Cette semaine,
je vous emmène en Haute- Provence.
Vous trouverez également le texte qui suit
sur le Blog de « Méailles et ses environs »
ainsi que les photos de « Fin d’été 2007 »
Comment ne pas faire une note un peu triste ? Hésitation. Je publie finalement, après avoir supprimer des paragraphes entiers, et avec ce dilemme du photographe qui peut toujours faire un « beau » cliché dans -presque- toute situation. Je parle de la nature, en cette fin septembre *et en Haute-Provence. C’est le premier jour de l’automne* mais les couleurs sont trompeuses. Ce n’est pas le roux des feuilles des arbres qui de loin fait « saison » mais les tâches ocres des buis grillés par le soleil et le manque d’eau ! Il a fait beau tout l’été, les vacanciers en ont
profité alors que le reste du pays était sous la pluie! Et ce ne sont pas les quelques averses courtes et rares qui auront empêché rivières et cours d’eau de se tarir et la terre de souffrir: Les herbes sont sèches sur les chemins et les prairies sont devenues presque blanches. Les fruits sont rares et les bogues dans les châtaigneraies trop petites. Le silence est pesant, là où l’on écoutait avec bonheur le chant des ruisseaux. Manque d’eau : A la mairie **, le village s’est réuni. Pour comprendre et agir autant que faire se peut par
des gestes citoyens.
Alors, il fallait bien l’écrire cette note. Et méditer peut-être, sur ce
message indien, exprimé ici par Seattle, chef Suquamish:
"Nous le savons: la terre n'appartient pas à l'homme,
c'est l'homme qui appartient à la terre.
Nous le savons: toutes choses sont liées.
Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre.
L'homme n'a pas tissé la toile de la vie,
il n'est qu'un fil de tissu.
Tout ce qu'il fait à la toile, il le fait à lui-même."
PhotosLP: Méailles - Septembre 2007
* Date de l’écriture papier de cette note.
** Mairie de Méailles, Alpes de Haute–Provence
Commentaires
... et tout ce qu'il fait à lui-même il le fait à la toile.
Ambiance sèche en effet. Tu y va fort Louis-Paul, pour mon réveil ;-)
Ces couleurs m'ont rappelé les feuilles de tabac qui séchaient chez mon oncle lorsque j'étais enfant. Feuilles de tabac qu'il avait ramassé vertes et que nous, enfants, nous enfilions une à une pour qu'elles puissent sécher au soleil. L'enfant ne choisit pas ses complicités.
Écrit par : Claudiogène | 09.10.2007
Et l'Homme n'a surtout pas compris qu'il peut, à tout moment, être prisonnier de sa propre toile car le plus grand prédateur sur cette Terre reste son semblable.
Malgré cela, je trouve les clichés superbes...
Bises LP et bonne semaine !
Écrit par : Plum' | 09.10.2007
je te l'avais déjà dit que j'ai vécu 6 ans à Forcalquier.......
Écrit par : bonaventure | 09.10.2007
Très belle note Louis- Paul. Oui la sècheresse est présente partout, et la nature est brulée et assoiffée.
Cette fois c'est toi qui m'a devancé avec l' arbre de la Férail.
J'aime beaucoup tes paroles indiennes.
bises
Écrit par : framboise | 10.10.2007
La Provence silencieuse de Giono.
Écrit par : Tietie007 | 10.10.2007
La 2e photo en partant du haut est splendide. Une pointe de jaune vif et c'est du Van Gogh.
Écrit par : Nathalie K. | 10.10.2007
comme le monde est mal fait et la création loupée! ici que d'eau, que d'eau , vert Béarn et riant pays Basque, les prés sont luisants, je vais vous rendre furieux, c'est ainsi, qu'y puis-je? Manon a donc fermé les sources par chez vous??
Belles photos, malgré le discours sec, Françoise
Écrit par : QI d'HUÎTRE | 11.10.2007
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