27.08.2009
A l'écoute des émotions
Ce livre a pour objet de traiter de la place de l'émotion en thérapie.
Boris Cyrulnik et Mony Elkaïm rendent compte d'un colloque organisé par Michel Maestre et l'institut Psycom, ayant rassemblé plus de 3000 personnes. Les participations d'Edith Goldbeter, Martine Nisse, Jacques Pluymaekers et Romano Scandariato font le lien entre, d'une part, les concepts de résonance et de résilience et, d'autre part, les pratiques de ces cliniciens hors du commun. Le thérapeute doit-il neutraliser ses émotions et travailler avec le transfert et le contre-transfert, comme certains courants psychanalytiques peuvent le préconiser, ou, comme le propose la cybernétique, accepter les émotions et les utiliser en séance? Abordée sous l'angle systémique, cette question est développée par chacun des auteurs selon la spécificité de leurs approches cliniques.
" La résilience est un concept apparu en France il y a moins de dix ans. Si un jour nous arrivons à bien structurer nos observations, nos expérimentations et nos théories, je pense que nous en ferons une théorie de l'anti-fatalité, de l'anti-destin. Ce sera une théorie du pouvoir thérapeutique de l'historisation. "Boris Cyrulnik
"J'utilise le terme de résonance pour désigner cette situation où ce que nous vivons a une utilité pour l'autre ou pour le contexte dans lequel ce sentiment émerge.
Cette utilité consiste en général à renforcer l'autre dans ses croyances profondes, à renforcer la stabilité des croyances du système humain dans lequel nous vivons ce que nous vivons. " Mony Elkaïm
Boris Cyrulnik est psychiatre, neurologue et éthologue. Directeur d'enseignement à l'université du Sud-Toulon-Var, il est surtout connu pour avoir développé et fait connaître en France le concept de « résilience ». Il est l'auteur de nombreux ouvrages, dont La résilience. Renaître de sa souffrance, aux éditions Fabert (ouvrage collectif).
Mony Elkaïm est neuropsychiatre, thérapeute de famille, il forme des groupes de psychothérapeutes en Europe, aux États-Unis et au Canada. Auteur de nombreux ouvrages, il dirige la collection « Couleur Psy » aux éditions du Seuil.
Michel Maestre est psychologue clinicien, psychothérapeute de couple et de famille et formateur en thérapie familiale systémique à Psycom, à Villeneuve d'Ascq. Il a organisé ce colloque et la publication de cet ouvrage.
Entre résilience et résonance
A l’écoute des émotions
Est publié aux éditions FABERT dans la collection Psychothérapies créatives (dirigée par Jean-Paul Mugnier) qui explique que si la psychothérapie est l'art de la relation qui mène à la réduction de la souffrance, il y a lieu de faire une large place à la réflexion sur les outils dont cet art dispose.
Tel est l'objectif de cette collection, présenter ces différents outils ainsi que les modèles théoriques auxquels ils se réfèrent.
Publié dans Art, Découvrir, Haute-Provence juillet 2009, Livre, Nouvelle Vie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : livres, conferences, psychothérapies, boris cyrulnik, mony elkaïm | 06:40 | 
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Commentaires
Pas si sûr que le mieux soit de laisser les auteurs le présenter. Je pense vos photos parlent mieux de l'effet de ce livre sur son lecteur.
J'ai toutefois un doute sur l'espoir de théorie de l'anti-fatalité, l'anti-destin. C'est vrai que les auteurs sont des hommes …
Écrit par : La Dame de Nage | 27.08.2009
Avec ce qui est devenu un concept, la résilience, Cyrulnik m'avait beaucoup aidée à me (re)construire autour de mes béances, et même avec elles, grâce à elles, ce dont je ne nous aurais jamais crues capables, ni elles, ni moi.
Et parmi ses ouvrages plus récents, j'ai beaucoup beaucoup aimé "Parler d'amour au bord du gouffre"... dans lequel il parle "d'avoir une cathédrale dans la tête", j'ai compris mieux que jamais d'où me venaient mes comportements, et le pourquoi de mes conjugaisons affectives.
