres pays d'Europe à haut niveau de vie se distinguent par une moindre pratique des beuveries épisodiques, qui suggère en revanche un plus fort taux de consommation régulière.

L'OMS confirme qu'une consommation modérée peut avoir un effet bénéfique de prévention des maladies cardiaques et des attaques cérébrales, mais souligne que cet avantage disparaît en cas de consommation excessive.

L'agence spécialisée des Nations unies estime par ailleurs que la hausse des taxes sur l'alcool est une des mesures de prévention les plus efficaces contre la consommation excessive, notamment chez les jeunes.

Elle défend également l'imposition d'un âge minimum pour l'achat et la consommation de boissons alcoolisées ainsi que la répression de l'alcool au volant, pourvu que ces mesures soient effectivement appliquées.

Marc Delteil pour le service français, édité par Guy Kerivel

Source: Agence Reuters publiée sur yahoo.com

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