Rechercher : bleu
Alain
Tout passe et tout demeure
Mais notre affaire est de passer
De passer en traçant des chemins…
Antonio Machado Caminante no hay camino
"L'automne est ma saison je suis de tous les octobres..... Persistant et feuillu je suis , Dans le Sud Ouest que j'habite et dans sa forêt cartésienne de pins maritimes, on l'appelle aussi maladie bleue. C'est le mois du pigeon ramier..de la palombe .Cet oiseau bleu que savent chanter les paloumeyres, migre vers les chaudes afriques. "C’est le commentaire déposé sur ce blogue par mon ami Alain en 2009 sur une Note dont le titre était Pensées automnales.
Alain Allain, dont vous pouvez ici lire un peu de sa poésie : the cat on the roof et bien sûr Nantes.
Il a écrit ce poème que j'aime particulièrement et l'a illustré de l'une de mes photographies préférées de Nantes (…) de cette ville où nous avons tant de souvenirs communs; de Nantes où a commencé notre amitié avant que nos vies respectives nous éloignent et que, récemment, nous nous retrouvions écrivais-je en janvier 2013.
Mon ami Alain Allain, né à Nantes un octobre 1951, parti en ce début octobre 2015, il y a quelques jours.
« Les lyres des poèmes ont le destin du vent. Ils vont et puis s'étirent jusqu'à des firmaments. »
Alain Allain,
Photo Louis-Paul Fallot prise à Préchac le 16 juillet 2010
Un jour Alain -.c’était encore un mois d’octobre, en 2011 - dans l’une de ces correspondances que l’on s’échange par courriels en complément des commentaires écrits sur les blogues, tu m’avais fait part de l’un de tes souvenirs personnels en citant Aragon chanté par Ferrat:
"Machado dort à Collioure
Trois pas suffirent hors d'Espagne
Que le ciel pour lui se fît lourd
Il s'assit dans cette campagne
Et ferma les yeux pour toujours."
Au revoir mon très cher ami, je pense aussi aux tiens.
08.10.2015 | Lien permanent | Commentaires (8)
Mon foot à moi
PETIT MOT AVANT CETTE NOTE:
RENCONTRE DE BLOGGUEURS
PARIS
SAMEDI 1er juillet à 12H 3O :
Bonaventure, Gazelle, Pralinette, Fauvette, Euquinorev , Pénélope ,Dilou, Kipik et son mari Penglobe, Nawa, Dean , Pierre d'écriture, Valclair, Traou , Taïan , Akita et les autres et celles et ceux présents par la pensée.
Très Bonne Journée
Jamais passionné,
toujours aimé les beaux spectacles,
les ambiances…
Le premier match en couleur, sur la télé des grands parents de mon « pote » Philippe;
Coupe du monde en 1970, je crois, mes yeux, émerveillés, n’ont vu que du vert et du jaune ce jour là.
Le jaune et le vert, mon enfance et adolescence au rythme des exploits des Canaris nantais
Le vieux stade Marcel Saupin, des noms de joueurs gravés à jamais dans ma mémoire. C’était facile, on retrouvais les mêmes, à Nantes et dans la sélection nationale.
Les joueurs n’étaient pas encore un produit marketing, je croisais le gardien Eon en bas de mon HLM et plus tard, saluait l’entraîneur José Arribas quand mes parents ont quitté Nantes pour Orvault.
Ensuite, le foot, ce sera de temps en temps, les finales surtout, un match choisi comme un film, avec l’espoir que les acteurs seront « bons », que le décor me plaira…
Et puis 98, la découverte du Stade Vélodrome à Marseille. Un fort mistral, un Dugary sifflé puis ovationné, les tenues africaines et la joie de ces supporters noirs enfin libéré du joug de l’apartheid.
Dans mon album au milieu des photos, un billet « collector » : France Afrique du Sud, le premier match des futurs champions du monde.
98, je n’ai jamais autant regardé de matchs, le temps d’une France « Black Blancs Beurs ».
