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La mer et l’âme
J’ai trouvé ces phrases de Carl Gustav Jung tellement belles - et décrivant si bien un ressenti personnel - mais je n’aime pas extraire de leur contexte des citations sans en préciser les sources d’origine. Je les publie donc en indiquant qu’il s’agit d’un extrait des lettres de C.G Jung à son épouse Emma lors de son voyage aux U.S.A en 1909 sur le paquebot Kaiser Wilhelm der Grosse. Elles sont publiées en appendice du livre "Ma vie" Souvenirs, rêves et pensées.
"Comme toujours, la mer est d’une grandeur et d’une simplicité cosmiques qui imposent le silence. (…) Chacun regarde au loin, muet, renonçant à toute puissance personnelle tandis que, nombreuses, de vieilles paroles, de vieilles images traversent l’esprit. (…) La mer est comme la musique ; elle porte en elle et effleure tous les rêves de l’âme. La beauté et la grandeur de la mer viennent de ce qu'elle nous contraint à descendre dans les fécondes profondeurs de notre âme où nous nous confrontons avec nous-mêmes, nous recréant... "
C.G. Jung
Source : extrait d’une lettre de Jung, 22 septembre 1909
Appendice du livre "Ma vie" Souvenirs, rêves et pensées, Poche Folio, pages 417/418
Illustration : La mer à Cagnes sur Mer, photographie Louis-Paul Fallot, janvier 2018
08.02.2018 | Lien permanent | Commentaires (12)
Sous les galets, la plage…
On allait au bord de la mer…
Pour beaucoup, les glaces à l’eau ne sont plus que souvenirs.
Mais ici, c’est…
Le début du deuxième été
Une ambiance saisie en couleurs et en N&B
Le temps du soleil caressant.
Un temps de légèreté,
De la brillance des eaux
L’heure du retour des oiseaux blancs
Et des rêves posés :
sous les galets, la plage…
Fin août 2011 - PhotosLP Fallot
29.08.2011 | Lien permanent | Commentaires (7)
L'astre
Au soleil levant du jour de l'an (2)
J’ai beaucoup aimé ce poème de NéO, déposé en commentaire sur ma première série de photos de ce 1er janvier 2011, d’un soleil levant au jour de l’an.
De Hauts Reflets ,
D'un Astre d'Hors ,
Dans les Lueurs ,
D'une Vieille Aurore ,
Il lève Enfin ,
Le Voile d'une Nuit ,
Pour les Couleurs ,
D'un Chaud Décor.
NéO
Vos autres mots d’émerveillement ne peuvent que m’inciter à vous écrire : Ces moments uniques, je vous souhaite de les vivre. Je continuerai en janvier, ce mois des voeux, le partage de ces émotions.
Voeux, souhaits, partage du beau comme j'aime à écrire.
Je n’ai pas encore précisé le lieu mais est-ce nécessaire ? J'aimerais aussi vous laisser une place pour vos rêves.
Photos Louis-Paul Fallot
1er janvier 2011
13.01.2011 | Lien permanent | Commentaires (7)
Et Joan Baez chanta
Joan Baez aux Nuits du sud, jeudi 23 juillet 2015
Photographie Louis-Paul Fallot
Et Joan Baez chanta
C’était une nuit du sud
qui ressemblait à une nuit du monde
où nos rêves seraient réalité
Et Joan Baez chanta
Imagine all the people, living for today...
Georges était là lui aussi par la magie
d’un accord de guitare avec
un peu de miel, à la manière d'un grand soleil.
La nuit était lumière sur Vence
quand la diva du folk entonna
Farewell Angelina
De nos luttes, de nos révoltes
même s’il ne reste qu’un refrain
avec elle le public chanta
Here's to You et Donna donna
C’était comme un moment de jeunesse
malgré les rides et les tempes grisées
et Joan Baez chanta
Gracias a la vida
Joan Baez , Vence le 23 juillet 2015
Photographie Louis-Paul Fallot
08.08.2015 | Lien permanent | Commentaires (5)
Un poème
Errer
Elle va elle va
La remuante vie
Distançant nos fictions
Devançant tous nos rêves
Tandis que nous errons
D’ébauches en ébauches
Fabriquant sur l’écorce du monde
De frêles abris
Tandis que nous rôdons
Vers l’incernable issue
Mendiants d’éternité
Et de terres mal promises
Les peurs parfois nous déportent
Vers de douteux appuis
Nous enferment parfois
En de sombres bastilles
Sans fenêtres sur l’espace
Sans passage vers autrui.
Andrée Chedid
Errer, un poème d'Andrée Chedid, Par-delà les mots, Au cœur du cœur, page 65, Librio poésie
Liens :
Illustrations: Photos Louis-Paul Fallot
30.11.2012 | Lien permanent | Commentaires (9)
Un poème de Robert Desnos
PhotosLP Fallot - Mai 2012 en Haute-provence
L’iris au bord du rivage
Se reflétait dans l’étang,
Bel iris sauvage
Qui rêves au beau temps.
