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02.09.2009

La fin des librairies?

Livres sur un marché-PhotosLP Fallot.JPG
Photo Louis-Paul Fallot

 

 

Acheter un livre sur un marché, dans une brocante, un vide grenier, c’est un vrai plaisir.

Mais serait-ce bientôt la seule alternative à l’achat sur le Net ?  Ce n’est pas une critique, c’est bien que cela existe.
C’est autre chose qui me chagrine, les librairies disparaissent. Et dans l’une où j’aimais me rendre dans un centre commercial près de mon travail,  la palissade colorée qui ferme définitivement ce lieu m’attriste.
Il faut que je relativise, j’en connais une autre du côté d’Annot qui s’est encore embellie cette année. Avec un choix important compte-tenu de l’espace, un petit havre de paix ou l’on peut même déguster un thé ou un café dans un espace dehors joliment agencé. Une librairie qui  préserve le contact humain  et la compétence d’un conseil avisé. A Cagnes, j'ai aussi la chance d'en avoir une à deux pas de chez moi.

 

Une librairie.

Feuilleter un livre, le prendre dans ses mains, le sentir dans tous les sens du terme.

Le regarder puis  le reposer, le reprendre, se dire qu’il n’est pas raisonnable de l’acheter aujourd’hui puis revenir un autre jour ou  simplement en noter les références…Penser à la joie de le lire, de l'offrir.  S’y  promener  comme dans une salle d’exposition, passer  un bon moment à déambuler, vagabonder au milieu des photos de couvertures et des mots de quatrième de couverture. Echanger, partager, se renseigner, apprendre ! Avec  celles et ceux qui font ce beau métier,  libraire.

Faire tout cela ailleurs que dans ces  temples de la consommation  où le livre côtoie la clé USB ou le dernier poste télé.

Tout cela appartiendra-il bientôt au passé? J’ose espérer que non.

 

Commentaires

Louis-Paul je vous suis dans vos réflexions et je suis aussis attrisée que vous. Néanmoins j'ai aussi ma librairie avec son indispensable libraire. Elle résite tant qu'elle peut mais pour combien de temps ? Venez voir son échoppe là : http://tournezlapage.canalblog.com
Elle écrit des notes sur les ouvrages qu'elle a aimé et qu'elle vend.
Sinon ma baignade est au rendez vous sur "Ne bougeons plus "!

Écrit par : larkéo | 02.09.2009

Joli sujet LP !
Pour ma part, j'achète personnellement 2 à 3 livres neufs par an. Les acheter sur les brocante, je le fais plus souvent, d'une pour une question d'occasion (trouvaille et prix aussi...) et ensuite pour que le livre puisse retrouver une bibliothèque et s'épanouir"... maintenant, il est certain que j'aime surtout que l'on m'offre des livres (rare) mais tellement révélateur sur ce que pense celui qui offre sur toi et ce que tu vis et aimes...
amitiés
;-Doume

Écrit par : Doume | 02.09.2009

je le pense aussi, il va rester des magasins comme le FNAC ou autres marques !!

Bonne journée

Écrit par : patriarch | 02.09.2009

Hélas, espérons que non, ce plaisir que tu décris si bien et que je ne m'offre que si rarement faute de moyens, tous les amoureux de livres frémissent à l'idée que cela disparaisse. Et ta note juste le jour où je n'ai plus rien à lire et pas la forme pour aller à la médiathèque...

Écrit par : godnat | 02.09.2009

C'est déjà fini.

Pour ma part j'ai décidé que dorénavant ce serait Internet.
Les brocantes ? Hors de question... quand un livre est imprégné de l'odeur de fumeur, je le sens des années après.
Les bibliothèques ? Fini. Pour les mêmes raisons.
Reste les FNAC et grosses librairies : Le personnel soit il est incompétent, soit il vous prend de haut. Il suffirait de mettre un clavier et un écran dans le magasin, on chercherait le bouquin et on saurait dans quel rayon le trouver.
Bon, pour celle qui va fermer dans "un centre commercial" ce n'est quand même pas la référence de Le Panorama ? Parce que bien qu'ils ne soient pas sympas, ils sont très bien achalandés.

