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18.03.2009

Comme un lego

Car chacun vaque à son destin
Petits ou grands
Comme durant les siècles égyptiens
Péniblement

 

Les hommages se succèdent et un quotidien titre Bashung, une émotion qui ne s’éteint pas. Il en est de même dans le média de la Toile que sont les Blogs. Parmi ceux que je visite, j’ai lu des Mots, vu des photos, des  vidéos, de belles choses. J’ai voulu choisir une chanson, un choix impossible tant il y en a, réécoutées lors de ces magnifiques concerts diffusés cette semaine sur le service public de France 2 et France Inter. Alors, je me suis laissé porté par les textes et la musique de ce Bleu pétrole et sur le texte écrit par celui qui voyage en Solitaire, une photo s’est imposée à moi pour illustrer quelques Mots… …Comme un lego.


J'ai pris cette photo lors de la Biennale de sculpture à Cagnes en 2008
 
 
 
Sculpture Biennale Cagnes 2008- PhotosLP-.jpg

 
(...)
La faiblesse des tout-puissants
Comme un lego avec du sang
La force décuplée des perdants
Comme un lego avec des dents
Comme un lego avec des mains
Comme un lego

Voyez-vous tous ces humains
Danser ensemble à se donner la main
S'embrasser dans le noir à cheveux blonds
A ne pas voir demain comme ils seront ?

Car si la Terre est ronde
Et qu'ils s'y agrippent
Au-delà, c'est le vide
Assis devant le restant d'une portion de frites
Noir sidéral et quelques plats d'amibes

 Les capitales sont toutes les mêmes devenues
Aux facettes d'un même miroir
Vêtues d'acier, vêtues de noir
Comme un lego mais sans mémoire
Comme un lego mais sans mémoire
Comme un lego mais sans mémoire
(...)
 

 
Alain Bashung en 2004 au Festival SolidaysBertrand Guay AFPArchives.jpg
 
Alain Bashung en 2004 au Festival Soliday- Bertrand Guay AFP/Archives. Extrait du site 20 minutes.fr qui titre : Alain Bashung «rejoint au firmament Brel, Barbara, Brassens et Ferré».

Commentaires

Il est de coutume de faire l'hommage de ceux qui ont disparu.... et c'est un bien bel hommage que tu lui fais avec cette superbe photo. Personnellement, je n'aime pas du tout.... je n'arrive pas à rentrer dans le texte ni dans la musique. Mais l'art est très subjectif
Bises

Écrit par : Eglantine Martine | 18.03.2009

Ce texte est magnifique et magnifiquement interprétée. L'image que tu as choisie est intéressante. Offre une autre lecture.
Je te suggère, si tu en as l'occasion, de l'écouter chantée par Manset himself. C'est également très impressionnant. Cela permet en plus de mesurer comme ces géants sont des univers.

Écrit par : Didier | 18.03.2009

Je souris. Avec mes fils nous en parlions ce week-end. Nous avons vu Alain Bashung aux Vieilles Charrues (avec Rodolphe Burger & Chloé Mons). Je dois reconnaître que c'est là que je l'ai vraiment apprécié. Les Vieilles Charrues, c'était simple, j'accompagnais les ados. Ils vaquaient comme bon leur semblait. En cas de problèmes, je stationnais souvent devant les régies, aisé pour eux de me trouver. Nous avons réalisé dimanche, que nous avions tous les trois vu Bashung ! avec le même constat … J'avais été surprise qu'il ne soit pas sur la grande scène, eux aussi.
Ces hommages me font sourire car en 2003, il n'était que l'invité de Rodolphe Burger !

L'Ankou de Mars a du goût : Gainsbourgh, Bashung …

Cadeau de dimanche soir (Même si je sais que la soirée du mercredi est déjà réservée )…
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/acr/

Écrit par : La Dame de Nage | 18.03.2009

Chansons magnifiques qui continueront à nous parler

Il nous a donné une belle leçon de liberté et d'humanité

Belle photo Louis-Paul

Bonne journée des bises

Écrit par : noelle | 18.03.2009

Longtemps, Longtemps, après que les poètes ont disparus,
leurs chansons courent encore dans les rues....
mais aussi dans les mémoires et certaines y sont gravées...
Merci Alain, un poète lui aussi...
Robert de Nice.

Écrit par : Robert de Nice | 18.03.2009

Honte à moi, j'ai appris la nouvelle sur le journal de dimanche et je ne le connaissais pas, n'y ses chansons. Je sens que je suis passée à coté de quelque chose.

Écrit par : Solange | 18.03.2009

Merci, j'en ai vu un je reviens visionner les deux autres.

Écrit par : Solange | 19.03.2009

J'aime beaucoup cet hommage que tu lui rends, tout simplement......
Son charisme et ses mots resteront en nous, c'est sur........
Gros bisous....LP....

Écrit par : Goellia | 19.03.2009

Son dernier voyage, de l’Eglise de Saint-Germain-des-Prés au cimetière du Père Lachaise. Pensées.

http://www.liberation.fr/culture/0101555801-les-obseques-de-bashung-auront-lieu-vendredi-a-paris

Écrit par : LP | 20.03.2009

Pas moyen de commenter sur ton post du sida !!

Pourquoi ne pourrions nous pas excommunier le....pape !!!