Iris mes beaux yeux
Tu parfumes les draps blancs,
Iris merveilleux,
Iris au bord de l’étang.
Robert DESNOS
Recueil : "Chantefleurs"
Robert Desnos est un poète français, né le 4 juillet 1900 à Paris et mort du typhus le 8 juin 1945 au camp de concentration de Theresienstadt, en Tchécoslovaquie à peine libéré du joug de l’Allemagne nazie.
Lire la suite sur le site Un jour Un poème.
Et aussi sur ce blogue en ce 8 mai 2012, ne jamais oublier:
Déportés, torturés, fusillés…, j’écris ton nom liberté.
08.05.2012 | Lien permanent | Commentaires (9)
Désirs (Texte choisi pour un mercredi)
Désirs (*)
Allez tranquillement parmi le vacarme et la hâte, et souvenez-vous de la paix qui peut exister dans le silence. Sans aliénation, vivez autant que possible en bons termes avec toutes personnes. Dites doucement et clairement votre vérité; et écoutez les autres, même le simple d'esprit et l'ignorant; ils ont eux aussi leur histoire. Évitez les individus bruyants et agressifs, ils sont une vexation pour l'esprit. Ne vous comparez avec personne : vous risqueriez de devenir vain ou vaniteux. Il y a toujours plus grands et plus petits que vous. Jouissez de vos projets aussi bien que de vos accomplissements. Soyez toujours intéressés à votre carrière, si modeste soit-elle; c'est une véritable possession dans les prospérités changeantes du temps. Soyez prudent dans vos affaires; car le monde est plein de fourberies. Mais ne soyez pas aveugle en ce qui concerne la vertu qui existe ; plusieurs individus recherchent les grands idéaux ; et partout la vie est remplie d'héroïsme. Soyez vous-même. Surtout n'affectez pas l'amitié. Non plus ne soyez cynique en amour, car il est en face de toute stérilité et de tout désenchantement aussi éternel que l'herbe. Prenez avec bonté le conseil des années, en renonçant avec grâce à votre jeunesse. Fortifiez une puissance d'esprit pour vous protéger en cas de malheur soudain. Mais ne vous chagrinez pas avec vos chimères. De nombreuses peurs naissent de la fatigue et de la solitude. Au-delà d'une discipline saine, soyez doux avec vous-même. Vous êtes un enfant de l'univers, pas moins que les arbres et les étoiles; vous avez le droit d'être ici. Et qu'il vous soit clair ou non, l'univers se déroule sans doute comme il le devrait. Soyez en paix avec Dieu, quelle que soit votre conception de Lui, et quels que soient vos travaux et vos rêves, gardez dans le désarroi bruyant de la vie, la paix dans votre âme. Avec toutes ses perfidies, ses besognes fastidieuses et ses rêves brisés, le monde est pourtant beau. Prenez attention. Tâchez d'être heureux.
Désirs, anonyme (Baltimore 1692)
(*) A propos de ce texte :
Il existe de nombreuses versions de ce texte rédigé en langue anglaise et de sa traduction, la plupart se terminant –comme celle que je vous propose- par « Texte trouvé dans une église de Baltimore en 1692. Auteur inconnu. ». Sous le titre « Desiderata », d’autres sites nous indiquent qu’il s’agit d’un texte de Max Ehrmann écrit en 1927.
09.10.2013 | Lien permanent | Commentaires (6)
Séminaire du Rêve (Thomas Tranströmer)
Séminaire du rêve- PhotosLP Fallot
Séminaire du Rêve
Quatre milliards d'hommes sur terre.
Et ils dorment tous, rêvent tous.
Dans chaque rêve se pressent des visages et des corps -
les gens que nous rêvons sont plus nombreux que nous
Mais ils ne prennent pas de place...
Il nous arrive de nous endormir au théâtre.
Les paupières se ferment au milieu de la pièce.
Un court instant de double exposition: la scène
devant nous que déborde le rêve.
Puis il n'y a plus de scène, elle est en nous.
Le théâtre dans d'honnêtes profondeurs!
Le mystère du directeur de théâtre
harassé!
La perpétuelle étude de pièces nouvelles...
Une chambre à coucher. La nuit.
Le ciel obscur ruisselle dans la chambre.
Le livre sur lequel quelqu'un s'est endormi
est encore ouvert
et repose blessé sur la bordure du lit.
Les yeux du dormeur s'agitent,
ils suivent un texte sans alphabet
dans cet autre livre -
illuminé, archaïque et soudain.
Une commedia vertigineuse qui s'inscrit
entre les murs du cloitre des paupières.
Un unique exemplaire. Disponible désormais!
Et tout cela sera effacé demain.
Les mystères de l'immense gaspillage!
L'anéantissement... Comme lorsque méfiants
des hommes en uniforme interpellent un touriste -
ils ouvrent l'appareil, déroulent la pellicule
et laissent le soleil détruire les images:
les rêves sont ainsi assombris par le jour.