Écrit par : Claudio | 02.09.2009

J'aime les livres depuis mon enfance, les neufs les plus anciens avec la patine du temps, le nombre des mains qui ont pu en tourner les pages; mais pour qu'il y ai de bons livres, il faut des écrivains, là aussi les choix varient selon les goûts;
La lecture est un enrichissement et une évasion, une détente, un plaisir, j'adore les fines plumes, celles qui écrivent comme des violonistes, des virtuoses..
Je peux me promener chez un grand libraire ou dans une vieille boutique, où se cache parfois de magnifiques trésors oubliés. J'espère que la base de notre connaissance ne disparaîtra pas totalement; Merci à tous les libraires qui aiment leur métier, aux écrivains qui nous enchantent et à vous qui lisez...

Écrit par : ROBERT DE NICE. | 02.09.2009

J'ai la chance de pouvoir encore me "balader" dans une librairie

Ce que j'aime en entrant, c'est l'odeur et après toucher et regarder... oui un vrai plaisir

2 médiathèques aussi à 3 pas de la maison

Rien n'est fini

Bonne soirée Louis-Paul

Des bises

Écrit par : noelle | 02.09.2009

C'est vrai que les librairies font plaisir, sauf quand on les remplit des textes horribles, comme près de chez moi, que des trucs anti-Obama. C'est le prix qu'on paie pour la liberté d'expression, certes.

Écrit par : joye | 03.09.2009

Il en est des librairies comme des épiceries, des boulangeries, et des libraires comme des mercières, des fromagères ou des horlogères... dans tous les commerces, où prévaut la rentabilité, l'on doit bien reconnaître qu'aujourd'hui cela rime rarement avec qualité. Beaucoup disparaissent... et toujours les premiers sont ceux qui aiment leur métier, et le travail bien fait...

Alors les modèles se multiplient, depuis la grande enseigne presque inhumaine, jusqu'à cette jolie librairie-salon de thé un peu en marge, en passant par les méga-médiathèques aseptisées et les petites bibliothèques de villages ou de quartiers, les boutiques internet et les ouvrages virtuels, et toutes les boutiques et stands de bouquinistes, et les vide-greniers, les trocs... tout ce qui est évoqué plus haut.

Il s'écrit aujourd'hui plus de livres qu'il ne s'en est jamais écrit, et même si, hélas, cela n'a pas grand-chose à voir avec la démographie galopante, cela signifie quand même que beaucoup de monde lit.
Il va nous falloir absolument modifier nos modes de vie, et renoncer aux (grands) gaspillages. Tous ces magasins sont très énergivores, nous retournerons peut-être bien, peut-être vite, à ces échoppes que nous aimons tant, à taille humaine, où ça sent le livre, le papier, l'encre, et pas le tiroir-caisse, où l'on est accueilli par une clochette qui tinte à la porte et le sourire complice de la libraire qui nous (re)connaît, et pas par le regard indifférent ou teigneux d'un vigile soupçonneux mal payé, nous retrouverons de ces endroits où l'on prend le temps de toucher, de feuilleter, de découvrir, et de choisir son livre comme si c'était celui qu'on allait emmener sur son île déserte...
Les livres, il y a longtemps, ça m'a sauvé la vie, alors ils font partie de mon univers, comme la musique, comme l'oxygène que je respire et l'eau que je bois... et j'ai réussi à lâcher tout le monde, plus personne ne veut me suivre dans une librairie... j'en sors des siècles plus tard ! ;o))
J'ai confiance, le livre n'est pas près de mourir...
Merci LP pour ce thème !

Écrit par : michelle | 03.09.2009

Près de chez moi, il y a presque un an que la dernière librairie du quartier a fermé. Nous y commandions souvent nos livres ou ceux que nous souhaitions offrir. Le libraire a pris sa retraite et il semble qu'on n'ait trouvé personne pour prendre le relais.

Heureuse de voir que la Maison de la presse continue à vivre à Annot et qu'elle a pris le joli nom du "Temps des cerises". D'ailleurs, ces maisons de la presse disparaissent encore plus que les librairies (ces dernières ont été un peu protégées par la loi Lang sur le prix unique du livre). C'est surtout dans les quartiers excentrés qu'elles ferment avec de nombreux autres commerces de proximité. Mais il continue à y avoir de belles librairies en centre ville (je parle de Nice).

Cela dit, je ne suis pas hostile aux grandes surfaces spécialisées genre FNAC (même s'il est vrai qu'on y trouve rarement la personne adéquate auprès de laquelle se renseigner). L'important est qu'on puisse se procurer des livres et qu'on les lise. @ Claudio, les bibliothèques, quand même !

Écrit par : Dominique | 03.09.2009

à Dominique : Quand on inventera des bibliothèques non-fumeurs on m'y reverra peut-être.