Souvenir de belles images d’une fête improvisée sur le cours Saleya à Nice, d’une brésilienne en jaune et vert, un drapeau tricolore à bout de bras.
Et puis cette finale, sur un écran géant au Cros de Cagnes et cette fête gâchée. Trop belle sans doute pour le supporter que j’étais alors et ses émotions noyées au rythme des demis.
1er juillet 2006, aujourd’hui, je suis heureux de pouvoir profiter de toutes ces couleurs sur mon petit écran:
du jaune,
du vert,
du rouge,
du blanc,
et ce bleu retrouvé.
Tois lignes rajoutées ce samedi à23h :
La France bat le Brésil 1-0.
Henry a marqué le but vainqueur sur une passe de
Zidane à la 57e minute de jeu.
01.07.2006 | Lien permanent | Commentaires (3)
Mon foot à moi
Publié sur ce Carnet en juillet 2006: Mon foot à moi.
Une Note (très légèrement) ré-écrite et avec quelques liens .
Jamais passionné, j'ai toujours aimé les beaux spectacles, les ambiances…
Souvenirs aussi du premier match en couleur, sur la télé des grands parents de mon « pote » Philippe: Coupe du monde en 1970, je crois, mes yeux, émerveillés, n’ont vu que du vert et du jaune ce jour là.
Encore le jaune et le vert, mon enfance et adolescence au rythme des exploits des Canaris nantais et le vieux stade Marcel Saupin.
Des noms de joueurs gravés à jamais dans ma mémoire. C’était facile, on retrouvais les mêmes, à Nantes et dans la sélection nationale. Les joueurs n’étaient pas encore un produit marketing. Je croisais le gardien Eon en bas de mon HLM.
Plus tard, quand mes parents ont quitté Nantes pour Orvault, je saluais le père du "jeu à la nantaise", l’entraîneur José Arribas qui habitait le même quartier.
Ensuite, le foot, ce sera de temps en temps, les finales surtout, un match choisi comme un film, avec l’espoir que les acteurs seront « bons », que le décor me plaira…
Et puis 98, la découverte du Stade Vélodrome à Marseille. Un fort mistral, un Dugary sifflé puis ovationné, les tenues africaines et la joie de ces supporters noirs enfin libéré du joug de l’apartheid. Dans mon album au milieu des photos, un billet « collector » : France Afrique du Sud, le premier match des futurs champions du monde.
98, je n’ai jamais autant regardé de matchs, le temps d’une France « Black Blancs Beurs ». Souvenir de belles images d’une fête improvisée sur le cours Saleya à Nice, d’une brésilienne en jaune et vert, un drapeau tricolore à bout de bras.
Et puis cette finale, sur un écran géant au Cros de Cagnes et cette fête gâchée. Trop belle sans doute pour le supporter que j’étais alors et ses émotions noyées au rythme des demis.
En Juillet 2006, j'écrivais en publiant cette Note une première fois "aujourd’hui, je suis heureux de pouvoir profiter de toutes ces couleurs sur mon petit écran: du jaune,du vert, du rouge, du blanc, et ce bleu retrouvé."
Cette année, je ne suis pas vraiment "rentré" dans cet euro 2008. J'attends de vibrer, ce soir peut-être.
Mais je crois que j'aimerais toujours le spectacle d'enfants tapant dans une balle, sur la place d'un village.
13.06.2008 | Lien permanent | Commentaires (10)
Pixels et confettis (2)
La Prom – la célèbre des Anglais- aussi s’est mise à l’heure des confettis ! Dans sa partie proche de la Place Masséna, de grandes structures métalliques cachent un peu la vue sur la Baie des Anges où, mercredi le Roi du Carnaval et cette année des « cinq continents » finira son règne; il sera comme le veut la tradition incinéré et un immense feu d’artifice clôturera la 129éme édition de cette manifestation qui attire à Nice chaque année, des milliers de touristes. Les autochtones eux, adaptent, durant le carnaval, leur va et vient à son calendrier. Et il y a ces jours de relâche où le couple royal reste sagement à côté de la fontaine sous le regard un peu jaloux de l’Apollon…
Suite ci-après de cette série photographique publiée dans le cadre de La carte de France des paysages.
