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13.11.2007

La photo du squat des pigeons

 

« La photographie. C’est le regard. On l’a ou on ne l’a pas. Cela peut s’affirmer, la vie aidant, mais cela se manifeste au départ avec l’appareil le meilleur marché. »

Willy RONIS

 

La veille de l’expo PhotoMenton*, il n’était pas certain qu’elle fasse partie du « lot », de la douzaine de clichés que je devais sélectionner. Je remercie Cath d’avoir insisté.

b556acf234ca859514b9d2064e285130.jpgCette photo a suscité bien des regards curieux et je me suis décidé à vous l’offrir en illustration de ma deuxième note sur ce festival.

Et là, en commentaires, les écrits ont succédé aux regards.

Petit dialogue ici même:

 

« A quoi on reconnaît les artistes ? La Providence s'arrange toujours pour leur apporter, à eux et seulement à eux, de la matière... » Écrit Claudio.  « Peut-être …, réponds Sarah.  Ou l'Artiste sait voir ce que les autres ne voient plus. » Et plus loin elle se demande : « Là pour les pigeons soit Louis-Paul les a élevés depuis plusieurs mois et comme certains font des bulles de savon … lui lâche ses pigeons … À moins qu'il n'ai caché des graines derrière les volets ! »  Dubitatif, j’ai profité de recherches dans ma boîte à pixels pour en  sortir  la série de clichés pris ce matin là. C’était en février, je revenais de mon petit tour du quartier, marché, kiosque et boulanger comme souvent le dimanche. Au retour, intrigué par un drôle de ballet aérien sur le trottoir d’en face, j’observe tout en mettant l’appareil sur « on » …Vous connaissez la suite :Le cinquième cliché fût le bon, le tout dura environ  2 minutes l’œil dans le viseur. J’ai en fait tomber les croissants mais « ils » étaient dans la boîte, les oiseaux! Désolé donc, pas de graines ni domptage de pigeons…Juste un regard, un peu de lumière et un brin de chance. Et bien sûr  l’appareil en bandoulière, toujours !

Mais l’histoire n’est pas finie, il me fallait, 9 mois plus tard essayer de répondre aux interrogations de notre institutrice préférée : « J'attends l'ouverture des volets … cachent-ils une tourterelle ? Une hirondelle ? » Cette semaine, je m’en suis donc retourné voir ces volets de près! Surprise, l’un d’eux était ouvert !
Je vous laisse commenter la suite, que voilà… en photos.

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PhotosLP

 

Quant à  moi, après ma série de l’été 2006 puis du baiser un an plus tard, je me demande si mes histoires de pigeons ne me poursuivent pas un peu! Mais je l’avoue, j’y prends goût.

@@@

*PhotoMenton: En cliquant sur ce lien, vous pourrez accéder aux  panneaux d'exposition  de l'ensemble des photographes présents à cette 3ème édition.

 

Willy Ronis: Cette page ne suffirait pas pour parler de ce TRES GRAND de la PHOTO. La citation est extraite du  beau livre de Jean-Claude GAUTRAND "Willy Ronis" chez TASCHEN.

Commentaires

Pas mal le squat mais ils font des dégats ces pigeons mais je les aiment Amitiés

Écrit par : mamita | 13.11.2007

Mamita, il y avait une phrase sur ça dans le brouillon de Note. Je connais bien le problème…
Mais je l’ai enlevé, pas de critique ce jour pour les stars…

Écrit par : Louis-Paul | 13.11.2007

ils en font des dégats les pigeons, photos très originales

Bisous
Françoise

Écrit par : francoise oleron | 13.11.2007

Les pigeons nous en sommes submergés, et c'est vrai qu'en grand nombre, c'est un désastre.
J'ai été voir l'exposition et remarqué qu'elle était réussie. Beaucoup d'exposants, dommage que ce soit si loin.
Bon après midi.

Écrit par : patriarch | 13.11.2007

Les esprits aiment danser sous les yeux de qui sait les regarder...
et ce pigeon va bientôt refermer le volet pour protéger là le secret qu'il t'a, à toi seul, dévoilé!

Écrit par : sheedir | 13.11.2007

Oui il nous manque ce blog lumière... comme un chant d'oiseau du matin qui ne viendrait plus sous la fenêtre inviter nos journées.
Merci de ton commentaire.

Écrit par : sheedir | 13.11.2007

Des pensées en ce mercredi matin, pour l’amitié et pour que perdure ce qui nous reste d’humanité malgré des temps parfois hostiles à ce qui tremble et frémit dans le cœur des petits d’homme et de femme.

Écrit par : michel gonnet | 14.11.2007

Un mardi soir à vous lire chez une amie.
Un mercredi matin à vous retrouver ici.
Le bonheur aujourd'hui se lis
En ce jour complice de mercredi.

A bientôt Michel, merci.

Écrit par : LP | 14.11.2007

Une histoire d'oiseau n'est jamais lassante. La chance ? Certes il en faut pour voir dans le réel ce que l'on a imaginé, mais sans le geste rapide, sans l'oeil exercé pour le bon cadrage, la bonne lumière, la chance s'envole avec l'oiseau. Une belle photo, c'est comme une belle poésie, les matériaux sont à la portée de tous : un appareil bas de gamme, les mots de tous les jours , mais s'en servir avec originalité , en semant du rêve ... voila qui fait la différence.

Au passage : heureuse de revoir le nom de Michel Gonnet s'afficher ici.

Écrit par : lasidonie | 14.11.2007

Quand par un autre écrit , on (je) se lis
Mieux que par soi sa pensée exprimée ici
C'est aussi vrai pour le dit
Ecoute apprise le mercredi
Merci, beau message Lasidonie.

Écrit par : LP | 14.11.2007

De peur d'être citée, je n'ose plus commenter !

Pour Cath … Une phrase entendue dans mon enfance :
"Ce que Femme veut,
Dieu le veut !"

Willy Ronis, une expo vue à Paris en décembre 2006 après une heure d'attente dans le froid et la neige devant l'Hôtel de Ville.

Parfois le photographe voit … n'a pas l'appareil photo … n'ose pas … n'est pas disponible … ou l'instant furtif ne se laisse pas capturer !

Quand la science progressera, elle permettra de révéler toutes les photos de l'œil d'un photographe, celles qu'il/elle emmagasine dans son cerveau et qui, actuellement, ne se projettent ni dans le papier ni dans les pixels.

Écrit par : Sar@h | 15.11.2007

Sarah, combien de fois ai-je pensé à ce que vous écrivez dans le dernier paragraphe.
Merci de l'avoir écrit.

Écrit par : LP | 15.11.2007

J'y ai pensé ce soir … Je sors de l'école, le ciel est rose bleuté tirant sur le mauve. Je ne prends pas la route habituelle et là au rond point, le soleil énorme, rouge dscend sur la colline … Un coup d'œil dans le rétroviseur, personne, alors je prolonge l'arrêt … Je savoure ce ciel en camaïeu, j'ai l'impression d'être un poème … Je me suis intérrogée : Aurais-je su rendre cette ambaince ? N'y avait-il pas quelque chose dans l'air que l'appareil n'aurait su saisir ? Mystère … En tout cas les mots ne sont pas à la hauteur de ce spectacle quotidien et toujours différent …

Écrit par : Sar@h | 15.11.2007

Les commentaires sont fermés.