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18.02.2009

Un livre d'actualité

Palais de l'Elysées-PhotosLP.JPG
Palais de L'Elysée
PhotosLP

 

 

 

Ce qui est nouveau, (...), est l’omniprésence, dans les arguments justifiant telle ou telle décision, des raisonnements économiques. Il ne s’agit pas seulement d’arrondir son bas de laine, mais d’insérer l’essentiel de son existence dans le processus de la concurrence, de la compétition,  où les maîtres mots sont rentabilité et victoire du meilleur.

L’objectif affiché est de devenir un « gagnant », comme si un gagnant n’était pas, par définition, un producteur de perdants. En nous présentant cette attitude de combat permanent de chacun contre l’autre, comme une conséquence nécessaire de la « lutte pour la vie » qui s’impose à tous les êtres vivants, les économistes ont enfermé les hommes d’aujourd’hui dans une logique aboutissant à l’échec final de tous.

Albert Jacquard 

 

En ce jour de « table ronde » au sommet de l’Etat sur « La crise », des évènements sociaux aux Antilles et à la veille de la journée de mobilisation des étudiants et  personnels de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, j’ai trouvé que ce passage *d’un livre publié en 1995 - (...) dans la société de cette fin de siècle - n’avait  pas pris une ride.

D’ailleurs, cette réflexion vaut pour tout ce livre,   3,80 euros en Livre de Poche. A lire ou relire.

 

 

  

J'accuse...Albert .Jacquard.jpg

*Page 70,

J’accuse l’économie triomphante

Albert Jacquard

 

 

 

Commentaires

Moi, j'aime bien vivre contre l'autre... mais pas n'importe le quel !

Écrit par : godnat | 18.02.2009

Je souscrit au constat.
Mais, un constat ne suffit pas.
Et je regrette aujourd'hui qu'en ce qui concerne l'économie des responsables refusent de comprendre une logique pourtant simpliste, souvent par opportunisme et populisme. Ce qui relève des ambitions totalement contradictoires)
(Par exemple : on réclame de l'emploi et on joue contre les entreprises. C'est un raisonnement enfantin : Si on refuse des dividendes aux actionnaires, ils partiront et plus d'argent pour l'entreprise donc risque de perte d'emploi etc. etc.)

Même si on peut rêver d'un monde différent, il est des logiques économiques qu'il vaut mieux connaitre et comprendre que de contester sans rien proposer d'autre que des élucubrations romantiques.
C'est surtout aux syndicats et aux partis de gauche que s'adresse mon commentaire.

Écrit par : Claudio | 18.02.2009

En lisant Le prince (Macchiaveli), je me suis dit la même chose.

Écrit par : joye | 18.02.2009

@ Claudio : Les logiques économiques de la croissance semblent être les seules exposées par les économistes qui interviennent dans les débats.
Et si la décroissance s'installait longuement, durablement, sachant qu'elle ne peut être infinie.
Alors il faut changer de logique.
Celle d'une économie de la décroissance, qui n'est pas une élucubration romantique, sur laquelle il y a du travail, de la recherche, et des thèses à bâtir.
Combien sont prêts ? S'y préparent ? Ou encouragent à chercher ?
Notre société est poussée à consommer, gaspiller, spéculer ... pour croître.
Penser autrement l'économie devient révolutionnaire.

Écrit par : Christian | 18.02.2009

Christian, ce qui est valable à l'échelle individuelle ne tient pas la route en macro-économie;
(Et tu sais comme mon mode de vie s'apparente à la décroissance, à un point que je trouve les militants de celle-ci bien plus consommateurs et gaspilleurs que moi-même. Je préfère vivre avec peu et heureux, mais je ne demande pas que ce soit un mode de société - Quand chacun le fera au lieu de le réclamer, on en reparlera)

D'autre part, en la matière, ce qui ne se fait pas à l'échelle mondiale n'a aucune chance d'apporter un mieux-vivre à ceux qui le feraient dans leur coin.

En conclusion, moi qui suis pour une société sans compétition, sans rapport de force et sans consommation ridicule, je défends les thèses de nos dirigeants qui sont bien obligés, eux, de penser global.

Écrit par : Claudio | 18.02.2009

Je ne défends pas ceux qui dirigent, je m'en méfie.
Pour ceux qui aiment lire :

http://www.scienceshumaines.com/la-decroissance-en-chantant_fr_21077.html

A l'échelle mondiale, c'est le principe des vases communicants.
On est plein à en déborder, alors à présent on se vide.

