08.02.2018
La mer et l’âme
J’ai trouvé ces phrases de Carl Gustav Jung tellement belles - et décrivant si bien un ressenti personnel - mais je n’aime pas extraire de leur contexte des citations sans en préciser les sources d’origine. Je les publie donc en indiquant qu’il s’agit d’un extrait des lettres de C.G Jung à son épouse Emma lors de son voyage aux U.S.A en 1909 sur le paquebot Kaiser Wilhelm der Grosse. Elles sont publiées en appendice du livre "Ma vie" Souvenirs, rêves et pensées.
"Comme toujours, la mer est d’une grandeur et d’une simplicité cosmiques qui imposent le silence. (…) Chacun regarde au loin, muet, renonçant à toute puissance personnelle tandis que, nombreuses, de vieilles paroles, de vieilles images traversent l’esprit. (…) La mer est comme la musique ; elle porte en elle et effleure tous les rêves de l’âme. La beauté et la grandeur de la mer viennent de ce qu'elle nous contraint à descendre dans les fécondes profondeurs de notre âme où nous nous confrontons avec nous-mêmes, nous recréant... "
C.G. Jung
Source : extrait d’une lettre de Jung, 22 septembre 1909
Appendice du livre "Ma vie" Souvenirs, rêves et pensées, Poche Folio, pages 417/418
Illustration : La mer à Cagnes sur Mer, photographie Louis-Paul Fallot, janvier 2018
Publié dans Livre, Texte choisi | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : jung, livre, lettre à emma, mer, âme | 20:48 | Facebook | Imprimer
Commentaires
Cette photo est magnifique j'aime beaucoup!
Écrit par : Solange | 09.02.2018
La mer est là qui nous impose le silence dans sa contemplation et nos questionnements!
Écrit par : alezandro | 11.02.2018
Un grand plaisir de te voir citer mon cher Jung avec un texte si bien choisi et cette belle photo. Des instants précieux ...
Écrit par : Ariaga | 13.02.2018
Bonjour
La Mer m’a toujours fascinée... elle est envoûtante et nous délivre son bel enseignement : l’humilite, respect . Je me souviens de ma traversée, la nuit, accompagnée par la lune et les astres . On ne peut que se révéler et plonger dans nos rêves lorqu’on Est en mer . C’est une révélation
Merci
Écrit par : Brigitte | 13.02.2018
C'est moi qui vous remercie d'être venu ici déposer ces mots de votre vécu et ressenti en mer. Des mots qui me parlent et je suis allé avec beaucoup de plaisir en lire d’autres de vous en "naviguant" sur le réseau que cite Ariaga…
Écrit par : Louis-Paul | 14.02.2018
Salut l'ami, la mer me manque et je finis par me contenter des étangs, l'horizon est moins profond mais le calme souvent plus présent.. Bonne journée et j'espère te "lire" bientôt .../...
Doume
Écrit par : Doume | 13.02.2018
J"aimais tellement que j'ai envoyé sur ma page Facebook où texte et photo ont un joli succès !
Écrit par : Ariaga | 13.02.2018
Je suis touché par ce que tu écris, toi qui nous fais si bien partager "tes pas dans ceux de Jung" dans ton Laboratoire. Merci Ariaga
Écrit par : Louis-Paul | 14.02.2018
Toi, tu es toujours près de la mer... Moi qui ne suis pas "en bord de mer" j'ai d'autant plus de plaisir à y revenir de loin en loin... (et JAMAIS comme baigneuse, juste en observatrice pleine d'admiration et d'étonnement)... précisément parce
"qu'elle porte en elle et effleure tous les rêves de l’âme. La beauté et la grandeur de la mer viennent de ce qu'elle nous contraint à descendre dans les fécondes profondeurs de notre âme où nous nous confrontons avec nous-mêmes, nous recréant.."
Je t'embrasse Louis-Paul, et te remercie pour cette citation tellement juste qu'elle s'applique à chacun d'entre nous...
Écrit par : eva | 15.02.2018
Très belle et juste citation. Notre âme est un océan alternant tempêtes et calmes plats. Belle photo aussi. Bisous
Écrit par : Martine Martin | 19.02.2018
Merci, Louis-Paul et bravo aussi pour tes remarquables photos, même si je ne réagis pas toujours, débordé.
Moi, la mer, en dehors de la lire et de la voir en peinture, connais guère parce que je suis un plouc de l'arrière- pays à l'âme montagnarde. Préfère les lacs, joyaux et bijoux du Mercantour à échelle humaine, et les pics, et les mélèzes, et le gneiss, et le granit et les chamois qui sont moins bêtes que les poissons.
La mer je l'ai devant moi sur 180 degrés, de ma fenêtre , tous les jours, tirée au cordeau,toute lisse, indifférente, qui se fiche pas mal de nous. Elle laisse se noyer les émigrés les émigrés. Pas comme la montagne la frontière à Breil sur Roya ou le col de Tende.Mais tu pouvais t'en douter puisque tu as lu mes polars, comme Alerte à Coco-Beach et Mystère à Isola 2000. La montagne, c'est aussi une mystique. Verticale, pas horizontale !
Bien amicalement à toi.Sursum corda !
Jean
Écrit par : jean Emelina | 19.02.2018
Merci Jean d’être venu ici et d’avoir déposé quelques mots, c’est toujours tellement agréable de te lire. Et je sais que la mer est aussi dans tes romans, du côté de Coco Beach ou de St Trop!
En fait j’aime tous les endroits où l’eau - quelle soit douce ou salée – est présente.
"Dans océan, j’entends en premier Eau. Cette eau qui bouge au gré des marées. Cette eau salée qui lors du bain me porte et me fait tousser si je prends la tasse ; l’océan de ma petite enfance que nous appelions La mer" ai-je écrit sur ce blogue et plus loin je parle de la montagne du côté des Pyrénées " le ruisseau, le torrent, la montagne et la récompense de l’eau d’un lac après des heures de marche." Et puis il y a eu "Nice et la méditerranée, si bizarre au départ, sans sable ni marée et peu de place l’été... "
Ce sont des extraits de "La vie au fil de l'eau" une longue Note très personnelle écrite et publiée sur ce blogue en 2007. Et que je viens de relire grâce à toi.
Amitié Jean
Écrit par : Louis-Paul | 19.02.2018
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