Écrit par : Claudio | 03.09.2009

J'ai oublié "la petite clochette" elle est là aussi....

Écrit par : noelle | 03.09.2009

Moi j'aime les biblihotèques......Les vides greniers......Je trouve plein de livres et de Bd que j'aime......
J'aime lire et les livres je les aime là où parfois ils se trouvent......Je les prends et je m'ennivre.....
Bisous.......

Écrit par : Goellia | 03.09.2009

à Lyon, une librairie ayant pignon sur rue a fermé, départ à la retraite du propriétaire, remplacée par une banque mais je n'ai pas pleuré ! Le libraire était élitiste et méprisant.

Amazone c'est bien pour trouver des livres qui ne sont plus édités. Je n'aurais jamais lu Navel sans ces livres d'occasion trouvés sur le Net.

Écrit par : Rosa | 04.09.2009

@Larkéo
J’ai vu une fois une vitrine librairie où il était présenté les Notes de lectures du libraire sur des petits cartons blancs en regard des livres exposés.
D’autres qui organisent des rencontres avec les auteurs. Ou encore qui mettent en valeur des ouvrages écrits par des « locaux », bref qui animent ces lieux où l’on se sent bien et où l’on a envie de revenir. Il est bon en effet de les faire connaître sur nos Blogs.
@Doume
C’est tellement vrai cet acte exigeant d’offrir un livre « révélateur sur ce que pense celui qui l’offre sur toi et ce que tu vis et aimes... » C’est pour moi un vrai bonheur quand j’associe un livre dont j’apprends la parution à cet acte futur et personnel de l’offrir à une personne que j’aime.
@Patriarch, Claudio, Dominique, Rosa
Je n’ai rien contre les grandes enseignes, l’on y trouve aussi parfois des passionnés qui vous renseignent bien et vous font partager ou découvrir leurs « coups de cœur » mais cela devient rare.
Je n’ai rien non plus contre Internet et d’ailleurs les petits libraires peuvent aussi se saisir de ce formidable moyen de communication et avoir très rapidement les renseignements sur un livre, sa disponibilité chez l’éditeur et vous le commander.
Encore faut-il avoir une librairie à côté de chez soi en effet.
@Godnat
Je t’aurais volontiers prêté quelques bouquins mais c’est un peu loin.
@Robert, Noelle
« Prendre un livre dans la main » ai-je envie –à vous lire- de chanter sur l’air de Duteil ! Partage de vrais moments de bonheur dans ses endroits si différents mais où l’encre respire .
@Joye
Ce ne sont pas des textes « horribles », juste des mots que l’on ne partage pas…
Cette liberté d’expression se perd peu à peu, comme pour les titres de presse qui deviennent de plus en plus propriétés de quelques grands groupes.
La pensée unique est bien triste !
@Michelle, merci de vos Mots qui sont bien plus qu’un commentaire.
Et comme je m’identifie et partage votre dernière phrase.
Je ne suis pas prêt d’oublier le livre que ma sœur m’a offert le Noël qui a juste suivi ma sortie de Cabris et ce qu’elle m’a dit en me l’offrant.Cela illustre si bien aussi ce qu’écris Doume.
Et puis j’ai aussi ces livres qui m’aident dans mes «réflexions quotidiennes », mes méditations du matin ou mes partages du soir, souvent le mercredi….
@Goellia
Joli résumé.
Les bibliothèques sont souvent le seul endroit accessible à la culture pour tous.
Et les « occasions » dans un vide grenier ou sur un marché nous donnent en plus de la lecture place à l’imaginaire. De ces mots qui voyagent et qui, dés parution n’appartiennent plus à leurs auteurs mais à tous ses lecteurs. Il y a d’ailleurs une belle illustration de ce que j’écris en cherchant un peu, sur la photo.
@ A toutes et tous, un grand merci . Pour ce triple plaisir Celui de vous lire et de m'enrichir de vos réflexions et d'avoir ce nouveau moment d'écriture ce matin en écrivant ces quelques mots, inspirés par les vôtres.

Écrit par : Louis-Paul | 04.09.2009

Il faut aussi trouver / avoir le temps de lire …
J'ai une relation avec les livres comme avec les tissus, charnelle oserai-je écrire.

Oh comme je comprends Claudio ! J'ai arrêté de fréquenter la bibliothèque à cause de cela. Une année, en IME, nous échangions nos livres. Un matin, j'en discute avec la collègue, et lui dis qu'un chapitre sentait la cigarette. Elle me demande de lui rappeler l'action … et reconnait avoir allumer une clope à ce moment-là.

