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30.11.2012

Un poème

 

 Un poème-PhotosLP Fallot.jpg

 

 

 

Errer

 

Elle va             elle va
La remuante vie
Distançant nos fictions
Devançant tous nos rêves 

 

andrée chedid,poème,christine

 

Tandis que nous errons
D’ébauches en ébauches
Fabriquant sur l’écorce du monde
De frêles abris 

 

andrée chedid,poème,christine

 

Tandis que nous rôdons
Vers l’incernable issue
Mendiants d’éternité
Et de terres mal promises

 

andrée chedid,poème,christine

 

Les peurs parfois nous déportent
Vers de douteux appuis
Nous enferment parfois
En de sombres bastilles
Sans fenêtres sur l’espace
Sans passage vers autrui.

Andrée Chedid

 

andrée chedid,poème,christine

 

 

Errer, un poème d'Andrée Chedid, Par-delà les mots, Au cœur du cœur, page 65, Librio poésie 

Liens :

Absence et Présence

Pour survivre

L'espérance

 

Illustrations: Photos Louis-Paul Fallot

 

29.11.2012

Du Quotidien de l’actualité

 

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Illustrations: Kiosques à journaux à Cannes et ci-dessous Paris. Photos Louis-Paul Fallot

 

Du Quotidien de l’actualité: Celle du monde et celle du pays. Celle qui chaque jour ressemble à un mauvais remake ou à un feuilleton interminable.  Pas vraiment de quoi vous donner le moral quand elle vous arrive devant les yeux. Et il n’y a pas moyen d’y échapper ; elle s’étale  sur la  page d’accueil de votre navigateur Internet ou défile en bipant sur  votre smartphone !

Et pour que « le supplice » persiste  dans cet exercice affligeant d’auto flagellation, l’info-maso s’offre en continue sur les radios ou télés ; des pauvres « journalistes » plantés jour et nuit devant leur micro nous font « partager » plus l’ambiance du temps qu’il fait que le  « psychodrame »  qui se joue derrière une porte à huit-clos.

C’est pauvre, très pauvre et laisse peu de place à l’analyse,  à essayer de comprendre, à se forger son propre jugement !  Sinon  à faire l’effort d’acheter et de lire les (rares) journaux qui s’essayent encore  à l’analyse et  au respect de  cette mission de  caractère d’intérêt général quant à la diffusion de la pensée : instruction, éducation, information, récréation du public (Voir lien CPPAP). Mais cette presse  à bien du mal à résister  aux nouvelles donnes de la  « mondialisation », au règne du dieu actionnaire et bien sûr  à l’émergence du numérique.

Kiosque parisien-PhotosLP Fallot.jpgL'Humanité ! Le Figaro ! France-soir ! Les travailleurs ont le droit de savoir chantait Piaf dans le Kiosque à journaux ! Quand un titre disparaît, ses « restes » deviennent très convoités. Je terminerais donc par une bonne nouvelle dans ce marasme : les fonds photographiques de France Soir, menacés de  devenir collection privée  resteront public ; ils  viennent d’être acquis par la ville de Paris.

Les photos sont œuvres d’art et patrimoine ;  chacun y aura donc accès et elles pourront être vues, notamment lors des expositions – gratuites - organisées à l’Hôtel de Ville.

 

  

28.11.2012

La contemplation de l'immobile

 

Regarder l'immobile-PhotosLP Fallot.jpg

 

Et si l’on regarde, on voit : de la simplicité en majesté.
Une présence intense derrière l’immobilité.
Si l’on regarde, on voit que même ce qui ne clignote pas, ne bouge pas,
ne scintille pas, ne fait pas de bruit, peut avoir de l’intérêt et de l’importance.

Christophe André, Méditer jour après jour, page 124

 

Mardi: Il pleut, à torrent.

Je ne peux faire ma promenade quotidienne qui est aussi pour moi mon moment de méditation je dirais de « pleine conscience en pleine nature ».  

Souvent la pluie quand elle tombe trop fort, quand les éclairs déchirent le ciel, tout cela peut m’amener au mal être ou à l’angoisse.  Heureusement, j’ai « mes outils » et parmi eux la contemplation.  Et si j’aime la pratiquer au bord d’un chemin ou de mer, je sais que je peux aussi le faire également « en intérieur » en regardant ce qui m’entoure, où que je sois !

 Dans  son livre Méditer jour après jour, Christophe André   nous invite à nous  abandonner au vertige de la contemplation des objets quotidiens : une pomme, un brin d’herbe, un téléphone…  .

Christophe André évoque la « nature morte » et s’exclame :

 «  Quel drôle de nom ! ». Il précise que l’appellation anglaise still life – vie immobile -,
et l’allemande, et la flamande, qui disent la même chose, sont bien plus proches de la réalité(…)
Dans ce monde en mouvement, dans ce monde utilitaire,
la nature morte  nous arrête : vie immobile, vie inutile.
Inutile ? Parce qu’elle n’a rien à montrer que de l’ordinaire ?
Mais justement : ce qu’elle nous montre, c’est l’ordinaire qu’on ne regarde jamais.

L’auteur, qui pratique la méditation depuis des années l’utilise aussi pour soigner à l’hôpital Saint Anne.  Son livre est un beau livre au sens  spirituel mais aussi artistique. (Superbes illustrations)

Mercredi: J’entends en écrivant ce billet les prévisions météorologiques qui annoncent la poursuite des précipitations…Je lève les yeux de l’écran de mon ordinateur et un monde s’offre à moi :

Si l’on regarde, on voit qu’il y a de la beauté, de l’intelligence et même de la grâce
dans le simple, l’accessible, le disponible.

Les passages de cette Note en italiques sont extraits du chapitre Voir l’invisible et vous trouverez sur le site de Christophe André la présentation de son  livre Méditer jour après jour.