Que fait-on sur la Prom un jour de non Corso ou de bataille des fleurs? Tout vous dire reviendrait à décrire un inventaire à la Prévert. Des talons haut de ces dames aux chaussures à coussins d’air des joggeurs, des vélos bleus aux trottinettes et autres rollers, on marche, on courre, on pédale sur la Prom. Des Smartphones aux Compacts en passant par les Réflex de la toute dernière génération, on photographie sur la Prom, tout ou presque ! On collectionne dans sa boîte à souvenirs la façade d’un palace, on réalise sa Carte postale d’un coucher de soleil, on pose à deux devant l’enseigne d’un plagiste ou l’on saisit le vol des mouettes, dressées pour l’occasion à l’aide de quelques croutons…
On cause sur la Prom, on téléphone, on lit, on médite, on s’assoupit sur les bancs ou sur l’une des fameuses chaises bleues; on passe des heures à regarder un autre bleu qui n’est pas ici océan. En bas, sur les galets de la Méditerranée, c’est encore un autre spectacle auquel assiste, un peu voyeur, celui qui reste sur la hauteur du bitume…Et c’est ainsi du matin jusqu’au soir et même la nuit. Seules les couleurs sont changeantes et donnent au passant, qu’il soit de la région ou de l’autre bout du monde, ce sentiment d’être un instant et ici, en un lieu magique et unique.
Sur la Prom de Nice le 28 février 2013
Photographies Louis-Paul Fallot
02.03.2013 | Lien permanent | Commentaires (7)
”Habille-toi et sors!” (version de ce mercredi)
Rien ! Je n’arrive pas à finir l’une de ces Notes dont j’avais imaginé les thèmes il y a quelques jours et même annoncé leur parution pour cette série pascale. Je bute sur tout, les mots, les photos, les liens. Rien ne me convient. Cela m’est déjà arrivé mais c’est comme le (mauvais) temps pour d’autres, cela me rend grincheux quand çà dure trop longtemps. Et je sais que tout cela n’est pas bon, pas bon du tout !
Alors, ce matin, quand j’ai eu confirmation de l’exactitude des prévisions météo de la veille, j’ai planté là mon micro et me voilà sur le bord de mer à 7h du matin me dit le 1er cliché de mon APN. (Appareil Photo Numérique)
En fait, non, il est 8 heures car tellement habitué à ce que mes appareils se soient seuls mis à la nouvelle heure que j’en ai oublié mes boitiers photographiques!
8 heures donc et trop tard pour prendre quelques clichés des pêcheurs tirant leurs filets…Mais curieusement, plus aucun ressentiment ne vient perturber ce que je suis en train de vivre. L'instant présent devant la grande bleue vient de mettre fin à cet état d’âme négatif et c’est le cœur léger que je marche sur le bord de mer. Direction le port et un café au bout de la jetée, face à la mer. Mes photos ressembleront sans doute à celles de la semaine dernière mais qu’importe. Je marche, je m'attarde avec les pêcheurs et plaisante avec la dame qui vend les poissons ; en revenant vers le centre ville, je souris mentalement et me dis que j’écrirais quelques lignes pour me moquer non pas de moi mais de cet état dont j’ai fait ce qu’il fallait pour qu’il ne dure pas !
Au fait, ces quelques lignes, je viens de les écrire sans la moindre difficulté. Alors je publie et tant pis si les autres billets restent à l’état de brouillon. Reste la photo qui illustrera cette Note d’humeur ? Continue LP, ne cherche pas avec ces « celle-là » et aussi « celle-ci ». Prend en une et une seule, il y a tout sur ce cliché, l’eau, le port, du bleu et des couleurs; même en ombre le photographe. Il y a surtout la lumière! Je clique sur "publier maintenant", il est 12h12, heure d'été!
Je vous souhaite une belle journée.
03.04.2013 | Lien permanent | Commentaires (7)
Poème, photos, en hommage
La poésie comme respiration, la poésie comme colonne vertébrale, la poésie comme nécessité.
