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19.10.2011

Les cabanes

 

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La Cabane d’Hyppolite. (Finistère)

 (Albums photos en cliquant sur les liens) 

La Pointe courte. (Hérault)

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Les Cabanes

Deux lieux,  de Bretagne et de Méditerranée. Qui ne  se ressemblent pas et  pourtant je les associe dans mes pensées. Deux endroits : On m’y a guidé pour l’un, amené pour l’autre.   Deux sites, chargés d’histoire. Pas la « grande »  mais celle des hommes et des femmes dont on ne parle pas dans les livres d’école ; des histoires de  gens et   plutôt ceux de Victor Hugo que de la presse people. Deux  séries de photos…De  cabanes, l’une isolée sur le chemin côtier, les autres   serrées sur une digue   qui s’enfonce dans l’eau. Deux personnes que je remercie.
Merci à  Michèle et à sa famille de nous avoir raconté l’histoire d’Hippolyte, son Papa,  de nous avoir indiqué le chemin qui mène à la Cabane et de nous en avoir ouvert la porte.
Merci à Karine de nous avoir fait découvrir cette Pointe courte; d’avoir senti que c’était là qu’il fallait nous amener.

Deux lieux donc associés pour rédiger cette Note :
Les deux ont bien failli disparaître.  Des artistes se sont servis de  leur talent pour qu’il en soit autrement. Ils ont accompagné les combats  des  populations locales pour empêcher leur destruction. Ils en on fait des décors de films ou de romans, des peintures et des partitions musicales, des photographies d’art et   des poèmes… Qui ont immortalisé ces lieux ! Ils ont sans doute ainsi aidé à les préserver.       
Nous sommes loin  ici des lieux  étoilés des guides touristiques. Où les aménagements -  payants la plus part du temps- ont fait disparaître le naturel ;  où la part de rêve  s’est évanouie ;  où  les "rencontres"  ne s’y font plus qu’en langues étrangères.
Ces lieux d’ailleurs et de nulle part dont je vous parle aujourd’hui nourrissent mes rêves.  Ces cabanes me ravissent : L’une,  sur sa falaise  fût  un bistrot face à l’océan. Les autres sont brinquebalantes sur l’étang salé et sentent l’odeur des vieux filets qui sèchent  au vent. Toutes nous racontent  des histoires de pêcheurs, renferment les  joies et peines d’hommes aux visages burinés par les embruns de l’ouest  ou la tramontane du sud.  Les artistes aiment s’y rendre, et puisque mes deux guides m’y ont invité,  j’en livrerais   ici et là  ma vision photographique. Une façon aussi de les remercier.

Je n’oublierais pas la Cabane d’Hyppolite.
Je n’oublierais pas La Pointe courte.

 

LIENS

La Cabane d’Hyppolite :

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Durant notre séjour à Quimperlé, j’ai pu admirer chez Michelle le magnifique travail artistique  d'    André Jolivet et de Bruno Genest qui se compose de photos retravaillées à la peinture acrylique et à l'encre de chine, et de textes courts écrits de la main du poète.  Et en revenant de Bretagne l’an passé, je me suis empressé de commander et de lire le livre de Marie Le Drian du même nom.

 

 

 

 



La Pointe Courte:

La%2520Pointe%2520courte-PhotosLP%2520Fallot%2520%2520%2520%2520%25288%2529.jpgJ’ai entendu durant notre après-midi en ce lieu parler les habitants de cinéma. Mes recherches sur Internet à mon retour m’ont permis de découvrir le film d’Agnés Varda, réalisé en 1955 avec pour acteurs Sylvia Montfort,  Philippe Noiret et les habitants du village.  Quelques années plus tard, la réalisatrice  est revenue à La ¨Pointe courte dont  l’on peut en voir la vidéo sur Internet. Il me reste à voir le film, considéré comme précurseur de ce que sera la Nouvelle Vague, et dont le montage est signé…Alain Resnais.

A lire Les racines de la Pointe Courte.

 

14.10.2011

Ces quelques minutes...

