TERRES MARINES
Seul sur le chemin
Au bord de l’eau salée
D’une campagne iodée
Dans le bruissement du vent
Des paysages changeants
Perdre la notion du temps
Marcher un long moment
Le pas est feutré, le silence obligé
Admirer au détour du sentier
L’envol d’une aigrette ou d’un cormoran
Et voyager avec les oiseaux blancs
Faune et flore s’offrent au
Regard du promeneur qui
Retrouve l’émerveillement de l’enfant
Guidé là haut par Jonathan, le goéland
La terre est craquelée
Mouillée de la marée
Le bleu de l’azur et l’argile rouge
Colore les fonds de reflets orangés
Se mirent les bois plantés
Et les blancs nuages
Le chêne borde l’étang
L’arbre devient duo de ciel et eau
Les écorces du sous bois datent le temps
Le buisson offre ses blanches fleurs
Ses fruits comme un présent
Aux saveurs sucrées ou amères
Chantent ici les noms du marais
Des œillets, de la salicorne
De la lousse et de la houlette
Et du parfum de la fleur de sel
L’outil raconte l’histoire
Des traditions ancestrales
Dans ce concentré de nature
D’une beauté sauvage et pure
Les maisons se devinent
Le village n’est pas loin
Il a pour nom Kerguilloté
Sur les terres de Mesquer.
Texte écrit en août 2010,
Série photographique du même nom
Écrit par Louis-Paul Lien permanent