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08.09.2013

Autour du film Séraphine

 

"La technique de Séraphine de Senlis reste un mystère. On sait que cette autodidacte maîtrisait parfaitement le maniement compliqué de la peinture à l’huile. Elle fabriquait aussi ses propres couleurs à partir d’une peinture industrielle, le Ripolin. Nul n’a encore percé le secret de ses mélanges. Séraphine fixe sur la toile sa « réalité intérieure » et son attachement à la nature. De nombreux symboles ont été recherchés dans sa peinture, aussi bien sur le plan spirituel que psychanalytique."

Œuvre commentée sur  le site du Musée d’Art et d’Archéologie de Senlis

arbre de vie-séraphine.jpg
 L’Arbre de vie, Séraphine Louis, 1928-Ripolin et huile sur toile
Musée d’Art et d’Archéologie de Senlis




 Il est des séances de cinéma pas comme les autres ! Où l’on sort de la salle obscure bouleversé et où il  faut un certain temps pour revenir à la réalité de la quotidienneté ordinaire. Peu de film m’ont mis dans une telle situation à la fois de  fragilité émotive et de grand bonheur. Séraphine de Martin Provost que France 3 diffuse ce lundi  est de ceux-là.
Je n’en ferais pas ici la critique, quelques mots de celle de  Pierre Murat (Télérama.fr)  résume bien mon ressenti : Séraphine a existé, née en 1864, morte (et enterrée dans une fosse commune) en 1942. Et ce film - triomphe inattendu couronné par plusieurs César - lui a redonné vie. A elle et à son « mentor », le collectionneur Wilhelm Uhde. Deux déclassés. Elle, à peine considérée comme un être vivant par ceux qui la côtoient. Lui, ployant sous une double culpabilité : Allemand dans la France de l'après-guerre et homosexuel dans une société qui ne le tolère pas. Le film est sobre, épuré à l'extrême, tout en couleurs neutres où éclatent, par moments, les teintes vives des toiles de Séraphine. L'art comme seul salut possible face aux douleurs de la vie...


Séraphine-film.jpg
Yolande Moreau (Séraphine) et  Ulrich Tukur  (Wilhelm Uhde ) dans le film Séraphine de Martin Provost

 

J’ai depuis voulu en savoir un peu plus sur Séraphine Louis, (magnifique Yolande Moreau dans le film) plus connue sous le nom de Séraphine de Senlis.  Connaître mieux également cet art dit naïf, que  le collectionneur allemand Wilhelm Uhde (interprété par Ulrich Tukur dans le film)  fit connaître dans son ouvrage  "Cinq Maîtres primitifs (Rousseau, Vivin, Bombois, Bauchant, Séraphine)" . Il  avait déjà repéré le Douanier Rousseau avant de devenir le mécène de Séraphine. Vous trouverez ci-après quelques liens que j’ai sélectionnés.   Je voudrais terminer cette Note en vous présentant  à Nice le Château St Hélène devenu (après donation)   le Musée International d'Art naïf Anatole Jakovsky , qui permet de découvrir l’histoire de l'Art naïf du XVIIe siècle à nos jours. C’est aussi un  endroit propice  à la détente et à la méditation avec son grand parc où sont exposées des œuvres d’art contemporain.

 

muséé international art naïf_acrylique thérèse pouget.JPG
Le musée international d'Art Naïf 
Acrylique sur Toile de Thérèse Pouget (don de l'artiste)

 

 

Liens vers les sites :

De la peinture : Séraphine Louis dite de Senlis (Avec une photographie de Séraphine Louis à son atelier prise par Anne-Marie Uhde)

Musée de Senlis, dossier thématique Séraphine Louis dite de Senlis

Nice.fr : Musée International d’Art Naïf de Nice Anatole Jakovsky   

 

Commentaires

Bonjour Louis Paul ! Ainsi donc , te voilà de retour après la saison estival . le film "Séraphine "que tu évoques pour illustrer ce beau (et laborieux) travail artistique qu'est la peinture à l'huile , je l'ai vu et , il me faudrait le revoir car , sans l'avoir détesté , il ne m'a pas laissé beaucoup de souvenirs .

Merci pour ce billet explicite et bienvenue !

je t'offre un peu de soleil en chanson (je crois que celle ci tu la connais déjà ) : http://www.youtube.com/watch?v=HLKhOlzNAZc

Écrit par : jerry ox | 08.09.2013

Tu fais bien d'en parler, Louis-Paul, je n'ai pas vu le film au cinéma, je le regarderai donc demain soir à la télé. Et j'irai voir ensuite les liens que tu nous indiques, je suis déjà allée y faire un tour, mais il y a beaucoup à lire, et je prendrai donc le temps d'y aller après avoir vu le film.
Belle soirée à toi, Louis-Paul. Je t'embrasse.

Écrit par : Françoise | 08.09.2013

Peut-être en diras-tu ensuite quelques mots Françoise? Je t'embrasse.

Écrit par : Louis-Paul | 11.09.2013

Quel bel article ! Je revoir et voir encore ... Merci pour ces échanges qui nous permettent, tel un petit train de blogs, d'avancer ... Amitiés.

Écrit par : ariaga | 09.09.2013

Louis- Paul
Tout est dit ! superbe film à voir, à revoir...merci pour ce billet !
Je t'embrasse

Écrit par : noelle | 09.09.2013

C'est très joli ce qu'elle faisait, beaucoup de couleurs comme j'aime. J'en ai déjà entendu parler mais je la connais peu.

Écrit par : Solange | 09.09.2013

en tant que peintre je me suis "retrouvée " à certains moments ;
je connais très bien Françoise Cloarec qui a écrit le livre SERAPHINE ;nous nous sommes connues très jeunes ,elle a une maison à PEN-BE;
"FR.Cloarec est psychanalyste et peintre,diplomée des Beaux-ARTS de Paris .Elle est l'auteur d'une thèse en psychologie clinique intitulée -Séraphine de Senlis,un cas de peinture spontanée -
Elle a été consultée par le réalisateur Martin Provost au moment de l'écriture du scénario du film,dont Yolande Moreau tient le rôle -titre "
Elle m'a raconté que pour écrire sa thèse ,elle a rencontré la famille de Séraphine et a pu admirer qlq tableaux un peu oubliés ds un grenier !!!

Écrit par : ani | 09.09.2013

Merci Annie pour ces 2 commentaires. Ils se font plus rares sur nos blogues mais ces partages sont toujours aussi riches. Je t'embrasse.

Écrit par : Louis-Paul | 11.09.2013

je reviens ...
Françoise a écrit ,parmi d'autres ,un autre livre sur un peintre étonnant aussi ,un peu visionnaire STORR .Architecte de l'ailleurs ;
à son décès ,des proches de ce peintre contacte Françoise pour lui montrer ses dessins extraordinaires ;au crayon ,à l'encre de couleur représentants des batiments ,des cités ...Il était seul ,il dessinait ;
et Fr. signe là une évocation bouleversante de l'univers d'un visionnaire solitaire ;
aussi étonnant que Séraphine !

Écrit par : ani | 09.09.2013

j'ai enregistré le film pour le voir ce soir
bisous bonne journée

Écrit par : mamita | 11.09.2013

J'ai revu le film, c'est troublant et magnifique. l'art inné ? Bises.

Écrit par : ariaga | 11.09.2013

J'ai aimé ce film qui m'a émue tout simplement. Ton billet est fort beau, sensible. J'aime

Écrit par : Martine Eglantine | 14.09.2013

Les commentaires sont fermés.