Je trouve qu'il sort trop de livres en ce moment, j'ai l'impression de m'y noyer … et puis leur vie est éphémère, quand j'entends parler d'un livre qui pourrait me plaire, ou correspond à une de mes sensibilités, je le note sur un papier … Mais souvent, il n'est plus disponible quelques années après quand je trouve enfin le temps de me poser. Dommage !
Alors que faire ? Acheter compulsivement et stocker, et souvent oublier ? Ou accepter de ne jamais le lire ?

Présentement, c'est lecture de circulaires & autres textes rébarbatifs.

Écrit par : La Dame de Nage | 04.09.2009

@ sarah
Un peu d'humour: J'espère qu'il restera comme souvenir de cette Note et des Commentaires autre choses que des ronds de fumée.
Pareil sinon, je note aussi les références mais souvent, je ne donne pas suite. Il me faut du temps pour lire (Le soir maintenant, c'est trois pages maxi et le sable gagne toujours plus de terrain!), sauf pendant les vacances. Je n'ai pas encore lu tous les livres du Papa Noel!
Mais je note car j'aime les retrouver, du moins certains l'an suivant en édition de poche.

Écrit par : LP | 04.09.2009

cette année, en vacances, j'ai noté qu'il y avait de moins en moins de stands "livres d'occasion" sur les marchés. J'ai trouvé un livre de Sylvie Dervin au marché de Martel (un rare stand avec des livres intéressants) - bonne soirée

Écrit par : andrée | 04.09.2009

Il semble que vous ayez raison Louis Paul, la bonne vieille librairie, bien achalandée, un peu " foutoir ", avec un ou une libraire cultivé capable de vous renseigner, disparait doucement mais surement...
A cause , bien sur de Internet, mais aussi de la pression des Hypermarchés et autres maisons de la presse ou tout est fait pour vendre de la... (...) disons de la littérature minable, toujours tirée vers le plus bas niveau par la publicité... !! Je me régale moi aussi à fouiller dans les étals des marchés ou des brocantes et y découvre régulièrement des oeuvres trés intéressantes..
Les petites villes sont devenues des déserts commerçiaux, non seulement pour la vente des livres, mais pour tout le reste... et qui dit désert commercial, dit désert humain... !!

Écrit par : maudub | 05.09.2009

Je suis loin d'être un érudit, mais les librairies m'ont toujours fasciné.
Surtout les livres d'occasion. L'odeur, le foutoir parfois, la recherche, puis on feuillette.
Et les heures passent. Nos enfants ne savent plus que faire des cartons de livres hérités de leurs grands-parents ... Quel dommage !

Écrit par : PLV | 07.09.2009

Je suis loin d'être un érudit, mais les librairies m'ont toujours fasciné.
Surtout les livres d'occasion. L'odeur, le foutoir parfois, la recherche, puis on feuillette.
Et les heures passent. Nos enfants ne savent plus que faire des cartons de livres hérités de leurs grands-parents ... Quel dommage !
http://beauvoir.centerblog.net/

Écrit par : PLV | 07.09.2009

"à Dominique : Quand on inventera des bibliothèques non-fumeurs on m'y reverra peut-être."

Ah, vous voyez souvent des gens fumer dans les bibliothèques ? Je supporte encore moins les odeurs de transpiration mais Dieu soit loué, je ne joue pas les chochottes donc j'arrive encore à sortir de chez moi.

Écrit par : Dalma | 09.09.2009

J'avais lu ta note et je n'avais pas laissé de trace...

J'aime l'idée des librairies. J'essaie d'acheter dans la petite de ma ville (il y a aussi une maison de la presse et un centre culturel leclerc). Le libraire est un jeune de 28 ans passionné de littérature et de BD. On échange sur nos lectures et j'aime qu'il me dise : "Tiens, celui-ci devrait vous plaire". C'est de la relation humaine !

Parfois aussi, je cherche mon livre que le net, et quand j'ai trouvé, je vais le commander à mon petit libraire !

Non, je ne suis même pas amoureuse de lui ! :-)

Écrit par : Marie | 10.09.2009

Marie je suis content de te retrouver ici. Très.
Tu nous feras pas le coup de disparaître lundi, personne ne comprendrais...Bises.

Écrit par : LP à Marie | 10.09.2009

Je pourrais photographier une pancarte où serait écrit : IL N'Y A PERSONNE... ;-)

Écrit par : Marie | 11.09.2009

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