13.04.2008
Les yeux de Pablo
Difficile après cette semaine si riche en partages de publier une nouvelle Note… Je ne me lasse pas de lire ces commentaires venant d’autres Blogs mais aussi d’autres lieux. Belle semaine de partage qui se termine. Le printemps était sur l’écran, qui m’a fait oublier la grisaille de la météo. Ce temps "d'hiver" qui m’incite à publier une Note qui dormait sagement et qui n’était pas sûre de finir ici. Merci encore.

Les yeux de Pablo
Quand je vois les yeux de Pablo,
Les miens cherchent un autre Vallauris.
Sans les touristes, la rue des boutiques
Et son trop plein de céramiques.
Vers là-haut, je cherche la chapelle, un moment de paix.
Mais Pablo a peint ici Guerre et Paix !
Je quitte le musée, vais où la surprise sera belle
A celui qui se laisse perdre le long des ruelles.
Petites rues et étals aux senteurs magrébines,
Statues et silhouettes sur la place, tout sauf has been.
Et sur les portes, affiches vieillies d’anciens hommages au maître qui ici
A peint et modelé, s’est fait photographier.
Tiens, je serais bien allé avec Villers (*), jusqu’à l’ atelier.
Là où Pablo, dans son intimité, s’est laissé observer
Clichés magnifiques, vraies photos sans poser
Je quitte Picasso, laisse l’autre Vallauris
Au standing déjà annoncé.
Il n’y aura bientôt plus de fumée,
Des hautes cheminées des potiers.
C’est l’hiver un peu triste, sans les touristes d’été.
C’était dimanche, le 10, du mois de février.
Photographies Louis-Paul Fallot
(* ) "André Villers a 23 ans quand il rencontre, en mars 1953 Pablo Picasso à Vallauris. Une réelle amitié se tisse entre les deux hommes et de cette relation durable naîtra, entre autres, quelques remarquables photographies." ( Extrait de ce document pdf)
LIENS:
Le musée de la Photographie André Villers à Mougins.(evene;fr)
Le site officiel du musée national Picasso La Guerre et Paix à Vallauris
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Publié dans Art, Découvrir, Mes poèmes, Provence | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : picasso, vallauris, provence, sculpture, andré villers | 00:10 | Facebook |
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16.06.2006
St Tropez
St Tropez le soir, un samedi de juin. Pour le touriste lambda, c’est BB ou Barclay ! Bon, moi je dirais pas de Bardot sans Vadim, Et Dieu créa la femme ! Mais c’est oublier celle qui y séjourna dans les années 30, une certaine Colette. Colette, amoureuse du Sud et qui déclarait à celui qui deviendra son dernier mari Vous adorez la Bretagne, vous adorerez le Midi .
Et, les peintres, comme Paul Signac qui quitte la Bretagne pour Saint Tropez en 1892 où il s'installe une partie de l'année.
Samedi donc, après-midi studieuse à St Maxime et vers 19h, une envie, partagée, de coucher de soleil, de promenade avant le retour vers Nice.
St Maxime, Port Grimaud, déjà la presqu’île. On laisse sur la droite la route de Ramatuelle et Fanfan la Tulipe. Quelques instants plus tard, une belle place - rare ici - pour laisser la voiture, à dix mètres de…la gendarmerie la plus photographiée de France.
20h15 : Une rue où des mâts semblent sortir des toits des maisons. Boutiques de luxe, calme relatif, le spectacle est à quelques pas, sur le quai. Le cliché reste le même, immuable, vu, décrit : bateaux dernières générations, touristes stéréotypés, terrasses de cafés bondées…Un petit clin d’oeil à Suffren, pressé le pas et vite se retrouver de l’autre côté de la jetée… Vue sur la tour, souvenir lointain d’une Nioulargue.(course de grands voiliers)
Et ensuite… quel contraste ! La douce lumière de fin de journée, le calme chemin de pierre et le choix de se poser pour attendre les quelques minutes qui précédent le coucher de sa majesté. Séance impromptue de photos réciproques avec trois charmantes jeunes filles. Retour par les rues, ruelles du village, se dire qu’il doit bien être agréable de faire comme Colette en 1932 : Je connais l’autre St Tropez. Il existe encore.Il existera toujours pour ceux qui se lèvent à l’aube(…)
Mais il est 21h12 ( quelle horloge, cet appareil numérique !), les restaurants dedans, dehors se transforment en une gigantesque cantine à touristes, toutes nationalités confondues. Vite vite, retour sur le port. Les 3 mâts se sont transformés en de gigantesques ombres, sur fond d’Esterel rougissant. C’est beau. Photos, sans flash bien sûr pour restituer l’ambiance.
Retour vers la voiture, arrêt dans cette ruelle où Madame la lune joue avec les lampadaires. Et se dire que l’on reviendra, une fois l’été passé , un dimanche après-midi, se perdre dans le village, se faire un musée.. Cette fois, c’était pour le coucher de soleil dans la lumière incomparable de ce site et de ce si joli village à découvrir « à la Colette »
LIENS:
Rédiger cet article m’a donné l’occasion d’aller visiter quelques sites, de feuilleter quelques livres:
-Le Point: Mémoire - Colette à Saint-Tropez -Valentine Ferrère
-Les sites sur Ramatuelle, St Tropez (moteur de recherche)
-Les sites sur le film de Vadim
-Le Guide du Routard, édition Côte d’Azur 2005
-Provence Côte d’Azur, guides voir, Hachette
UNE VIDEO
Des photos enfin, feuilleter mon album