Écrit par : patriarch | 20.03.2009

merci !! merci milles fois pour ce bel hommage à l'immense Bashung !! "comme un légo" est une chanson émouvante et sublime ...classieuse ! j'ai l'impression qu'avec sa disparition le public se rend compte qu'il vient de perdre un de nos derniers géants ...et la tristesse est plus grande encore. Merci à toi Louis Paul !

Écrit par : jean-philippe | 26.03.2009

S'il en reste...

Numéro de Télérama du 28/3 au 3/3 en 2 versions:

Simple avec une couverture magnifique et un dossier spécial.(Ne pas rater l'encart de la page 31 "Les chansons nous échappaient" de Jean Rauque sur "La nuit je mens".)

Ou avec le DVD du concert au Bataclan, "La tournée des grands espaces".

Écrit par : LP | 28.03.2009

Oui... je disais l'autre jour que je viendrais ici. C'est difficile d'en parler. Emouvant. Trop. Y a les souvenirs qui sont là tout près. On a vécu de grands moments grâce à lui. Je dis "on" parce qu'avant j'étais deux. Maintenant je suis "une", mais peu importe, et puis on est troujours "une", que l'on soit seul, en couple ou à plusieurs... Mais suis pas là pour philsopher, je viens parler d'un de mes amours.
Alors "on" l'a suivi dans des concerts de débutant, dans les années 70, alors que pour nous il était déjà bien loin devant, au milieu des flons-flons du moment, c'était pas difficile ! mais lui son truc c'était de jouer et chanter devant un public, et tant pis si c'était dans des zones crades et perdues, dans des salles de patronnage, devant la famille au complet avec ses trois générations, venus en famille parce que c'était trois fois moins cher qu'un ticket de ciné et moins rasoir que Jacques Martin à la télé...
On l'a suivi partout, dans des gymnases, des salles de quartiers, des vieux cinémas désaffectés... ça marchait pas trop pour lui, et nous on y croyait, on savait, on sentait, il nous faisait vibrer... un jour on a discuté avec lui, mais après un concert il était vidé, il parlait presque pas, dans ses yeux y avait le merci et l'étonnement, alors qu'il galérait depuis des années, et que c'était un vrai grand artiste.
Mon meilleur souvenir c'est dans les années 80, à la fête de l'Huma, je sais plus où dans le sud, je décollais pas mal en ce temps-là... on a fini debout sur les bancs en bois, à taper des pieds, à hurler avec lui, qui nous jouait et nous chantait des vieux blues et des vieux rocks américains... de quand on était gamins, lui comme nous. Il a débordé de plus d'une heure sur le programme, personne ne l'a empêché, il s'arrêtait plus, on n'était plus sur terre, et lui non plus, il a mis toutes ses tripes là-dedans, c'était extraordinaire, magique, inoubliable.
Grand grand monsieur, il va rejoindre ces autres grands qu'il aimait et qu'il admirait... Doit être heureux, avec ses potes.
Salut Bashung, t'es dans mon coeur, et mille mercis pour tout ce que tu m'as donné, que tu me donnes encore, Madame rêve, oui, elle rêve, elle rêve, elle rêve encore...
Merci LP, même si je pleure...

Écrit par : michelle | 24.08.2009

Merci Michelle pour ce long commentaire très personnel et très émouvant. Je parle souvent de « la magie des Blogs », vous en offrez ici une belle preuve supplémentaire.

Vous écrivez vos lignes ici le jour où France 2 programme un documentaire inédit. Voilà ce qu’en écrit Eléonore Colin dans Télérama.fr:
"« Je voudrais vous remercier, vous m'avez envoyé tellement d'amour ! », confessait Alain Bashung le 28 février 2009. Ce soir-là, les Victoires de la musique le couronnèrent de trois trophées, dont un pour son dernier album, Bleu Pétrole. Costume noir, chapeau à la Bogart, visage diaphane sous d'éternelles Ray-Ban, le père d'Osez Joséphine entonna Résident de la République au point de nous arracher un sanglot. On le savait malade. C'est pourtant avec une dignité rare, une ferveur quasi mystique, qu'il transcenda son mal pour dire adieu au public. Deux semaines plus tard, le cancer l'emportait.
Documentaire d'exception signé Marie Zarka et Kahina Kaci, Dernier rappel lui tire une révérence à la hauteur de son art. Si le procédé n'a rien de révolutionnaire, on saisit bien le lien consubstantiel entre la musique de Bashung - une voix ovni, un son venu d'outre-Atlantique, des mélodies à pleurer heureux, un tourment gravé dans l'âme - et son existence chaotique. Né mal-aimé et confié à sa grand-mère, le garçon ne cessera de rêver d'ailleurs et mettra quinze ans avant de connaître la consécration (Gaby Oh Gaby en 1980).
Amis, famille, parolier, musiciens... au gré d'un témoignage choral constellé d'archives inédites, chacun réécrit tendrement la destinée du rocker. Se dévoile alors à l'écran un homme discret, sinon énigmatique. Une vraie gueule d'amour, écartelée entre génie et démons, que les excès auront hélas trop vite consumée. "
Eléonore Colin
http://television.telerama.fr/tele/emission.php?onglet=critique&id=14010764

Écrit par : LP à Michelle | 24.08.2009

Oui, la plus belle chanson d'Alain Bashung.
Mon frère la trouvait magnifique.
Ils sont partis tous les deux la même année...

Écrit par : Françoise | 20.01.2010

Les commentaires sont fermés.