14.09.2012
La baigneuse nue du centre ville
Ma contribution à l'occasion des Journées européennes du patrimoine 2012 "Les patrimoines cachés en France" et qui se déroulent les 15 et 16 septembre:
Les témoignages de notre Histoire surgissent parfois là où on ne les attend pas, là où on ne les voit plus. Pour cette 29e édition, le thème des « patrimoines cachés » propose de partir à la découverte des trésors patrimoniaux parfois ignorés, souvent dissimulés derrière les portes, au fond des cours, sous nos pieds ou au-dessus de nos têtes. Avec un peu de curiosité, ils sont pourtant à portée de main!
Extrait de l'édito 2012 des journées européennes du patrimoine : Les patrimoines cachés à travers la France.
"La Baigneuse endormie" à Cagnes sur Mer- Sculpture de Marcel Bouraine, 1934
Photographie Louis-Paul Fallot
Cela fait longtemps que je voulais en parler. Quand des reportages de la presse régionale invitaient à découvrir les sculptures à voir dans la ville sans la mentionner. Quand j’observais depuis la station centrale des bus juste en face square Bourdet, les va et vient des passants l’ignorant superbement. J’avais même rédigé un billet, oublié lui aussi dans un disque dur qui me lâcha quelque temps plus tard…Il me plaisait de m’attarder un peu auprès d’elle et de guetter quelques rayons de soleil - pénétrant difficilement les branchages du grand cèdre du Liban - pour lui consacrer quelques clichés qui la mettent en lumière. Il fût un temps lointain et que je n’ai pas connu où la belle offrait ses rondeurs sans complexe à la vue du passant sur la place principale de la ville (Square Renoir devenu Place De Gaulle). Elle avait même semble-t-il un bassin à ses pieds pour se rafraîchir. Sa nudité fût-elle considérée pouvant choquer ? Je ne connais pas les raisons de son exil. Mais il dure et il y a même un panneau de signalisation qui non seulement nous la cache mais semble aussi nous dire que la regarder serait… « interdit ».
Alors, à l’occasion des journées des patrimoines cachés, je voulais vous la présenter et lui rendre hommage ainsi qu’à son créateur. C’est Marcel Bouraine qui réalisa cette sculpture en 1934. L’œuvre - La Baigneuses endormie - rendait hommage à Pierre-Auguste Renoir qui vécut à Cagnes au domaine des Collettes (en cours de rénovation) et où il s’éteint en 1919. Denis-Jean Clergue, le premier conservateur du Musée Renoir, évoque dans ses écrits cette époque : Il est juste de préciser que cette Nymphe des Eaux et des Sources fut la première à s’installer au vu et au su de tout le monde – et nue- dans notre Ville modeste, et à accueillir l’étranger villégiateur qui croit encore qu’elle est « de Renoir », car une petite plaque en bronze fixée sur le piédestal représente un dessin connu d’Albert André Renoir peignant . (Source : Catalogue de la Rétrospective Richard Guino, sculptures, dessins - Maison de Renoir aux Collettes, Cagnes-sur-Mer, 1977)
Il ne reste plus qu’à espérer qu’un jour, la belle puisse à nouveau prendre quelques bains de soleil en un lieu où les cagnois et touristes pourront vraiment l’admirer.
Photographies Louis-Paul Fallot - Cagnes sur Mer
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05.09.2012
Sur la Place des écritures
L'art est la définition de l'art
Joseph Kosuth
Joseph Kosuth est un artiste américain faisant partie de l’art conceptuel, art dont il fut le chef de file dès 1965 (Source Wikipédia). Il a réalisé la place des écritures - Ex Libris en 1990 à Figeac dans le cadre du bicentenaire de Jean-François Champollion. Inaugurée en 1991.
Un texte de Joseph Kosuth sur la Place des Ecritures:
J'ai conçu cet important projet du point de vue du public et "j'ai fait d'une pierre deux coups". La réalisation est très simple: cette nouvelle Place des écritures est en pente et, en faisant de la Pierre de Rosette une série de trois marches, je l'ai rendue praticable au public en la transformant en un objet fonctionnel sur lequel on peut marcher, alors qu'auparavant elle n'avait qu'une fonction iconique.
Le passage des gens sur le lieu de naissance de l'archéologue constitue un passage équivalent au travail de décodage de Champollion lorsqu'il est passé du grec classique au démotique, pour aboutir enfin aux hiéroglyphes.
C'est une autre approche de la Pierre. De plus, en l'agrandissant considérablement, je l'ai rendue moins précieuse, car en marchant dessus on commence à penser contre le langage, qu'il est alors difficile d'ignorer. La Pierre devient alors "un champ de langage.
Joseph Kosuth
Lien: En savoir plus sur le site du musé Champollion.
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03.09.2012
Le beau succès de FOTOVAR !
Rideaux de fer baissés, rues désertées, c’est plutôt triste une ville un dimanche en début d’après-midi ! Mais il y a partout ces affiches, superbes et qui invitent à se rendre au complexe St Exupéry. Nous sommes le dimanche 2 septembre, à Draguignan et c’est le 2ème jour de FOTOVAR.
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