05.03.2014
La Complainte du Partisan
C’est interprété par Léonard Cohen sous le nom de The Partisan que cette chanson devint célèbre dans le monde entier en 1969. Mais elle fût écrite à Londres en 1943 par Emmanuel d’Astier de La Vigerie (1), grand résistant qui fut le fondateur du groupe "Libération-zone Sud". La musique est signée d’Anne Marly (2)
Song of the French Partisan fut interprétée ensuite notamment par Joan Baez, Buffy st Marie…et l’on peut en voir et écouter de nombreuses interprétations de Léonard Cohen sur Internet. Celle que je vous propose m’a particulièrement ému tout comme cette séance de prise de vue à la Gare de St Benoit lors de la Reconstitution historique de la libération du haut pays niçois
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Leonard Cohen - The Partisan par RollingPat
Les Allemands étaient chez moi
On m'a dit résigne toi
Mais je n'ai pas pu Et j'ai repris mon arme.
Personne ne m'a demandé/
D'où je viens et où je vais Vous qui le savez
Effacez mon passage.
J'ai changé cent fois de nom
J'ai perdu femme et enfants
Mais j'ai tant d'amis
Et j'ai la France entière.
Un vieil homme dans un grenier
Pour la nuit nous a cachés
Les Allemands l'ont pris Il est mort sans surprise.
Hier encore nous étions trois
Il ne reste plus que moi
Et je tourne en rond
Dans la prison des frontières.
Le vent souffle sur les tombes
La liberté reviendra
On nous oubliera
Nous rentrerons dans l'ombre.
(1) Ci-dessus, le texte original de la Complainte du partisan, signé Emmanuel d'Astier de La Vigerie :
2) Anne Marly a également composé Le Chant des Partisans, chant écrit par Joseph Kessel et Maurice Druon et qui devint l’hymne officiel de la Résistance.
Illustration : Reconstitution de la Libération du Haut pays niçois.
Photographie Louis-Paul Fallot, 2013
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30.10.2011
Dans la vie du cimetière (2)
Déportés, torturés, fusillés…, j’écris ton nom liberté .
Je suis resté un bon moment dans cet endroit du Père-Lachaise. Résistant, ce mot est intimement lié à l’histoire de ma famille, en Bretagne dans le maquis de Locminé : Parmi les torturés puis fusillés à Penthièvre, mon grand-père Léon Fallot.
Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants
Entre tous mes tourments entre la mort et moi
Entre mon désespoir et la raison de vivre
Il y a l’injustice et ce malheur des hommes
Que je ne peux admettre il y a ma colère
"Du plus profond de leur enfer, ils n'ont jamais cessé de lutter pour leur vie et pour leur dignité, et ils rêvaient d'un monde de justice et de fraternité."
N'oublions jamais!
Photographies Louis-Paul Fallot
Cimetière du Père- Lachaise
Octobre 2011
Choix musical:
L’affiche rouge, Aragon chanté par Ferré
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