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21.09.2011

Juste aujourd'hui

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C’était le jour de l’an. Nous étions allés voir le soleil levant sur la Méditerranée. Puis nous nous étions préparés pour accueillir Patricia, qui passa la journée avec nous. Ce fût une belle journée, sa fatigue fût supportable, elle mangea avec appétit, et en soirée, nous nous régalâmes   de visionner une scène culte d’un vieux film italien.

J’ai  visionné mentalement ce jour-là  plein de fois ces derniers jours, avant dimanche. Bien sûr, il y eu d’autres moments  et d’autres lieux. Le couloir interminable de cet hôpital spécialisé dans cette maladie dont le nom est encore si difficile à prononcer pour beaucoup et qui se nomme cancer.  La maison de repos avec son grand parc près du Temple de l’Amour et le Cros quand elle avait la force de venir. Ces   partages  où elle donnait tant malgré sa voix faible ; sa pensée positive et de ses messages d’espoir.  Cette séance photo où elle aimait poser, rayonnante, souriante, belle.

Patricia est partie ce dimanche et les siens proches ont bien raison d’écrire dans le « Carnet » du quotidien régional qu’elle s’est battue jusqu’au bout avec toute l’énergie de ses 45 ans, mais que la maladie a quand même eu raison de son courage.

St Jeanne d'Arc-Nice-PhotosLP.jpg 

Il y a à Nice une colline avec un clocher blanc qui s’élance vers le ciel. Je ne savais pas que j’entrerais un jour dans cette église mais je sais qu’il n’y a pas de hasard. La  photo  illustre une de  ces Notes que j’écris en septembre et qui évoquent  des anniversaires de nouvelle vie. Des bougies qui donnent espoir et que nous devions partager l’an passé. 

Ma Note évoquait  ce dépliant jaune aux  messages universels, ces recettes de vie qui ne sont pas réservées aux seuls dépendants : « RIEN QU’AUJOURD’HUI

Il y a dans chaque semaine deux jours pour lesquels on ne devrait pas se tracasser... L'un de ces jours est "HIER" avec ses erreurs et ses soucis, ses fautes et ses bévues, ses maux et ses peines. HIER s'échappe à jamais de nos mains. L'autre jour, c'est "DEMAIN", avec ses fardeaux, ses larges espérances et ses pauvres accomplissements. Il ne reste qu'un jour : "AUJOURD'HUI". Tout homme peut livrer les combats d'un seul jour... Ce ne sont pas les épreuves d'un seul jour qui rendent les hommes fous, c'est le remords ou la rancoeur d'un incident qui est arrivé HIER et la crainte de ce que DEMAIN peut apporter....

VIVONS DONC UN SEUL JOUR A LA FOIS. JUSTE AUJOURD'HUI. »

Ces mots résonneront fort cet après-midi en l’église St Jeanne d’Arc. Puis Patricia prendra la  route pour son dernier voyage. Là où  elle a  voulu se rendre cet été, sur un bout de côte de Vendée qu’elle nous a si bien raconté. Mais l’âme est voyageuse et elle sera toujours là aussi dans les cœurs de ses amis de Nice et du Cros, de Rennes et de Paris, d’ici et de maintenant.

 

17.09.2011

Cora Vaucaire

 

 

C’est par un courriel de mon ami Alain que j’ai appris la disparition de la "Dame blanche de St Germain des Prés".

 

-Cora Vaucaire qui était des nôtres a cassé sa pipe à 93 ans, et 140 ans après la commune. Je t'ai envoyé une vidéo, j'espère que tu as réceptionné et que tu écouteras cette complainte célèbre et ces photos choisies, si belles à regarder.

 

-Oui Alain, j’ai bien reçu et  de suite, j’ai eu envie de partager ici ce bel hommage.

