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13.06.2016

Tomates mozza (et lecture)

 

Tomates et mozza-Photo LP Fallot.jpg



Le serveur pose les deux assiettes. Géraldine fixe le contenu avec cet air unique. Que se passe-t-il dans sa tête ? La science gagnerait à trouver la réponse. Elle cligne d’un œil. Je sens venir le commentaire inoubliable, la sentence absolue: 
-  J’ai toujours le même problème avec les tomates-mozzarella.
- Ah  oui, lequel ?
-  Je me demande pourquoi ils ne feraient pas les tomates blanches et la mozzarella rouge. Ça changerait, ce serait moins monotone, tu ne trouves pas ?
-  Bon appétit, Géraldine.
Je ne sais pas pour vous mais, au début de ma vie, il n’y avait que deux sortes de personnes dans mon univers : celles que j’adorais et celles que je détestais. Mes meilleurs amis et mes pires ennemis. Ceux pour qui je suis prête à tout donner et ceux qui peuvent aller crever. Ensuite, on grandit. Entre le noir et le blanc, on découvre le gris. On rencontre ceux qui ne sont pas vraiment des amis mais que l’on aime quand même un peu et ceux que l’on prend pour des proches et qui n’arrêtent pas de vous planter des couteaux dans le dos. Je ne crois pas que la découverte de la nuance soit un renoncement ou un manque d’intégrité.
C’est juste une autre façon de voir la vie.  C’est à cette philosophie que je dois le bonheur sincère de partager ce repas avec cette tarée de Géraldine Dagoin.  Le monde serait plus triste et finalement moins beau sans des gens comme elle.

"Demain j’arrête"  de Gilles Legardinier
Page 190 de l’édition poche chez Pocket


Grand succès de librairie, lauréat de la Plume d'Or de Plume libre, ce livre - sorti il y a déjà quelques années -   était dans ma bibliothèque (merci à ma sœur Joëlle de l'y avoir posé)  et  c’est ma lecture du moment.
Comme le souligne l’article de rtl.fr, Demain j'arrête est  une comédie jubilatoire et  l'humour est une ressource indispensable.
« A ceux qui le taxent d'opportunisme anti-crise et qui pense qu'on ne fait pas de littérature avec des bons sentiments, Gilles Legardinier répond. "Enfoncer la tête des gens dans ce qu'il y a de pire, la réalité s'en charge tous les jours. Mon idée c'est de distraire les gens avec quelque chose qui, sans les prendre pour des niais, les élève un petit peu", explique-t-il. "Je préfère faire vibrer la meilleure part de chacun plutôt que la pire." "L'humour est quelque chose qui, pour moi, est vital", poursuit-il. "C'est une façon de voir la vie, de survivre, de partager, de dire sans être didactique. Je dis toujours à mes enfants de fuir les gens qui n'ont pas d’humour : ils sont au minimum dangereux." ».  

 

Lien : Le site de Gilles Legardinier

Illustration de cette Note: Photo Louis-Paul Fallot, juin 2016

 

14.09.2014

Page 104...et "états d'âme"

 

Avec légèreté, la romancière brosse le portrait d’une société qui aurait tout à gagner à ne pas se couper de la terre et à prendre soin de ses anciens. Psychologies magazine (extrait de la 4ème de couverture)

 

C’est l’un de mes livres de cet été...Réjouissant en ces temps ! La photographie a été prise il y a quelques semaines dans la campagne de Kerguilloté,  à Quimiac;  là, je reviens de Haute-Provence  où nous avons aussi fait de belles rencontres dans la montagne encore verdoyante.
J'avoue avoir un peu  de mal à "poser mes valises",  à retrouver  la ville  et   mon actualité (pour ne pas évoquer celle du monde...).
Je sais que cela se nomme " états d’âme "  et  je sais aussi  que   nos états d'âme sont une porte vers l'éveil  (Christophe André).  

...Merci de vos passages et de vos commentaires.

 

 

 

Ane-PhotosLP Fallot.JPG

 

"Elle pose le plat sur la table. Il fait la grimace.
– Vous n’aimez pas les rutabagas ?
– Si, mais ce sont eux qui ne m’aiment pas.
– J’ai mis un peu de bicarbonate.
–  Ah bon, pourquoi ?
–  ça annule les effets indésirables, les ballonnements…
– Vous pensez vraiment que ça marche, ce truc-là ?
– ça fait une différence, vous verrez.
– J’espère. Elle s’amuse.
– Sinon, nous irons boire un café dehors, après le dîner. Vous serez plus tranquille. Avec de la chance, il de devrait plus pleuvoir? Ferdinand pense à Henriette. Avec elle, il ne rigolait jamais avec ça.
Après dîner, ils sont sortis. Pas à cause des rutabagas – le bicarbonate, a priori, c’est efficaces contre les gaz-, mais parce que Cornélius a réclamé bruyamment un peu d’attention. C’est un âne très indépendant, qui entre et sort quand il veut de son box, fait le tour de la ferme, passe beaucoup de temps à étudier la façon d’ouvrir les portes et les barrières, surtouts celles qui mènent aux potagers, mais, le soir venu, il veut qu’on vienne lui dire bonsoir avant de se coucher. Comme un enfant."

"Et puis, Paulette… " de   Barbara Constantine

Pages 104/105, édition Le Livre de Poche