12.04.2006
L’inconscient du bleu
Cela a commencé comme un grand remue méninges autour du bleu.
Bleu, cette couleur si présente en moi.
J’ai « jeté » tout ce bleu sur un cahier, en vrac et j’ai laissé les deux pages ouvertes, se remplir.
Pas d’ordre, pas de hiérarchie, juste le laissé aller des pensées :
Bleue la mer, bleu le ciel,
bleus beaucoup de mes objets, de vêtements…
Bleue la boite de pâtes et la passoire…
Bleue, la tasse de café du matin, bleue la tasse de déca du soir.
Bleus les produits d’entretien le « sent bon ».

Cette pièce que je nomme « la pièce bleue » !
Bleues les maisons .
Bleu ce briquet, bleu ce stylo .
Bleu, l ‘écran Windows et bleu le fond de page de ce blog…
Bleus , Zizou et ses potes en 98 et ce public bleu, inoubliable souvenir, au stade vélodrome de Marseille pour France Afrique du Sud.
Bleus les tableaux que j’aime.
Bleu, les mots des chansons fredonnées.Bleus ces regards féminins que je sens sur mes yeux.
Et puis, j’ai posé le stylo.

Et l’idée de le taper ce mot BLEU, sur le moteur de recherche et surprise, première réponse : bleu.org
Voilà le bleu sur la toile avec ses sites et ses blogs, ses livres…
Et d’autres découvertes, les autres mondes du bleu!
J'ai même écouté "l'instant Bleu" sur France Inter.
Je ne suis donc qu’un " bleu". (au sens novice) et ai beaucoup à découvrir du BLEU.
C’est bien. C’est mieux pour mon égo.
L’important, c’est de le revoir ce bleu, d’être sorti du noir.
Pour voir le tableau de Framboise , cliquer dessus ou suivre ce lien pour le blog:
http://terredelumieres.hautetfort.com/Et pour continuer sur le bleu, vos moteurs de recherche préférés sur le net...ou observer le ciel... ou "se poser" au bord de mer, c'est très bien aussi.
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09.04.2006
Bonheur et humilité (Un texte de Maurice Maeterlinck)
on trouve dans le bonheur une humilité plus profonde et plus noble, plus pure et bien plus étendue que celle qu'on trouve dans le malheur.
"(...) on trouve dans le bonheur une humilité plus profonde et plus noble, plus pure et bien plus étendue que celle qu'on trouve dans le malheur. Il y a une humilité que l'on doit mettre au nombre des vertus parasites, avec l'abnégation stérile, la pudeur, la chasteté arbitraire, le renoncement aveugle, la soumission obscure, l'esprit de pénitence et tant d'autres, qui détournèrent si longtemps au profit d'un étang endormi, autour duquel tous nos souvenirs errent encore, les eaux vives de la morale humaine. Je ne parle pas d'une humilité basse, qui n'est trop souvent qu'un calcul, ou, à prendre les choses au mieux, une timidité de l'orgueil et une sorte de prêt usuraire que la vanité d'aujourd'hui consent à la vanité de demain. Mais le sage lui-même s'imagine parfois qu'il est salutaire de se diminuer un peu à ses propres yeux, et de ne pas s'avouer les mérites qu'il a souvent le droit de se reconnaître lorsqu'il se compare à d'autres hommes. Une telle humilité, bien qu'elle soit sincère, enlève à notre loyauté intime, qu'il faut toujours respecter par-dessus tout, ce qu'elle peut ajouter à la douceur de notre attitude dans la vie. En tout cas, elle décèle une certaine timidité de conscience, et la conscience du sage ne doit avoir aucune pudeur, aucune timidité.(...)
(...)Mais, à côté de cette humilité trop personnelle, existe une humilité générale, une humilité haute et ferme qui se nourrit de tout ce qu'apprennent notre esprit, notre âme et notre coeur. Une humilité qui nous montre exactement ce que l'homme peut attendre et espérer, une humilité qui ne nous diminue que pour rendre plus grand tout ce que nous voyons, une humilité qui nous enseigne que l'importance de l'homme ne se trouve pas dans ce qu'il est, mais dans ce qu'il peut apercevoir, dans ce qu'il tâche d'admettre et de comprendre. Il est vrai que la douleur nous ouvre aussi le domaine de cette humilité, mais elle ne le fait guère que pour nous conduire trop directement à je ne sais quelle porte d'espérance, sur le seuil de laquelle nous perdons bien des jours; au lieu que le bonheur, n'ayant pas autre chose à faire au bout de quelques heures, nous en fait parcourir en silence les sentiers les plus inaccessibles. C'est quand le sage est aussi heureux que possible, qu'il devient aussi peu exigeant, aussi peu orgueilleux qu'on peut l'être. C'est lorsqu'il sait qu'il possède enfin tout ce qu'il est permis à l'homme de posséder, qu'il commence à comprendre que ce qui fait la valeur de tout ce qu'il possède ne se trouve que dans la manière dont il envisage ce que l'homme ne pourra jamais posséder. Aussi n'est-ce guère qu'au sein d'un bonheur prolongé qu'on acquiert une vue indépendante de la vie. Il ne faut pas être heureux pour être heureux, mais pour apprendre à voir distinctement ce que nous cacherait toujours l'attente vaine et trop passive du bonheur."
Maurice Maeterlinck, La sagesse et la destinée
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05.04.2006
C'était hier
« Le procès de Bobigny, c'était hier » écrit Dominique Dhombres dans le journal Le Monde.(Lien en bas de Note)
Lundi, j’ai regardé avec un grand plaisir et aussi beaucoup d' émotion le très beau film télé de François Luciani sur la 2. En fait, j’aurais du être à Paris pour une réunion professionnelle reportée pour cause de pertubations prévisibles liées à une autre révolte (Le droit des femmes à l’avortement en 1972, le droit des jeunes en 2006 à un travail décent…, n’est ce pas le combat pour la dignité humaine qui continue ?)
Donc, 1972, c’était hier et j’ai eu moi aussi cette même impression dés les premières images de ce métro aux couleurs vertes que j'avais découvert quelques mois plus tôt cette année là. Cette scène du métro a entraîné mes propres plans séquences, se mêlant à ceux du film, retraçant si bien le script de l’époque.
C’était l’année 1972, je quittais ma Bretagne natale pour « monter à Paris » commencer ma vie de jeune travailleur adulte et devenir à mon tour un militant des « causes ».
Clin d’oeil d'internaute, 1972, c’est aussi l’envoi du premier message électronique, mis au point par Ray Tomlinson.
Le procès de Bobigny, c'était hier, par Dominique Dhombres
LE MONDE | 04.04.06
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