L'Ame d'une photo (31.07.2018)

 

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Tout commence comme une apparition, alors que je prenais des photos dans un sous-bois des marais de Kerguilloté. Elle m’a beaucoup troublé puis laissé  sans écriture  alors que j’aime écrire à partir de certaines de mes images. Un trouble persistant et une photo que je ne montrais que dans un cadre très restreint familial. Ce même jour, je pris sur le chemin du retour, une autre photo que je publiais sur ce blogue, accompagné d’un texte très personnel.
C’est donc à partir d’un commentaire d’Ariaga sur "Le banc des marais "que je proposais à son regard la première photo et, si elle le souhaitait d’écrire un texte. De nos différents échanges – riches et variés – est ainsi est né Au pays de l'insolite où Ariaga, à la suite de sa présentation  invite ceux qui ont quelque chose (un ressenti, une évocation, un commentaire etc) à dire au sujet de cette photo à l'écrire de manière brève.
Je suis vraiment heureux d’y lire ce que cette photo inspire à travers les regards multiples mais aussi par ces mots, ressentis, poésie qui m’ont beaucoup ému et touché; ils sont précieux pour moi dans leur diversité.
Heureux aussi de voir se poursuivre ce "voyage dans l'imaginaire" sur le blogue d’Ariaga. D'ailleurs s'agit-il vraiment d'imaginaire? Ce sont en tous cas des partages bien réels.




 

Merci pour tout cela à Ariaga et à toutes celles et ceux qui se sont exprimés et  j’aimerais terminer cette Note en publiant également ici quelques-uns des écrits et mots exprimés.    

 "Sur cette improbable photo j'ai vu, oui vraiment vu, ce que je ne pensais jamais voir. Se dessinant dans les eaux sombres m'est apparu l'Esprit des Profondeurs que Jung évoque dans le Livre Rouge. Il avait un double visage de vie et de mort et j'en frémis encore". Ariaga 

"Je l’ai reconnu à l’instant même où l’image s’ouvrait comme la fleur d’un souvenir intime réveillé par un baiser. C’est l’enfant du Erlkönig, l'enfant ravi par le "Roi des Aulnes" dans les bras de son père. Il est là, enfoui dans le monde souterrain, au cœur d’une tourbière gorgée d’eau entre les arbres dégoulinant d’épiphytes et de mousses glauques. Je pourrais presque le toucher, le consoler, mais ce matin naissant la glace qui recouvre la mare du maléfice est plus forte que tout amour. Et lui à qui le roi prédisait les chants et les danses de ses filles magiques ne peut que deviner de son regard éteint le miracle de la vie qui se penche, fragile, au dessus de lui." Éphême

"Du profond d'elle-même, à travers le voile de sa conscience, elle regarde la fleur jaillie à l'extérieur..."Mayalila

"Je vois le visage d'une belle jeune fille, toute fraîche et innocente qui regarde le monde."Daniel

"Des grappes de nuit surgissent et glissent irrémédiablement vers le gouffre du temps…" Sedna

"Des yeux qui regardent, des bouches qui s'ouvrent…" Elisabeth

"Explosion festive en forme de bouquets dans la suite d'un weekend enluminé, des marches vers un blanc laiteux."Thierry

"Belle paréïdolie que je ne suis certainement pas la seule à voir émerger des eaux froides de ce plan d'eau ; Ce visage inquiète : un oeil cherche la surface, s'assure qu'elle est accessible, et l'autre accroche le regard du second visage (plus bas,à droite ) l'incitant à ne pas sombrer, à garder courage. Non, l'enfant ne va pas se noyer, sa mère est là....le cauchemar se termine."Chinou

"Oui c'est vrai je vois l'esprit des profondeurs, mais ce côté sombre ne m'effraie pas, je le ressens plutôt souffrant que malveillant." Mariedumonde

"Une photo remarquable ! elle a d'abord évoqué chez moi quelques brèves impressions d'enfance, l'été, aux bords d'étangs ou de coins de rivières stagnantes.Mais en y regardant bien il y a un visage argenté mélancolique et qui semble observer la fleur et qui du coup donne une dimension mystique à la photo. L'esprit de l'eau observant le monde réel". X

"
C'est la même qui est vue à la fois de face et de profil, comme dans certains tableaux de Picasso, non pour je ne sais quelle histoire de mère ou de chute, mais parce qu'elle est vue pour ce qu'elle est : une figure éphémère, mortelle, qui n'est pas la réalité de ce qui regarde en ce moment par ces yeux, à travers le voile du mental, mais seulement une image. "Mayalila

"Je me demande si l'"esprit de la profondeur" ne regarde pas avec tristesse l'"esprit du temps" qui est ce monde superficiel dans lequel nous vivons." Ariaga

"La photo m'a fait penser à ce poème écrit le 08/08/2010, je t'en ai mis un extrait:
Ne serait-ce pas Alphée à la recherche d'Aréthuse?
Quand les papyrus, sur l'au, s'élancent,
La fontaine fredonne l'histoire
D'Aréthuse, la nymphe en errance
Qui source devint par désespoir.
Bel Alphée, se diluent tes amours
Quand les papyrus sur l'eau s'élance
Tu te fais ruisseau et tu enlaces
Ta frêle naïade pour toujours."
Marie Minoza

 

Je vous invite bien sûr maintenant à vous rendre vers le Laboratoire du Rêve et de l'Alchimie Spirituelle, le blogue d’Ariaga avec ce dernier mot d’elle :  Si j'en crois ce que m'a inspiré ta photo il y a des forces avec nous. Quelle que soit leur nature elles accompagnent ce voyage.  
C'est dans cet esprit que je publie une  autre photo pour "accompagner" l'esprit de ce lieu ,de ce voyage et de ce partage sur nos deux blogues.

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Photographies Louis-Paul Fallot, Kerguilloté, 2018

 

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