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24.10.2015

Il y a dix ans, mes premiers pas au pays des blogues

 

Méailles_book _PhotosLP Fallot.JPG



En ce 24 octobre 2015, il ne m’a fallu que quelques secondes pour insérer ici cette photo (1). Ce n'était pas le cas il y a 10 ans et ce ne fut pas facile. L’appareil de l’époque était un petit Olympus numérique de 3 millions de pixels et  il me fallait découvrir et comprendre -  non pas une autre façon de photographier - mais comment traiter ces fichiers numériques et surtout comment les partager !   Sinon mes capacités de stockage sur le disque dur de mon micro ne dépassait pas celle d’une clé usb de taille moyenne d’aujourd’hui et ma ligne Internet était en bas débit. Mes (éventuelles)  lectrices et lecteurs de l’époque n’avaient ni  tablette ou  smartphone pour "admirer" ce dont j’étais si fier d’avoir réalisé : Créer  un blogue ! (2)
Voilà pour un bref  retour vers un passé pas si lointain mais qui paraît relever de la préhistoire des réseaux sociaux. Cette année là, Catherine me faisait découvrir  un village de Haute-Provence et  cela  allait être le point de départ de mon aventure dans le monde des blogues.

Je ferais ces premières rencontres virtuelles sous un pseudonyme, (hé oui, méfiant sans doute), et  des aventures de partages et d'amitiés allaient suivre. Puis  d’autres  projets  -  petits ou grands – se réaliseraient  grâce en grande partie à cette présence sur les mondes de l’Internet. C’est aussi à Méailles que j’ai véritablement repris le goût pour la photographie et c’est là que j’ai  travaillé mon écriture. Mots et Photos, sont devenus indissociables dans  mon parcours résilient.  Il y eu les premiers écrits  et l’envie d’en publier quelques-uns. L’idée d’un autre blogue murissait avec des textes plus personnels. Ce sera fait  l’an suivant avec Le Blog de Louis-Paul.


(1)  Méailles, l’une des photos de la version web de l'album book photo de Méailles. Photographies  prises entre juin 2005 et juillet 2006.Photos  avec un APN compact pour la plupart et quelques unes avec un bridge.

(2) :  Méailles et ses environs  , la Saison 1 qui est donc mon premier blogue  
puis la Saison 2, blogue  toujours  actif même si les publications n'y sont pas régulières.

21.10.2015

En phase prépa!

PhotoMenton 2015-affiche.JPGPhotoMenton 2015, ce sera l’ouverture dans un mois ! Accrochage la veille et un mois pour me préparer. Le démarrage de cette phase aura pour moi été un peu long cette année mais cette fois c’est parti. Et peut-être faut-il voir dans ce billet un peu de formalisation et  d’auto-motivation. Mais les grandes lignes sont maintenant fixées : Ce sera des photos couleurs, grand format et plein cadre. Et la thématique me demanderez-vous ? Nous en reparlerons, je peux juste vous dire qu’il y aura exposées quelques unes de mes rêveries photographiques, avec des ciels et des nuages, des bleus et des rouges,  des levers ou couchers de lune ou de soleil…
Des photographies d’instants saisis - pour beaucoup d’entres elles -  de mon  nouveau poste d’observation...
Allez, au travail LP !




Lien: Le site Internet de PhotoMenton

17.10.2015

Le Nuage

 

Soleil et nuage_-PhotosLP Fallot.jpg

 

 

I change, but I cannot die.
Shelley, the Cloud



Levez les yeux ! C’est moi qui passe sur vos têtes,
Diaphane et léger, libre dans le ciel pur ;
L’aile ouverte, attendant le souffle des tempêtes,
Je plonge et nage en plein azur.

Comme un mirage errant, je flotte et je voyage.
Coloré par l’aurore et le soir tour à tour,
Miroir aérien, je reflète au passage
Les sourires changeants du jour.

Le soleil me rencontre au bout de sa carrière
Couché sur l’horizon dont j’enflamme le bord ;
Dans mes flancs transparents le roi de la lumière
Lance en fuyant ses flèches d’or.

Quand la lune, écartant son cortège d’étoiles,
Jette un regard pensif sur le monde endormi,
Devant son front glacé je fais courir mes voiles,
Ou je les soulève à demi.

On croirait voir au loin une flotte qui sombre,
Quand, d’un bond furieux fendant l’air ébranlé,
L’ouragan sur ma proue inaccessible et sombre
S’assied comme un pilote ailé.

Dans les champs de l’éther je livre des batailles ;
La ruine et la mort ne sont pour moi qu’un jeu.
Je me charge de grêle, et porte en mes entrailles
La foudre et ses hydres de feu.

Sur le sol altéré je m’épanche en ondées.
La terre rit ; je tiens sa vie entre mes mains.
C’est moi qui gonfle, au sein des terres fécondées,
L’épi qui nourrit les humains.

Où j’ai passé, soudain tout verdit, tout pullule ;
Le sillon que j’enivre enfante avec ardeur.
Je suis onde et je cours, je suis sève et circule,
Caché dans la source ou la fleur.

Un fleuve me recueille, il m’emporte, et je coule
Comme une veine au cœur des continents profonds.
Sur les longs pays plats ma nappe se déroule,
Ou s’engouffre à travers les monts.

Rien ne m’arrête plus ; dans mon élan rapide
J’obéis au courant, par le désir poussé,
Et je vole à mon but comme un grand trait liquide
Qu’un bras invisible a lancé.

Océan, ô mon père ! Ouvre ton sein, j’arrive !
Tes flots tumultueux m’ont déjà répondu ;
Ils accourent ; mon onde a reculé, craintive,
Devant leur accueil éperdu.

En ton lit mugissant ton amour nous rassemble.
Autour des noirs écueils ou sur le sable fin
Nous allons, confondus, recommencer ensemble
Nos fureurs et nos jeux sans fin.

Mais le soleil, baissant vers toi son œil splendide,
M’a découvert bientôt dans tes gouffres amers.
Son rayon tout puissant baise mon front limpide :
J’ai repris le chemin des airs !

Ainsi, jamais d’arrêt.
L’immortelle matière Un seul instant encor n’a pu se reposer.
La Nature ne fait, patiente ouvrière,
Que dissoudre et recomposer.

Tout se métamorphose entre ses mains actives ;
Partout le mouvement incessant et divers,
Dans le cercle éternel des formes fugitives,
Agitant l’immense univers.

Nice, 1871

Louise Ackermann, Poésies Philosophiques




 Illustration: Soleil dans le nuage
 
Photographie Louis-Paul Fallot
Cros de Cagnes
le 16 octobre 2015, 8h27