Le Pan Bagnat (une recette et un livre) (01.07.2015)
C’est le casse-croûte idéal à amener à la plage ou en balade, pique-nique campagnard, balade en montagne... C’est complet, c’est très bon et je vous propose de découvrir dans cette Note le vrai Pan bagnat!
L’une des premières choses que l’on apprend en découvrant les plats de la région de Nice, c’est que dans le pan bagnat (tout comme dans la salade niçoise) il n’y a jamais d’haricots verts pas plus que de concombres, laitue ou autre pomme de terre… Voici donc la liste des ingrédients du vrai Pan Bagnat : tomates, radis, poivron vert,petits artichauts (violets), févettes, oignons blancs, olives (de Nice) , basilic et tête d’ail. Voilà pour les légumes auxquels on ajoute les œufs durs et bien sûr les anchois ! Huile d’olive, sel et poivre pour l’assaisonnement. Le pain est rond bien sûr.
Mais et le thon me direz-vous ? Il est en option et la raison en est simple explique Denis Bensa dans son livre Les meilleures recettes du Comté de Nice (lire aussi ci-dessous) ; il s’agit de la même que pour la « véritable » salade niçoise : Autrefois, au XIXe siècle et au début du XXe siècle, le thon était un poisson cher, c’est pour cela qu’il n’y avait que de l’anchois – un poisson bon marché – dans les pan bagnats. Seuls les « riches » mettaient du thon (et du coup pas d’anchois) pour faire plus raffiné. Le pan bagnat, complet et bon marché, était à l’époque souvent le repas des pêcheurs et des ouvriers du Comté de Nice.
Un livre, un auteur et une maison d’édition:
"La culture niçoise est bien vivante et la cuisine demeure une part essentielle du patrimoine du Comté de Nice. C’est au travers des cours de cuisine niçoise qu’il organise au sein de l’association "Nissart Per Tougiou", que Denis Bensa, l'auteur, transmet sa passion. Avec cet ouvrage et ses dizaines de recettes, vous partirez à la rencontre des différents producteurs locaux, vous ouvrirez les portes des bonnes tables du Comté et vous irez partager l’intimité culinaire d’une vraie grand-mère cuisinière ! Ce livre est l’aboutissement de nombreuses années d’échanges associatifs, d’héritage familial et de pratique professionnelle de la cuisine. A chaque recette, l'auteur vous prend la main, vous accompagne le long des recettes et, si besoin, vous montre par l’image (photos prises par l’auteur, ndlr) les étapes essentielles de la réalisation de ses meilleurs plats. Denis Bensa est vice-président de l’association Nissart Per Tougiou . L’association proposait des cours de nissart, de danse et de théâtre, il manquait la cuisine. C’est naturellement qu’il se propose d’assurer, une fois par mois, un rendez-vous d’échanges culinaires. Issu d’une vieille famille niçoise, il n’a jamais laissé de coté son amour du « bien manger » avec des produits du terroir".
Source : présentation du livre et de l’auteur sur le site des éditions Mémoires Millénaires. (1)
J’ai pris les photographies qui illustrent cette Note lors des fêtes traditionnelles de cette année 2015 dans les Jardins de Cimiez (festin des Cougourdons, fête des Mai) et auxquelles participaient les éditeurs régionaux. Il y avait aussi un stand qui proposait de délicieux pan bagnats.
(1) Mémoires Millénaires est une maison d'édition créée par Frédéric Boyer qui a pour but de valoriser le patrimoine culturel du grand sud-est de la France. Je le rencontre souvent dans les différentes manifestations auxquelles je participe avec Michel Bounous des éditions Baie des Anges. Ces deux maisons d’édition font partie de l’Association des Editeurs des Alpes Côte d’Azur (AEACA).
| Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : pan bagnat, livre, denis bensa, éditions mémoires millénaires, cimiez | 07:13 | Facebook | Imprimer
Commentaires
Plein de bonne chose, ça me donne la faim. Un livre qui a l'air bien intéressant.
Écrit par : Solange | 01.07.2015
En passant chez mon amie Gine, j'ai vu pan bagnat.
Alors la niçoise que je suis, jusque dans les veines est venue par l'odeur alléchée.
Bravo, il est là le vrai et l'unique. Les vieux (dont je fait partie) faisaient le pain la veille et le trempaient d'huile d'olive et d'un peu d'eau. Puis il l'écrasaient toute la nuit entre deux assiettes avec un poids dessus. Et le lendemain on le garnissait avec les ingrédients principaux + les fèves ou les artichauts suivant la saison et lorsqu'il n'y avait plus beaucoup d'argent, il n'y avait parfois que la tomate et les anchois. Il fallait bien l'esquicher pour que rien ne sorte et que l'huile ne coule pas le long des bras !-o)
Bravo pour ce billet. Je suis par contre une piètre photographe et j'aime ce que vous faites.
Belle journée
Écrit par : Mireille | 02.07.2015
Merci Mireille pour ces mots et aussi ces souvenirs qui nous rappellent que bien des recettes appréciées de nos jours sont à l’origine les repas de base des gens peu fortunés et qui utilisaient les ingrédients les moins chers comme ici les légumes de la région et l’anchois. Je retrouve (avec d’autres plats bien sûr) la même chose dans mon pays natal.
Écrit par : Louis-Paul | 03.07.2015
Tout cela met en appétit, du pan bagnat bien sur mais aussi d'une redécouverte de cette belle région et arrière région niçoise!
Écrit par : Alezandro | 04.07.2015
Voici qui fait venir l'eau à la bouche !... Des bises Louis-Paul :-)
Écrit par : eva | 06.07.2015
j'en veux un pour midi
bisous a bientôt
Écrit par : mamita | 08.07.2015
On en mangerait !
Bel été à vous deux.
Fanchon
Écrit par : Fanchon | 08.07.2015