Le Blog de Louis-Paul

Je ne peux m’attarder. Dans l’hôpital gris et vieilli d’à côté on m’attend.

Mais je veux revenir c’est sûr et  la prochaine fois pouvoir prendre mon temps.

En quelques minutes, j’en ai déjà beaucoup appris; sur ces grandes librairies qu’il y avait à Nice dont l’une était tenue par son père.  Du temps où le nom des  enseignes se confondait avec celui des familles, Durand, Rocca, Serra m’a-t-elle dit.

J’ai demandé si je pouvais prendre une photo, elle a dit oui, j’ai du en prendre dix…

Elle me dit que des photographes sont déjà venus, qu’il y a eu des articles dans les magazines.

Madame Durand me  sourit. Elle n’a pas d’ordinateur mais elle va me laisser quelque chose.

Elle découpe un rectangle dans une feuille A4, me tend le papier comme une carte de visite.

Cela se passait  un samedi après-midi. Et le papier ne m’a plus quitté, je l’ai mis dans un livre puis dans un autre… comme marque page.

J’espère que mon récit  aura été  fidèle. J’avais un peu la tête ailleurs.

Mais je n’oublierai pas l’endroit ni le visage ce cette dame. 

Un dernier mot; sur le  papier, il est imprimé « BOUQUINERIE LE MAGASIN PITORESQUE » et plus bas « Mr Durand reçoit le Samedi après-midi de 15h à 18h Pout toutes expertises ou estimations d’ouvrages ». Je présume que ce Monsieur Durand était son Papa, il y a aussi écrit Achat-Vente Ancien et Moderne.

Ce jour-là, j’ai trouvé rue DELILLE quelques milliers de livres qui ne finiront pas en carton à pizza. Du moins tant que des gens comme Madame DURAND  seront là.

Mme Durand je vous remercie, de votre gentillesse et de votre passion. 

PHOTOS: Louis-Paul Fallot

Nice, janvier 2010

 

 

LIEN: Une autre Note sur ce Blog: La fin des librairies ?

Post-scriptum : C’était la 500ème et ce Blog commencera  dans quelques jours sa 5ème année d’existence (voir à propos).

Mots et Photos sur un Carnet…Ici et maintenant.

Autre chose, une émission à ne pas rater.

Sur France 3,  Des Racines et des Ailes.

« Riviera Secrète », un documentaire de Philippe Poiret.

Le mercredi 10 mars  à 20h35 et vendredi 12 mars à 00h10 

Le Pont Napoléon 3

….franchit le fleuve Var, limite entre les communes
de Nice et de Saint-Laurent-du-Var.

Le pont supporte un trafic intense, au sud par deux voies séparées, au nord par la voie de chemin de fer et au centre par le passage de la chaussée à deux sens de la route nationale n° 7.

Je rajoute que l’on peut aussi maintenant emprunter une piste cyclable  mais c’est à pied sur un large trottoir que l’on profite vraiment de ce paysage exceptionnel. J’ai cette chance car plusieurs fois par semaine je l’emprunte.

Combien de photos ais-je pris sur ce pont ? 

Combien de fois me suis-je arrêté au milieu de sa traversée, l’œil rivé vers cette eau qui des torrents du Mercantour et des  vallées de l’arrière pays niçois vient ici terminer en méandres son voyage qui le mène à la grande bleue.

Le regard attiré vers ces oiseaux qui donne à l’endroit le nom de Petite Camargue  véritable réserve naturelle,  dans laquelle presque 300 espèces d’oiseaux sauvages ont été recensées.  

C’est un moment privilégié où je laisse aller mes pensées, passerelle entre  vie personnelle et professionnelle ;  je me pose ici un instant qui me semble hors du temps.

Quelques photos prises jeudi à l’entrée de Nice et sur…quelques mètres carrés.

Instants de blanc dans une journée plutôt noire pour l’activité économique et sociale  très  perturbée et rythmée par  les inquiétudes de chacun pour retourner à son domicile.

Mais gardons comme  souvenir  la magie des flocons.

Au plus fort des chutes de neige, entre 11 et 14 heures, c’était comme des plumes qui tombaient du ciel.