22.10.2014
La nuit peut attendre
La nuit peut attendre
Le temps est incertain mais la pluie a cessé de tomber ; je sens que la lumière baisse ; je laisse en mode « veille » l’ordinateur pour ce que je pensais être quelques pas dans la ville ; des pas nécessaires à ce moment précis de jour diminuant. Guidé par quelques rayons d’un timide soleil perçant les lourds et noirs nuages, me voici finalement au bord de mer ; la mer cogne sur les rochers, la plage est déserte, je pose le sac à dos, sort l’appareil photo. Je reste un moment, le bruit des rouleaux de mer sur les galets, les dessins des va et vient de la vague sur la plage déserte, les mouvements du ciel changeant…Je me laisse envahir de cette poésie. Je décide de ne pas attendre cette lueur rougeâtre née des derniers rayons de soleil ; je rentre par l’autre itinéraire, celui qui longe la rivière. Les ombres des arbres et des joncs se mirent dans l’eau où se mélangent les couleurs bleutées de l’eau et du ciel. Venant de la mer, le couple d’oiseaux blancs remonte la zone protégée ; il y aura aussi des aigrettes, pigeons, canards et mouettes…Arrêt près de la balustrade, dans la flaque et sur l’arbre, les feuilles d’automne portent les traces des orages récents. Je croise les derniers promeneurs et les joggeurs, je n’ai pas vu le temps passé. La nuit peut venir maintenant.
Texte et Photographie Louis-Paul Fallot, Cagnes sur Mer le 14 octobre 2014
Publié dans un jour un instant | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : promenade, soir, cagne, bord de mer, cygne | 05:54 | Facebook | Imprimer