 

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Je reviens sur mes pas, dans la première pièce; là où est exposé Le livre. La dame du musée ferme doucement la porte de la salle d’entrée et me précise qu’il me reste  un peu de temps et que je pourrais ensuite sortir de l’autre côté de la galerie.
Devant moi sur le mur, la photo grand format de la bibliothèque où écrivait Carl Gustav Jung. De chaque côté deux exemplaires de l’édition française du Livre rouge et derrière dans son écrin de verre l’exemplaire original, pour la première fois exposé en France.
Je suis seul dans la pièce. J’ai quitté les  bords de Seine pour les rives du lac de  Küsnacht. Imaginé l’homme écrire au retour de sa promenade ou sculpter   La pierre   dont il écrira   qu’elle contient en germe tous ses livres. Peindre ces cercles  colorés, mandalas et autres  expressions symboliques : Il n’y a pas un grand nombre de vérités écrit- il dans le Liber Novus, seulement quelques unes.
Dans la pénombre de la pièce qui protège les œuvres exposées, je me promène dans le jardin sous le regard d’Atmavictu, branche de bois sculptée, suggestion de l'inconscient à l’enfant Jung,  et qui signifie souffle de vie symbolisant  l'impulsion créatrice . Je retourne vers le Livre et  comme l’écrit Ariaga dans  une Note de son Laboratoire du Rêve et de l’Alchimie Spirituelle, "j'ai l'impression que des yeux d'ailleurs me regardent jusqu'à l'âme."
Il m’a fallu marcher un moment en sortant du Musée national des arts asiatiques Guimet. Descendre les marches qui mènent vers le fleuve et me poser  un moment sans autre état que celui de  laisser mes pensées glisser comme au fil de l’eau.  

Ce court texte ne se veut que ressenti d’un moment particulier et  ne prétend à aucune description pédagogique. Le lecteur est invité pour cela à feuilleter les pages de la remarquable brochure édité par le musée Guimet.

 

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Liens:

Tenu secret dans un coffre de banque durant cinquante ans, le majestueux Livre rouge ou Liber Novus du psychanalyste suisse C. G. Jung est présenté au musée Guimet dans son exemplaire original, pour la première fois en France.
Le Livre Rouge de C.G. Jung - Récits d’un voyage intérieur
, du 07 septembre 2011 au 07 novembre 2011. Musée national des arts asiatiques Guimet

 

et sur le site cgjung.net:

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 Le Livre rouge 1914–1930

Fondation des œuvres de C.G. Jung, Zurich

(cliquez sur l'image)

06.10.2011

Inaugurer la transparence (Roberto Juarroz)

 

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Pour Octavio Paz, chaque poème de Roberto Juarroz est une surprenante cristallisation verbale : le langage réduit à une goutte de lumière (Source Wikipédia).
Transparence est le thème ce mois du Défifoto. J’ai écrit, pour accompagner la photo publiée, un extrait de ce poème "Inaugurer la transparence". En voici l’intégralité, avec pour illustration les quatre photos prises spécifiquement pour ce thème. Je serais absent des blogues quelques jours, je vous dit à bientôt. Merci de votre fidélité, de vos passages et de vos mots.

 

 

 Inaugurer la transparence

Inaugurer la transparence,
voir à travers un corps, une idée,
un amour, la folie,
distinguer sans obstacle l'autre côté,
traverser de part en part
l'illusion tenace d'être quelque chose.
non seulement pénétrer du regard dans la roche
mais ressortir aussi par son envers.

 

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Et plus encore:
Inaugurer la transparence
c'est abolir un côté et l'autre
et trouver enfin le centre.
Et c'est pouvoir suspendre la quête
parce qu'elle n'est plus nécessaire,
parce qu'une chose cesse d'être interférence
parce que l'au-delà et l'en-deçà se sont unis;

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Inaugurer la transparence
c'est te découvrir à ta place

Roberto Juarroz, poésie vertical

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Transparence Défifoto octobre

 Photographies Louis-Paul Fallot - 2011

 

 

 

LIENS:

- Le site de Roberto Juarroz

- Transparence, thème d'octobre du Défifoto