Anéantis ou tout juste invisibles?
Il existe des rêves hors-de-portée-de-l'oeil
qui jamais ne s'arrêtent. Une lumière pour d'autres yeux.
Une zone où les pensées reptiles apprennent à marcher.
Silhouettes et visages se disposent autrement.
Nous avançons dans une rue, parmi des gens,
en plein soleil.
Mais il y en a autant ou peut-être plus encore
que nous ne voyons pas,
à l'intérieur de ces bâtiments obscurs
qui se dressent de part et d'autre.
Parfois l'un d'entre eux vient à la fenêtre
pour jeter un regard sur nous, là en bas.
Thomas Tranströmer, LA PLACE SAUVAGE- IV Séminaire du rêve, page 260
Baltiques – Œuvres complètes 1954-2004
Traduit du suédois et préfacé par Jacques Outin
En poche chez Poésie/Gallimard
PhotosLP Fallot
(…) Comme la musique intérieure et celle des compositeurs, la poésie semble être le lieu privilégié où l'espace et le temps se télescopent pour luire un instant dans une irrémédiable épiphanie. – où tout semble possible, mais où rien n’est interprété. Tomas Tranströmer confie donc au lecteur happé par la pluralité du texte le soin de remplacer les vides laissés par le silence et de démêler ainsi l’écheveau de sa propre existence. Baltiques, extrait de la préface de Jacques Outin
LIEN :
La publication en poche des œuvres complètes de Tomas Tranströmer, donne l’occasion à tout un public de rencontrer l’un des poètes européens les plus traduits (en 55 langues) et les plus reconnus au monde…
Enfin présent en France, un article de Gérard Noiret
19.05.2012 | Lien permanent | Commentaires (3)
La mémoire du coeur
Anima
Les collines en fleurs, les rivières,
Les couleurs de la terre
Les simples bonheurs de naguère
De l'autre côté des heures à l'envers
Des douceurs éphémères
Rien ne meurt, rien ne se perd
Là, dans la mémoire du coeur
Les yeux fermés, tout s'éclaire
Les galaxies intérieures
On porte en soi l'univers... l'univers
Anima... Anima...
Emmène-moi, dans ton ailleurs de lumière
Anima...
Enivre-moi d'infini et de mystère... de mystère
Certains disent Dieu, je dis "l'âme"
Je dis l'homme, je dis femme
C'est la clé, le sésame
Rêves et souvenirs s'entrelacent
Dans le temps, dans l'espace
Comme pour retenir ce qui passe
Un amour naît d'une étoile
Pour se graver dans la pierre
Ainsi d'escale en escale
C'est la vie qui suit sa filière... sa filière
Anima... Anima
Emmène-moi dans ton ailleurs de lumière
Anima...
Enivre-moi d'infini et de mystère... de mystère.
Les collines en fleurs, les rivières,
Les couleurs de la terre
Les simples bonheurs de naguère
Rien ne se perd.
Chanson de Salvatore Adamo, disque « Regards » 1998
Ecouter un extrait:
Cliquez sur la note de musique en regard du titre Anima,
sur le site de téléchargement Fnac Musique
Liens sur Salvatore Adamo :
Le Cercle International des amis de Salvatore Adamo
Un film aimé de Chantal Lauby :
Laisse mes mains sur tes hanches
14.09.2006 | Lien permanent | Commentaires (7)
L'évasion d'un temps d'été
Peut être vais-je rencontrer le bateau « L’évasion »…
C’est une excellente idée qu’a eu Ariaga de nous proposer cet été ces vacances imaginaires.
L’invitation au voyage est ne l’oublions pas le fil conducteur de ce blogue en cette année 2012. Et le voyage est partout que l’on parte ou non, que l’on fasse quelques pas près de chez soi ou que l’on visite des contrées plus ou moins lointaines.
Sans oublier celui au pays de nos rêves. Et il y a tous ces voyages que l’on peut vivre « au pays du blogue ». (Quelques uns sont en liens juste à côté sur la colonne de ce blogue)
Nous passerons les barreaux de toutes les prisons physiques, psychiques ou chimiques. écrit aussi l’auteure du Laboratoire du Rêve et de l’Alchimie spirituelle.
N’oublions pas celles et ceux qui souffrent. C’est l’occasion pour moi de rappeler qu’il existe un village pas comme les autres, et c’est pour cela que mon appel à soutenir le CALME restera en haut de ce site le temps qu’il faudra.
Voilà, le voyage c’est maintenant, je vous souhaite un bel été, vous remercie de vos visites et vous dit à bientôt. Et n’oubliez pas de photographier, j’ai voulu avant de partir partager avec vous quelques conseils personnels et vous donner envie.
Allez, bon vent à toutes et tous.
PhotosLP Fallot
19.07.2012 | Lien permanent | Commentaires (12)