14.10.2008
LXXXVII
Le 21 juin 1857 fut mis en vente, au prix de trois francs, un recueil de poèmes intitulé « Les fleurs du mal » qui fit la réputation de son auteur Charles Baudelaire, et connut une destinée littéraire hors du commun.
Dénoncé pour son immoralité par « Le Figaro », il fait l’objet d’une instruction par la justice du second empire, et se voit amputé de six poèmes pour « outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs » (…) Il est cependant immédiatement reconnu comme un chef-d’œuvre par les plus grands esprits de l’époque (…), … puis considéré comme l’acte de naissance de la poésie moderne par la postérité et à ce titre intégré dans les programmes scolaires.
Matisse l’a illustré, Léo Férré l’a chanté (…)…
Lire la Note complète et voir les illustrations sur le site de la Bibliothèque de Lille.
Jamais loin de moi, ce très joli cadeau de juin 2007. Je l’ouvre très souvent..
Les Fleurs du mal, Charles Baudelaire, une réédition de 1861, avec le fac-similé de l’édition illustrée par Matisse, dont le travail a été publié en 1947. Aux éditions du Chêne.
D'autres liens... Baudelaire illustré par Matisse sur le site de la librairie Loliée, au cœur de St German des Prés et qui propose des éditions originales des 19ème et 20ème siècle.
D’autres poèmes de Charles Baudelaire sur le site MES POEMES. Plus de 6000 poèmes des plus grands écrivains de la littérature française en consultation libre et gratuite.
LE SOLEIL
Le long du vieux faubourg, où pendent aux masures
Les persiennes, abri des secrètes luxures,
Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés
Sur la ville et les champs, sur les toits et les blés,
Je vais m’exercer seul à ma fantasque escrime,
Flairant dans tous les coins les hasards de la rime,
Trébuchant sur les mots comme sur les pavés,
Heurtant parfois des vers depuis longtemps rêvés.
Ce père nourricier, ennemi des chloroses,
Eveille dans les champs les vers comme les roses ;
II fait s’évaporer les soucis vers le ciel,
Et remplit les cerveaux et les ruches le miel.
C’est lui qui rajeunit les porteurs de béquilles
Et les rend gais et doux comme des jeunes filles,
Et commande aux moissons de croître et de mûrir
Dans le cœur immortel qui toujours veut fleurir !
Quand, ainsi qu’un poète, il descend dans les villes,
II ennoblit le sort des choses les plus viles,
Et s’introduit en roi, sans bruit et sans valets,
Dans tous les hôpitaux et dans tous les palais.
Charles Baudelaire, LE SOLEIL LXXXVII
Les Fleurs du Mal
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04.04.2008
Rauba Capeu
Quand j'ai compris que chaque matin je reverrais cette lumière, je ne pouvais croire à mon bonheur.
Qui mieux que Matisse décrit ce que l’on ressens à cet endroit :
La méditerranée prise de Rauba Capeu
Photographies Louis-Paul Fallot - 2008
Itinéraires d’un breton en pays niçois...
Lorsque je suis arrivé à Nice dans les années 8O, je me suis vite cherché des repères afin de m’y retrouver dans cette ville qui m’était totalement inconnue. J’ai trouvé que c’était facile: Des collines séparées par de grandes voies de circulation que l’on montent ou l’on descends et en bas la mer et sa promenade que l’on longe, à droite ou à gauche.
Pour moi et pendant longtemps, le bord de mer eu pour seule dénomination « La prom ». Le point de repère sûr et qui rassure. Il suffit de se laisser guider le long des palmiers et des grands hôtels d’un côté, des plages de galets et des corps dénudés de l’autre avec en fond de décor une mer immuable puisque – presque- sans marée .
Ce n’est que plus tard en jouant durant mes temps de repos au touriste que j’appris qu’à partir de l’aéroport -qui marque le début de la ville de Nice- j’allais d’abord emprunter une première promenade- Corniglion-Molinier - puis celle des Anglais et enfin le quai des Etats-Unis. Et là, au pied d’un château que je cherchais en vain et dont il ne reste plus qu’une colline, j’allais, au bout de ses rochers (Les ponchettes, li pouncheta en niçois ) pouvoir enfin admirer toute la baie des Anges. J’étais sur le quai Rauba Capeu. Aujourd’hui, mes promenades dans la vieille ville se terminent presque toujours par ce bout de "Prom " .
Quai des Etats Unis : Cette appellation commémore depuis 1917 la participation américaine à la guerre de 1914/1918.
C’est à ce niveau que se trouve l’embouchure du Paillon
Le Château : Construit au XIIieme siècle la citadelle entourait toute la ville à partir de 1388 date à laquelle Nice abandonne la tutelle Française et Provençale pour choisir la domination Savoyarde. Le château prend de l’importance stratégique et les habitants sont obligés de s’installer sur les rives du Paillon. Cet accord non reconnu par les souverains Français entraînera de nombreux conflits. Réputé imprenable le château fut pris par les troupes françaises en 1706 et rasé sur ordre de Louis XIV.
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