(extrait de la présentation du recueil paru chez Seuil O ma mémoire : la poésie, ma nécessité de Stéphane Hessel, voir plus bas)
Lever de soleil sur la ville, Cagnes sur Mer le 28 février 2013
Photographie Louis-Paul Fallot
Quand le front de l’enfant, plein de rouges tourmentes,
Implore l’essaim blanc des rêves indistincts,
Il vient près de son lit deux grandes sœurs charmantes
Avec de frêles doigts aux ongles argentins.
Elles assoient l’enfant devant une croisée
Grande ouverte où l’air bleu baigne un fouillis de fleurs,
Et dans ses lourds cheveux où tombe la rosée
Promènent leurs doigts fins, terribles et charmeurs.
Il écoute chanter leurs haleines craintives
Qui fleurent de longs miels végétaux et rosés,
Et qu’interrompt parfois un sifflement, salives
Reprises sur la lèvre ou désirs de baisers.
Il entend leurs cils noirs battant sous les silences
Parfumés; et leurs doigts électriques et doux
Font crépiter parmi ses grises indolences
Sous leurs ongles royaux la mort des petits poux.
Voilà que monte en lui le vin de la Paresse,
Soupir d’harmonica qui pourrait délirer;
L’enfant se sent, selon la lenteur des caresses,
Sourdre et mourir sans cesse un désir de pleurer.
Arthur Rimbaud, Les Chercheuses de Poux.
L'amandier, Cagnes le 28 février 2013, photo Louis-Paul Fallot
La photographie est aussi pour moi poésie. Je dédie ces photos (prises ce matin) à Stéphane Hessel, un hommage, un parmi les innombrables dans le monde depuis hier.
Le grand résistant, le déporté à Buchenwald, le diplomate qui participa à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme, l’homme engagé auprès des sans-papiers…l’homme qui aimait la poésie!
Il récitait ses poèmes préférés et en connaissait par cœur plus d’une centaine; il avait publié en 2006, chez Seuil, O ma mémoire : la poésie, ma nécessité. On y retrouve Apollinaire, Rilke, Villon…
Stéphane Hessel en a aussi enregistré et je vous propose de l’écouter sur France Culture dans un poème d’Arthur Rimbaud, “Les Chercheuses de Poux”.
28.02.2013 | Lien permanent | Commentaires (12)
C’est en septembre (version 2015)
"C'est en septembre"
Photographies Louis-Paul Fallot, 1er septembre 2015, bord de mer à Cagnes
Un peu d’humour (grinçant). Exit l’été, c’est la rentrée ! Sur le bord de mer, le panneau du Poste de secours affiche ce 1er septembre la température de l’eau et de l’air du 31 août et les drapeaux indiquant les consignes de baignade ont disparus. Fini aussi la navette gratuite de la plage, une belle initiative qui aurait pu être prolongé quelques semaines de plus… C’est la rentrée, mais notre pays n’est pas que scolarisé me semble-il et pourtant oubliés, délaissés ceux qui peuvent et/ou désirent profiter de cette belle et beaucoup plus calme période d’été qui débute en septembre.
C’est la rentrée… Si tout va bien, il devrait y avoir bientôt dans les boutiques (réelles et virtuelles), en lieu et place des cahiers d’écoliers, les déguisements pour Halloween et un peu plus tard (vers le 10 octobre) les jouets de Noël; la galette des rois, elle, est attendue pour novembre. Sur les réseaux sociaux et autres blogues, les premières photos de feuilles mortes et pixels aux couleurs automnales ne devraient pas tarder à remplacer ce bleu pourtant bien là pour qui lève les yeux de son écran. C’est ainsi chaque année, un peu plus tôt chaque fois. Zappé septembre! Seule la triste actualité du monde perdure, hélas.
C’est en quelques lignes ma version courte (on peut lire une version un peu plus longue ici) d’un énervement rare mais qui me donne chaque année comme un frisson. Au fait les vaccins pour la grippe sont-ils prêts ?