 

15.09.2011

C’est en septembre

 

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C'est en septembre -PhotosLP Fallot.jpg

Curieux pays que la France. On ne parle que de retraites (*) mais l’on n’entend pas ou peu les retraités s’exprimer !
Tiens au fait, ou sont-ils en ce moment, les retraités? Peut-être en vacances…

J’en rencontre quelques uns sur les routes, plages et villages de mes week-ends du moment.
Ils côtoient des jeunes couples avec leurs enfants « en bas âge » et quelques célibataires allergiques aux coups de soleil. Même que des fois les enfants des jeunes parents jouent avec les petits- enfants des jeunes retraités.

 

  

 

 

Ce sont les …mais comment appeler ceux qui prennent leurs vacances en septembre ?

Il semble qu’il n’y ai pas de nom, normal la norme c’est d’être juilletistes ou aoûtiens.

Le français  normal  rentre au plus tard le 20 août, fait la rentrée des classes dans les magasins puis au portail de l’école puis de nouveau au magasin ; ah, le cahier petits carreaux sans spirale ! Epuisé, il s’installe dés 20h devant la « nouvelle grille » des programmes télé.
Au travail, celui qui est en vacances en septembre devient « absent » ! Il est presque en situation irrégulière, montré du doigt dans les réunions, " comment ? Il n’est pas là machin, il ne peut pas prendre ses vacances comme « tout le monde »"!

Pourtant, si l’on analyse les comportements de nos concitoyens, on s’aperçoit que le temps des deux mois de  grandes vacances  est fini depuis des lustres; que la tendance est de partir plus souvent et moins longtemps, pour différentes raisons (pouvoir d’achat, RTT…). Et quand je dis partir, c’est loin ou à deux pas de chez soi.

Et si les vacances c’était de refuser de rentrer dans ce calendrier que l’on veut nous imposer. Un calendrier bizarre d’ailleurs fait uniquement pour consommer. Les cartables en juillet et les jouets de Noël en novembre.
Et si l’on vivait un peu comme les  anciens  qui se moquent des changements d’heures en laissant la nature rythmer leurs activités?

Je sais, cela n'est pas possible pour tout le monde mais pitié, ne nous enlevez pas un mois d'été!

Je les regarde avec sympathie ces vacanciers  hors norme de septembre.
Ils profitent mieux du temps, semblent moins stressés, sont plus courtois aussi.

Alors, si l’on gardait un peu  cet esprit vacances  ; si l’on prenait le temps de profiter de ce deuxième été, des rayons obliques de l’astre qui réchauffent les corps et les cœurs sans les brûler ; le temps de regarder ces papillons qui volètent dans les herbes encore vertes ; le temps des coquillages et crustacés d’une grande marée. Même qu'un moment.
Et si sur les blogues, on continuait à se régaler un peu des photos de vacances des uns et des autres, d’un voyage en cours ou de celui de l’an passé ?

On pourrait ! Sur la route et pas que celle des congés ; sur le chemin du boulot ou de la manif (*), sur le trottoir de l’école ou aux caisses de la grande surface, devant le clavier de son ordi…, si l’on prenait le temps de fredonner…
On ira où tu voudras, quand tu voudras…Toute la vie sera pareille à ce matin. Aux couleurs de l'été indien.

C’est aussi cela l’instant présent.
Doux rêveur que je suis, je vous propose de garder un peu de cet  "esprit vacances".

 

Villefranche-Septembre 2011-PhotosLP.jpg

 

(*)Un texte écrit en septembre l’an passé et publié sur Terra Philia.  Mise à part le contexte  particulier lié à  la réforme des retraites, je n’ai pas eu envie de  changer (mise à part quelques corrections orthographiques et de style) un seul mot à cette parution que je vous « livre » donc ici dans son intégralité.     

 

Photographies Louis-Paul  Fallot:

N&B: L'été indien-St Laurent du Var (septembre 2009)

COULEUR: Soirée à Villefranche sur Mer (Septembre 2011)