Il écrit là, où je me suis retrouvée, à propos des enfants meurtris : "ils auront une escarre au fond d'eux-mêmes, mais ils seront parvenus à rejoindre le monde des vivants, en arrachant quelques moments de bonheur et en donnant un sens à leur fracas pour le rendre supportable."
A mon sens, c'est là que réside l'anti-destin, l'anti-fatalité, puisque malgré les malgrés nous parvenons néanmoins à stopper en nous le schéma destructeur, et à découvrir un peu de bonheur.
Merci pour cette réflexion, juste avant mon départ pour la fraîcheur et la simplicité...
Bonne journée
@+, michelle
Écrit par : michelle | 27.08.2009
@j'allais écrire à La Dame que j'espérais qu'une femme lui réponde.
Merci à toutes les deux.
Écrit par : LP | 27.08.2009
J'ai apprécié qu'une femme ayant traversée des périodes de recherche sur son "moi intérieur" ai répondu à une autre femme;
J'ai moi aussi, après avoir souffert horriblement, refusé de croire que ce qui m'arrivait était le fruit du destin;
Boris Cyrulnik m'a bien aidé par ses écritures, dans certains domaines où mes connaissances étaient trop faibles, à décortiquer des évennements et des situations qui m'avaient "construit" de façon particulière, ainsi j'ai pu modifier et réguler mes émotions jusqu'à trouver un équilibre, et ne plus souffrir d'une constitution qui n'était pas irréversible comme je finissais par le croire.
Sans entrer dans des domaines de spécialistes la petite bougie qui m'a éclairé suffissait pour que je puisse mieux lire en moi et remodeler ma construction de manière à vivre plus confortablement.
Ce fut pour moi une grande avancée et une grande découverte, que j'ai plaisir à partager avec "ceux qui souffrent encore".
Écrit par : ROBERT DE NICE. | 27.08.2009
Louis-Paul
Je comprends pourquoi tu lis par « par petits bouts"....
Une chose est vraie," accepter ces émotions"
Je note, et je lirais par" petits bouts" moi aussi...merci
Des bises
Écrit par : noelle | 27.08.2009
Cyrulnik a eu le génie de "nommer" le concept et ainsi de le rendre intelligible et acceptable. Sinon, il existait naturellement chez beaucoup.
Même sans avoir une cicatrice, une béance, un drame, une souffrance à panser, on comprend facilement le principe. Et en effet, cela m'est toujours apparu, du plus loin qu'il me souvienne, qu'il n'y a de fatalité nulle part. Si quelqu'un sur la même ligne de départ a pu quelque chose je le peux aussi.
J'ai noté les références de ce bouquin que je ne connaissais pas. Merci Louis-Paul.
Écrit par : Claudio | 27.08.2009
Des émotions toujours, c'est ça qui compte....
Bien noté la référence........
Gros bisous pour toi LP.......
Écrit par : Goellia | 28.08.2009
Il est possible de lire la 1ère partie de ce livre, signée Michel Maestre sur psycom.fr. Je vous donne le lien. (7ème article)
http://nord.psycom.ath.cx/Articles/
Écrit par : LP | 28.08.2009
Bonsoir Louis-Paul
C'est un livre sûrement très intéressant et qui devrait me plaire.
J'aime bien ta nouvelle présentation. Il faudra que tu m'expliques comment tu fais pour ne pas être obligé de tout écrire sur ta première page (comme ici, le quatrième de couverture), et pouvoir continuer de lire le texte en cliquant sur le lien. Euh... ai-je été claire ?
Belle fin de journée à toi, et de gros bisous.
Écrit par : Françoise | 01.09.2009
Cyrulnik, est un exemple vivant de résilience - je ne connais pas ce livre mais pas mal de ses précédents - en gros, l'espoir est de surmonter ses souffrances est toujours possible.
bonne soirée
Écrit par : andrée | 01.09.2009
L'avantage des romans et livres c'est que cela équivaut à une bonne dose de somnifère. Je parle bien sûr des livres en général et non pas du fait que cela puisse être d'un ennuie quelconque. Mais du sens qu'après une bonne journée de travail bien difficile, il n'y a rien de mieux qu'un bon petit livre dans son pieux pour piquer un bon somme :)
Écrit par : Kids games | 01.04.2010
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