C’est la rentrée…
Alors, bonne rentrée à ceux qui la font et très bonnes vacances à celles et ceux qui les prennent en septembre. Et pour tous - avec une pensée pour celles et ceux qui n'ont et ne prendront pas de congés - de bons moments je l’espère sur ce blogue qui reste actif tout cet été 2015.
02.09.2015 | Lien permanent | Commentaires (7)
Un livre lu et une photo retrouvée
Franck est très bon nageur et pourtant…son corps est retrouvé au large de Castel Plage à Nice. Accident, suicide ? Cinquante ans plus tard, Ferdinand, son père veut comprendre qui était ce fils adolescent qu’il n’a pas vu grandir. Le récit se fait à travers le cahier intime du père et le journal du fils. C’est aussi l’histoire de deux familles qui se dévoile peu à peu dans cette écriture très agréable d’un peu plus d’une centaine de pages. Il est beaucoup questions d’amour (s) dans ce livre: amour (s) naissant d’un adolescent, amour retrouvé pour un homme de 94 ans et aussi amour par procuration, amour non-dit.
L’auteur aborde également avec justesse et sensibilité ces tranches de vie de deux familles dans un environnement qu’il connaît bien puisqu’il a grandi dans le décor ensoleillé et coloré de Nice, ses plages, le port...et Castel Plage.
Gilbert Autheman nous invite à explorer ces deux âges si différents (qui se rejoignent pourtant) que sont l'adolescence et la vieillesse, grâce à une écriture qui se coule dans la psychologie des personnages, inventive, poétique, sensible, émotive, parfois dramatique, parfois drôle, toujours vraie... nous dit la quatrième de couverture. Cette "invitation" est une vraie réussite!
Comme je l'ai déjà écrit sur ce blogue, j'attache une grande importance à la couverture d'un livre. La photo - voir l'image de la couverture en bas de cette Note - de Christian Nicot ,une pause lente en vue plongeante sur le bleu de la Baie des Anges, est très belle. Je me suis fait dédicacer le livre par celui qui la signe lors du festival PhotoMenton, en attendant celle de l’auteur du livre. Ce devrait être pour bientôt.
Une anecdote personnelle enfin: Durant ma lecture du livre de Gilbert, il m'est revenu sans cesse en mémoire une photo (haut de cette Note) que j'avais prise voilà dix ans à Nice et qu’il m’a fallu retrouver dans mes archives. Le jeune en bas de l'escalier était devenu Franck...
L’auteur - au centre sur la photo ci-dessus - a exercé le métier de psychologue auprès de jeunes en difficulté et écrit des romans depuis plus de vingt ans. Après La Tour Rouge , Gilbert Autheman signe ici son deuxième livre aux éditions Baie des Anges et c’est encore pour moi l’une des belles rencontres que permet les rendez-vous et salons littéraires qu’organise cette maison d’édition.
L'énigme de Castel Plage de Gilbert Autheman
Collection Roman du Sud, maison d’édition Baie des Anges
ISBN 978-2-917790-99-1/ 9,90 euros
Photo de couverture Christian Nicot
20.01.2017 | Lien permanent | Commentaires (6)
Terres marines
(*)
Terres marines
Promenade du matin
Seul sur le chemin
Au bord de l’eau salée
D’une campagne iodée
Dans le bruissement du vent
Des paysages changeants
Perdre la notion du temps
Marcher un long moment
Le pas est feutré, le silence obligé
Admirer au détour du sentier
L’envol d’une aigrette ou d’un cormoran
Et voyager avec les oiseaux blancs
Faune et flore s’offrent au
Regard du promeneur qui
Retrouve l’émerveillement de l’enfant
Guidé là haut par Jonathan, le goéland
La terre est craquelée
Mouillée de la marée
Le bleu de l’azur et l’argile rouge
Colore les fonds de reflets orangés
Se mirent les bois plantés
Et les blancs nuages
Le chêne borde l’étang
L’arbre devient duo de ciel et eau
Les écorces du sous bois datent le temps
Le buisson offre ses blanches fleurs
Ses fruits comme un présent
Aux saveurs sucrées ou amères
Chantent ici les noms du marais
Des œillets, de la salicorne
De la lousse et de la houlette
Et du parfum de la fleur de sel
L’outil raconte l’histoire
Des traditions ancestrales
Dans ce concentré de nature
D’une beauté sauvage et pure.
