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06.02.2016

Ce n’est pas mes ognons…enfin si, un peu

 
Avec ou sans i, le mot est incontestablement la star de la semaine, juste devant  l’accent circonflexe et sa (fausse) mort annoncée et  bon troisième, notre cher nénufar (*). Las de rétablir (après m’être documenté) quelques vérités en commentaires sur les réseaux sociaux, j’avais rédigé quelques lignes sur le sujet avant de lire des billets et articles tellement plus explicites que je préfère en partager ici quelques liens.


ognons-PhotosLP Fallot.JPG
Ognons ou oignons les deux écritures restent possible mais ceux-là sont au gout les meilleurs!
Ognons de Roscoff, photographie Louis-Paul Fallot



Déjà, en 2009 et à propos des éléves québecois, un article du Figaro.fr titrait "La réforme de l'orthographe mieux appliquée à l'étranger". 
"Non, l’accent circonflexe ne va pas disparaître", c'est à l'honneur du Monde sur son site Les Décodeurs d'avoir été parmi les premiers organes de presse e rétablir la vérité cette semaine. 
A lire également une très intéressante tribune d'Antonin Benoit, Doctorant en Histoire sur le site rue89.nouvelobs.com

"Plus de 2400 mots sont concernés par cette simplification avec pour priorité les accents circonflexes qui ne seront plus obligatoires sur les « u » et les « i ». On pourra donc écrire « cout » au lieu de « coût », « paraitre » au lieu de « paraître »… Mais attention, l’accent circonflexe restera nécessaire quand il indique une nuance cruciale comme dans le « jeûne », différent de « jeune », ou « mûr », différent de « mur »" précise  ladepeche.fr mais n'est pas tout à fait dans la vérité en en titrant
"Ognon, nénufar : de nouvelles règles d’orthographe pour les élèves dès septembre".
Car de nombreux professeurs l'appliquent déjà! A ce sujet, je signale (merci Claudio pour l'info) l'excellent billet de l'un d'entre eux sur son blogue Charivari à l'école : "J'enseigne en nouvelle orthographe et... tout va bien." Un blogue coup de cœur!

Voici donc une liste (non exhaustive) qui vous permettra de vous faire votre propre jugement et surtout je l’espère de constater que ce soudain "battage" médiatique n’a pas lieu d’être (il y a en ces temps des sujets d’actualités bien plus importants me semble-il) sinon d’alimenter des polémiques  n’ayant rien à voir avec cette réforme de l’orthographe. La langue française n’est pas une langue morte et son évolution participe à ce qu’elle reste au contraire une langue vivante. 

Pour finir avec de l'humour (et un grand talent), je vous offre un dernier lien signé  Sire Johan clou de Sabot

"Du génie françois et de la querelle du tilde circonflexe". Belle fin de semaine à toutes et tous.
 

 

(*) On a depuis toujours écrit nénufar : ce n’est qu’en 1935 qu’une erreur a été enregistrée dans le Dictionnaire de l’Académie française : on a cru à tort que ce mot était d’origine grecque et on a alors écrit nénuphar. Les rectifications viennent réparer cette erreur humaine de 1935.

Extrait du site nouvelle orthographe.info

 

02.02.2016

J’ai lu "L’orange sanguine"

L'orange sanguine-couv.JPGL’histoire se déroule dans l’île de la Réunion;  une enquête policière suite à un meurtre dans l’agence régionale d’une très grande entreprise publique spécialisée dans les télécommunications.
Cette dernière s’essaye par ailleurs à sortir d’une grave crise managériale ayant entrainé en métropole des évènements tragiques - comme des suicides de collaborateurs -  et une ambiance délétère.  Et de là vient le malaise (pour ne pas écrire mal être) qui a perturbé mon début de lecture, ayant vécu personnellement cette période dans une entreprise cousine de celle de cet opérateur.
Heureusement, le décor des lagons et les sentiers montagnards ainsi que la tournure résolument polar du livre m’a très vite ramené dans le côté enquête et la suite de ma lecture  fut  très agréable.
Très vite et au-delà des faits, l’auteur nous permet de bien identifier les protagonistes de ce roman à commencer par le capitaine Jean-Pierre Vidal qui devra résoudre cette énigme policière mais aussi essayer de retrouver une vie personnelle plus sereine.
La lecture du livre est aisée, et il y a même à la fin  un petit lexique nous familiarisant avec l’exotisme des expressions créoles.
J’ajoute que j’attache dans mes choix de lecture une importance non négligeable à la présentation de l’ouvrage et que celle de "L’orange sanguine" est particulièrement réussie. Assurément, le livre attirera l’œil tant par sa  photo de couverture que par la  lecture de la 4ème !
Après avoir travaillé à La Réunion qui lui a inspiré ce premier roman, l’auteur est revenu dans son pays natal qui est aussi celui du capitaine Vidal. Alors, cher Laurent, à quand un deuxième opus du côté de Guérande ?

 
L’orange sanguine de Laurent Fréour, les éditions Chapitre.com
ISBN: 979-10-290-0396-7