Les décroissants sont par ailleurs régulièrement taxés (par les profs d'économie} de doux rétrogrades, qui entendraient sauver le monde en revenant à la charrette à bœuf.
C'est la raison pour laquelle il faut y travailler en lançant sur ce sujet quelques utopistes étudiants qui y feraient leur mémoire et thèse.

Écrit par : Christian | 18.02.2009

"Nous appelons à une haute politique, à un art politique, qui installe l'individu, sa relation à l'Autre, au centre d'un projet commun où règne ce que la vie a de plus exigeant, de plus intense et de plus éclatant, et donc de plus sensible à la beauté...."

A lire aussi " Le manifeste des intellectuels antillais"

Louis-Paul, en ce moment des images de Cagnes sur mer...

Bisous

Écrit par : noelle | 18.02.2009

Je ne me fais pas d'illusion !!!!

Écrit par : patriarch | 18.02.2009

C'est vrai qu'actuellement on ne raisonne plus qu'en argent … enfin, presque, en dossiers aussi ! L'humain, n'existe que derrière des lignes sur un papier.

Les gagnants ignorent qu'ils sont les perdants de demain. J'ai la chance d'être toujours d'être à la queue des courses de nage … Mais sans moi, les autres ne seraient pas premiers ! Je prône vainement que les lots, coupes, etc. devraient être attribués par tirage au sort de ceux qui ont fini. J'ai même un collègue de nage (81 ans) qui offre ses anciennes coupes ou une tortue au dernier.

Enfin quand la référence d'avoir réussi sa vie est d'avoir une montre au poignet, nul doute que ce livre à 3,80 € n'a pas de valeur à leurs yeux …
http://linkasa.fr/-rolex

Écrit par : La Dame de Nage | 18.02.2009

Pauvre Séguéla!

Écrit par : noelle | 18.02.2009

Je reste dans mon monde et mes idées et me méfient des Peoples.........On a la palme nous je crois????
Gros bisous pour toi......

Écrit par : Goellia | 18.02.2009

Ce soir j'ai vu Thuram aux infos.
voilà un gagnant qui n'a pas une mentalité de gagnant : il sait se souvenir de tous ceux qui comme lui oont connu et connaissent encore la misère.

Écrit par : Rosa | 18.02.2009

Je conseille également un autre ouvrage, récent celui-là et également paru en Poche, donc "à petit prix " : Une brève histoire de l’avenir de Jacques Attali.
Cet ouvrage raconte dans sa première partie comment " l’ordre marchand " (le capitalisme libéral) s’est progressivement imposé dans l’histoire de l’humanité et à travers ce que l’auteur appelle « les cœurs » (formes) liés aux développements des technologies successives. Ces cœurs sont associés au développement d’une ville du monde : « Une ville devient « cœur » si elle réunit les moyens de transformer un nouveau service en produit industriel. Son environnement immédiat est le milieu, le reste du monde est la périphérie. » (Wikipédia).
Puis la seconde partie, prospective et qui commence avec le déclin de l’empire américain nous propose les scénarios possibles des années à venir et l’apparition de « l’hyperempire » (Les passionnés d’Asimov comme moi apprécieront le terme.)
" Dans ce monde futur, tout sera marchandise au profit de l’individu consommateur, y compris le temps libre. La classe dirigeante des hypernomades regroupera tous ceux qui profiteront des possibilités de jouissance de l’hyperempire" (Wikipédia)
Il y aura enfin les scénarios possibles, l’ hyperconflit (et la fin de notre monde) ou « l’hyperdémocratie ».
Le tout racontée à travers des exemples déjà d’actualité. Un livre passionnant.
Et un choix à faire, comme le soulignait déjà Albert Jacquard en 1995 :
"La barbarie ou la démocratie, il faut en décider aujourd’hui ."

A (ré) écouter également, l’interwiew d’Attali sur la crise financière à France Inter et en lien sur ce Blog.
http://www.louispaulfallot.fr/archive/2008/10/07/crise.html

Enfin, un superbe texte écrit par des écrivains, artistes et universitaires, surtout martiniquais. « Un manifeste pour un autre monde qui en appelle à vivre et à consommer autrement. La leçon vaut pour les Antilles. Et pour la métropole ? » (Télérama)
Extrait :
"Alors, quand le « prosaïque » n’ouvre pas aux élévations du « poétique », quand il devient sa propre finalité et se consume ainsi, nous avons tendance à croire que les aspirations de notre vie, et son besoin de sens, peuvent se loger dans ces codes-barres que sont « le pouvoir d’achat » ou « le panier de la ménagère ». Et pire : nous finissons par penser que la gestion vertueuse des misères les plus intolérables relève d’une politique humaine ou progressiste. Il est donc urgent d’escorter les « produits de premières nécessités », d’une autre catégorie de denrées ou de facteurs qui relèveraient résolument d’une « haute nécessité »."