Se baisser au pied du mulon
Prendre dans sa main
Une poignée du cristallin
Serein sous le soleil levant
Les maisons se devinent
Le village n’est pas loin
Il a pour nom Kerguilloté
Sur les terres de Mesquer.
Texte (écrit en août 2010) et photographies (juillet 2010) Louis-Paul Fallot
(*) j'ai hésité entre plusieurs de ces photos pour le
Défifoto du 1er septembre dont le thème était "Texture".
LIEN:
Pour mieux connaître la région où j'ai pris ces photos:
Ma Note Découvrir Mesquer-Quimiac
01.09.2010 | Lien permanent | Commentaires (16)
La pêche à la poutine avec les pêcheurs du Cros
Pêche à la poutine au Cros de Cagnes, avril 2013
Photographie Louis-Paul Fallot
Pour cette nouvelle Carte de France des paysages, je vous emmène, à l’heure du soleil levant, sur les rivages de la Méditerranée.
Plus exactement au Cros de Cagnes, devant l’église St Pierre, construite par les pêcheurs dans un village de pêcheurs. Un peu d’histoire lue sur le site de la Commune libre du Cros de Cagnes: C’est au lendemain de la révolution française qu’une famille de pêcheurs mentonnais vint jeter ses filets au large de ce qui n’était alors que des marécages. Parallèlement, des jeunes gens originaires de l'arrière-pays décidèrent de s'installer au Cros. La corporation des pêcheurs venait de naître et allait prospérer. Des charpentiers venus de Gênes et de Naples fabriquaient tous les " pointus " de la région à la manière des " petits pics "génois .
J’aurais l’occasion de vous reparler des pêcheurs du Cros mais aujourd’hui, je voudrais vous présenter une pêche très particulière et qui ne dure que quelques semaines, celle de la poutine.
La pêche de cet alevin que l’on nomme aussi « poisson bleu » est très réglementée tant sur sa zone de pêche que sur sa durée. Cette pêche particulière constitua une sorte de privilège consenti par le roi de Sardaigne avant l'annexion du comté de Nice à la France, privilège accordé aux pêcheurs basés sur le littoral de ce territoire peut-on lire sur Cagnes tourisme.com.
C’est aussi pour un spectacle unique dont on ne se lasse pas… à condition de se lever tôt ! Car c’est au lever du jour que le filet (très fin ) déposé en mer est ramené vers la plage de galets. Je n’étais pas, ce matin-là, le seul photographe! Je voulais compléter une série d’images récentes sur les pêcheurs du Cros mais je garde précieusement mes anciens clichés argentiques des années 80 dont quelques uns furent exposés ici, dans la salle de la mairie annexe en mai 2007.
Exposition "De l"argentique au numérique, photos du Cros"
Louis-Paul Fallot, mairie annexe du Cros de Cagnes, mai 2007
Voilà, il est 8 heures, il reste à remonter la« Biquette » et déjà les oiseaux de mer se préparent à un bon repas !
Les amateurs de poutine pourront, eux, déguster ce « caviar de la Méditerranée » dans les restaurants de la région, l’acheter bien sûr dans les poissonneries mais aussi directement à la Halle aux poissons toute proche et ouverte tous les matins sauf le lundi.
C’est d’ailleurs là que je rends maintenant, sur le port du Cros. Une autre histoire qu’il me reste à vous raconter.
Mais me direz-vous, comme cuisine-t-on cette fameuse "poutina" ? On peut la déguster nature, avec un filet d’huile d’olive et de citron, en soupe ou en beignet … Mais je crois savoir que c’est en omelette qu’elle connaît son plus grand succès culinaire.
Pêche à la poutine au Cros de Cagnes, avril 2013
Photographies Louis-Paul Fallot
12.04.2013 | Lien permanent | Commentaires (20)