21.04.2008
Le dicton
Ce sont les vraies couleurs de la mer, vu ce samedi du Haut de Cagnes!
Et cette bande d’une drôle de couleur est la trace mouvante des eaux boueuses des rivières de l’arrière pays se déversant en Méditerranée à la proche embouchure du Var. Les précipitations sont abondantes en ce mois d’avril.
Il est prudent, entre deux vents et trois pluies, de ne pas remettre à plus tard une ballade, en ce drôle de mois d’Avril sur la Côte d'Azur.
Et ici aussi, "ne te découvre pas d'un fil".
LIEN:
"En avril ne te découvre pas d'un fil"
C'est le plus connu des dictons de ce mois, en voilà toute une série.
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18.04.2008
Négritude
ma négritude n'est pas une pierre, sa surdité ruée contre la clameur du jour
ma négritude n'est pas une taie d'eau morte sur l'œil mort de la terre
ma négritude n'est ni une tour ni une cathédrale
Aimé Césaire
C’était il y a juste un an, le 19 mars 2007 exactement. Intrigué par des travaux, je m’approchais pour observer ces ouvriers évoluant au milieu d’une épaisse fumée blanche mais sans odeur. Je m’approchais de l’un deux, lui parla et lui m’expliqua ce qu’il faisait. Je réussis, malgré le bruit et le fort accent africain de ce travailleur à comprendre un peu cette technique de refaire des canalisations en injectant de la résine, évitant ainsi de transformer une rue en une immense tranchée. J’étais impressionné mais plus encore par la gentillesse et la patience de cet homme, noir dans sa combinaison blanche. Je sentais la fierté de son travail partout en France dans cette entreprise si particulière utilisant une technologie de pointe. Je me suis éloigné, ai pris quelques photos, me suis dit qu’il faudrait que j’en parle, que je fasse une Note et je suis rentré chez moi l’esprit comblé et le cœur léger.
Voilà, vous raconter cette histoire un an après, c’est ma façon à moi de remercier cet homme inconnu rencontré dans une rue de Cagnes sur Mer l’an passé.
Et c’est ma façon de rendre hommage à l’un des pères de la négritude (*), à celui qui se disait "fondamentalement poète, mais poète engagé" et "nègre, nègre, depuis le fond du ciel immémorial ".
(*) Voir ma Note sur la Martinique
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Le Cahier d'Aimé
J’écrivais en commentaire chez Marion cette semaine que, du temps de mes 20 ans, j’étais allé la Martinique et y avait fait autre chose que du simple tourisme. Beaucoup de rencontres et ce grand homme, politique, humaniste et poète revenait souvent dans nos conversations.
Aimé Césaire naît en 1913 dans une famille nombreuse de la petite bourgeoisie. Avec Damas qu’il connaît depuis le lycée Schoelcher à la Martinique , avec Senghor qu’il rencontre à Paris en 1933 et avec Tirolien, le Guadeloupéen, il fonde le journal l’Etudiant noir. C’est dans cette revue que pour la première fois Césaire va employer le terme de « Négritude ». Il commence en 1936 le Cahier d’un retour au pays natal. En 1947, avec Alioune Diop et Tirolien, il participe à la revue Présence Africaine. En 1948, l’Anthologie de nouvelle poésie nègre et malgache consacre le mouvement de la Négritude. Dramaturge de renommée mondiale, essayiste, homme politique, il est un immense poète. Sa poésie engagée, torrentielle, lourde d’odeurs, de bruits et d’images, est un appel universel à la dignité humaine.
Extrait du catalogue de la BnF, vous trouverez sur ce document PDF les références des oeuvres et essais critiques d'Aimé Césaire.
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