27.07.2006
Le Château de Cagnes
Lundi,17 heures : les sirènes de police me sortent de ma torpeur de fin d’après-midi. Balcon, côté chambre, à droite, la voiture au girophare file à toute allure vers les hauts de Cagnes. A gauche, au bout de la rue, les « municipaux » filtrent les accès à la mairie. L’événement approche, son Altesse Sérénissime, le prince Albert II arrive à Cagnes, sur les traces de ses aïeux.
Un peu d’histoire: Grimaldi, ce nom est étroitement associé à la ville de Cagnes. C’est en effet vers 1300 que fût édifié le château de Cagnes par un certain Rainier Grimaldi, Seigneur de Cagnes et Amiral de France. Surplombant toute la région, il servira durant deux siècles au guet et à la défense.
C'est le Baron Jean-Henri Grimaldi qui le transformera vers 1620 en une somptueuse demeure seigneuriale. Escalier monumental à double rampe, patio intérieur avec galeries à arcades, salles de réception, loggias à colonnes, balustrades et voûtes en trompe l’œil… témoignent de l’influence baroque de ce château aux airs de palais italien.
A la révolution, le château est vendu au citoyen Gerbeaud puis racheté par le Dr Gerecke et son épouse qui entreprennent de le restaurer. La ville de Cagnes a acquis ce château en 1937 et en fait un musée en 1946. Rénové, il abrite aujourd’hui :
Le musée de l’olivier avec notamment la reconstitution d’un moulin à l’huile.
L’ancien boudoir de la Marquise de Grimaldi expose les 40 portraits de la collection personnelle de Susy Solidor, célèbre chanteuse de cabaret, peinte par Cocteau, Dufy, Tamara de Lempicka et d’autres tout autant illustres artistes.
Quatre salles accueillent les expositions d’art contemporain, Louis Cane jusqu’à l’automne.
Retour à dimanche.
La visite de ce château est aussi un régal pour les amoureux de la lumière. Et de l’intérieur et ses expos, on accède par un petit escalier droit à la tour et son panorama à180 degrés. Les marinas à droite, le cap Ferrat à gauche, tout l’arrière pays vençois si on se retourne. Le regard s‘arrête sur la ville de Cagnes et plonge dans la méditerranée, revient sur les vieilles demeures du bourg médiéval, repart vers Nice et les pistes de son aéroport. Mais c’est déjà l‘heure de la fermeture, on reviendra c’est sûr. Dehors, la ballade continue place du château, place Grimaldi, puis le plaisir de se laisser "perdre " dans les ruelles et redescendre vers le centre ville par la Traverse St Luce. Mais ce sera une autre note, voilà, je suis arrivé et il ne me reste plus qu’à brancher mon nouveau lecteur de cartes et "charger" une nouvelle moisson de photos.
Voir d’autres photos sur Galerie LP et retrouvez Susy Solidor et les personnages célèbres du Haut de Cagnes sur le site de la Mairie de Cagnes.
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16.06.2006
St Tropez
St Tropez le soir, un samedi de juin. Pour le touriste lambda, c’est BB ou Barclay ! Bon, moi je dirais pas de Bardot sans Vadim, Et Dieu créa la femme ! Mais c’est oublier celle qui y séjourna dans les années 30, une certaine Colette. Colette, amoureuse du Sud et qui déclarait à celui qui deviendra son dernier mari Vous adorez la Bretagne, vous adorerez le Midi .
Et, les peintres, comme Paul Signac qui quitte la Bretagne pour Saint Tropez en 1892 où il s'installe une partie de l'année.
Samedi donc, après-midi studieuse à St Maxime et vers 19h, une envie, partagée, de coucher de soleil, de promenade avant le retour vers Nice.
St Maxime, Port Grimaud, déjà la presqu’île. On laisse sur la droite la route de Ramatuelle et Fanfan la Tulipe. Quelques instants plus tard, une belle place - rare ici - pour laisser la voiture, à dix mètres de…la gendarmerie la plus photographiée de France.
20h15 : Une rue où des mâts semblent sortir des toits des maisons. Boutiques de luxe, calme relatif, le spectacle est à quelques pas, sur le quai. Le cliché reste le même, immuable, vu, décrit : bateaux dernières générations, touristes stéréotypés, terrasses de cafés bondées…Un petit clin d’oeil à Suffren, pressé le pas et vite se retrouver de l’autre côté de la jetée… Vue sur la tour, souvenir lointain d’une Nioulargue.(course de grands voiliers)
Et ensuite… quel contraste ! La douce lumière de fin de journée, le calme chemin de pierre et le choix de se poser pour attendre les quelques minutes qui précédent le coucher de sa majesté. Séance impromptue de photos réciproques avec trois charmantes jeunes filles. Retour par les rues, ruelles du village, se dire qu’il doit bien être agréable de faire comme Colette en 1932 : Je connais l’autre St Tropez. Il existe encore.Il existera toujours pour ceux qui se lèvent à l’aube(…)
Mais il est 21h12 ( quelle horloge, cet appareil numérique !), les restaurants dedans, dehors se transforment en une gigantesque cantine à touristes, toutes nationalités confondues. Vite vite, retour sur le port. Les 3 mâts se sont transformés en de gigantesques ombres, sur fond d’Esterel rougissant. C’est beau. Photos, sans flash bien sûr pour restituer l’ambiance.
Retour vers la voiture, arrêt dans cette ruelle où Madame la lune joue avec les lampadaires. Et se dire que l’on reviendra, une fois l’été passé , un dimanche après-midi, se perdre dans le village, se faire un musée.. Cette fois, c’était pour le coucher de soleil dans la lumière incomparable de ce site et de ce si joli village à découvrir « à la Colette »
LIENS:
Rédiger cet article m’a donné l’occasion d’aller visiter quelques sites, de feuilleter quelques livres:
-Le Point: Mémoire - Colette à Saint-Tropez -Valentine Ferrère
-Les sites sur Ramatuelle, St Tropez (moteur de recherche)
-Les sites sur le film de Vadim
-Le Guide du Routard, édition Côte d’Azur 2005
-Provence Côte d’Azur, guides voir, Hachette
UNE VIDEO
Des photos enfin, feuilleter mon album
10.05.2006
Venise
VENISE
« A Venise j’ai appris que l’eau
pouvait colorer le ciel comme
le ciel colore l’eau.
Ces deux là sont inséparables,
surtout à Venise »
COROT
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