Texte complet en lien en colonne de droite, "Mon Actu des médias."
Bonne journée, bonne lecture…

Écrit par : LP | 19.02.2009

j'aime beaucoup les commentaires déjà écrit, même s'ils sont divergeants, ils expriment les sensibilités de chacun, mais aussi des profondeurs de réflexions, les idéaux n'étant pas la réalité, il peut être possible " d'aller vers eux" avec les connaissances de chercheurs , quels qu'ils soient, mais les évolutions de pensées et de comportements ne se sont faites que par les guerres , ou plus calmement, avec le temps, et l'amour de sont prochains, j'essai d'y croire, merci de vos échanges.....Robert de Nice.

Écrit par : Robert de Nice. | 19.02.2009

Nous nous forgeons une société où nous sommes en permanence "contre", et contre l'autre avant tout...

Écrit par : Sheedir | 19.02.2009

belle et bonne journée de vendredi, en ce moment du soleil

bisous
françoise

Écrit par : Francoise du Var | 20.02.2009

Ou va aboutir cette crise les riches resteront riches les pauvres un peu plus pauvres bises du vendredi

Écrit par : mamita | 20.02.2009

J’ai bien aimé lire ce matin:
"CRISE : Parce que le monde va changer de base… "
http://www.alain-barre.com/article-28121407.html

Écrit par : LP | 20.02.2009

bonjour Louis-Paul, j'ai réparé un oubli aujourd'hui : je me suis rendu compte que tu n'étais pas en lien sur mon blog. Erreur réparé !
Pour commenter ta citation de Jacquard je dirais que en France et en occident en général (USA en particulier), nous vivons au-dessus de nos moyens et qu'il nous faut développer plus de justice et de solidarité dans nos propres pays et envers les pays du tiers-monde en particulier. Relancer la consommation, ç à d relancer la dette est une erreur qui perpétue l'erreur qui a déclenché la crise, n'en déplaise aux syndicats et à la gauche. C'est une répartition plus juste qu'il nous faut (et des investissements dans la recherche et l'industrie) et surtout un changement dans notre mode de vie qui dépense trop de tout, y compris les ressources de la terre. De ce point de vue l'Inde, sur laquelle je fais des chroniques quotidiennes depuis deux mois, est riche d'enseignements : le bonheur ne se mesure pas seulement aux richesses que l'on accumule !
cordialement
alainB

Écrit par : alain BARRE | 20.02.2009

@]Merci Alain

@Robert
Merci de tes mots déposés ici et qui me font toujours très plaisir. Tu n’as pas envie de créer un Blog ? Sourire : Jamais 2 sans 3 !

@A toutes et tous
Vos commentaires comme autant de contributions que j’aime lire, l’esprit ouvert. Merci.

Au fait, je me souviens, en octobre 2008, avoir mis un point d’interrogation après le mot crise…
http://www.louispaulfallot.fr/archive/2008/10/11/la-crise.html

Écrit par : LP | 20.02.2009

Voilà un sujet qui ne laisse pas indifférent!
C'est la première fois que je vis une telle crise!
Bonne fin de semaine à toi.

Écrit par : christina | 20.02.2009

Merci pour avoir offert des citations qui renforcent ce que je pense, et merci de m'avoir fait découvrir la sagesse, le bon sens d'Alain Barre.

Bonne journée Louis-Paul !

Écrit par : gazelle | 20.02.2009

C'est moi qui vous remercie.
Je me suis "amusé" à une petite stat qui illustre bien ce que j' appelle "magie des Blogs et des Liens" :
216 mots pour ma Note, 1115 pour vos commentaires ! (J’ai pas compté les miens)
J’aime pas trop les chiffres, en langage littéraire, je traduis par PARTAGE.

Écrit par : LP | 20.02.2009

Je partage aussi. iL y a d'autre valeurs que celle de l'argent, elles sont là à cueillir, mais le plus souvent ignorées sur le bord du chemin. Merci, Louis Paul pour cette pensée de Jacquard et aux autres pour les mots riches qu'elle a engendrés

Écrit par : xavier | 20.02.2009

Je souscris aussi à ce que contient ton billet.
Quelle que soit l'époque la volonté de "gagner" a toujours été le moteur humain, et pour ce faire rien ne compte que de parvenir au but ! De ce point de vue est gênant tout ce qui empêche d'y parvenir. Partir pour gagner fait progresser Mais gagner en écrasant nous fait régresser à l'état sauvage ! Nous y sommes...presque !

Écrit par : sido | 23.02.2009

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