Il me fallait l’écrire (28.04.2017)

 

Fraternié_Photo LP Fallot.jpgJe n’ai pas fait de Note avant le premier tour de l’élection présidentielle. Celles et ceux qui me lisent ici connaissent les valeurs auxquelles je suis attachées et j’aurais très bien pu faire quelques copiés/collés dont mes lecteurs trouveront traces aisément en feuilletant les archives de ce blogue.

Ces valeurs sont pour moi supérieures aux programmes dont on sait par ailleurs qu’ils sont loin d’être gravés dans le marbre. Ces valeurs étaient portées par plusieurs candidats et j’ai, comme beaucoup, hésité avant de faire mon choix définitif, environ une semaine avant le 1er tour. Ce vote de raison plus que d’adhésion, je l’ai partagé uniquement dans ma famille et avec quelques amis proches.

Si je m’exprime maintenant, sur ce blogue et à cette date, c’est parce que je n’arrive pas à banaliser en 2017 ce qui fit tant réagir en 2002 à savoir la présence au deuxième tour d’un parti d’extrême droite. Et parce que le danger me semble bien plus important cette année.
Loin de moi de vouloir donner des leçons à celles et ceux qui préféreraient l’abstention ou un vote blanc ou nul. Mais,  il est des moments où – pour paraphraser Camus – l’enjeu n’est pas de refaire le monde, mais d’empêcher qu’il ne se défasse écrit Raphaël Glucksmann dans une chronique. (1) Pas de réinventer la République, mais de préserver le cadre dans lequel nous inscrivons nos désaccords, nos débats, nos combats  poursuit-il.

Non, les résultats ne sont pas "joués" d’avance, et oui plus que jamais il faut aller voter. C’est bientôt jour de 1er mai et de muguet mais c’est aussi pour moi souvenirs personnels. Cela vaut bien un vote et surtout, cela exigeait de moi que j’écrive cette Note.


(1) L’OBS n° 2738 du 27 avril au 3 mai 2017, page 10 et aussi sur Internet

| Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : élections, présidentielles, 2017, valeurs, vote | 08:52 |  Facebook |  Imprimer