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10.11.2012

PhotoMenton J-7

 

Montage-Photo Cath.jpg

Le vendredi veille de l'ouverture du Festival PhotoMenton, c'est souvent à la nuit tombée que se termine cette séance d'accrochage... A 18h il faut quitter le Palais de l'Europe à Menton et l'on se dit que commence une nouvelle aventure. Illustration: Photo de Cath, mon accrochage en 2011  

 

Prêt! 

 

Encadrement PhotoMenton 20112-PhotosLP Fallot.JPGVoilà. Hier en fin d’après-midi, j’ai mis soigneusement le dernier des douze encadrements dans un grand sac. Prêt pour le voyage vers Menton et le 6ème accrochage au Palais de l’Europe vendredi à venir.  Il restera à bien vérifier la check-list qu’envoie chaque année les organisateurs même si après cinq années, je  commence à avoir une certaine habitude ou plus exactement je sais de l’année précédente ce que je peux améliorer.

Cette année, il y aura donc du nouveau sur mon panneau de 3 m sur 2 et demi : Ce sera une première pour moi avec une thématique plus  « intime » en noir et blanc.(1)  La présentation sera aussi différente, plus « sobre ». J’avais déjà eu envie mais sans oser l’an passé ;  sans doute n’étais-je pas encore vraiment prêt.   Et puis, j’ai tant appris au fil de mes participations et au contact des autres participants. Au-delà du thème, PhotoMenton, c’est un peu l’aboutissement d’une année de travail car c’est aussi le moment où l’on prépare le choix des clichés qui figureront sur le « book » qui nous est offert par l’un des partenaires du Festival. J’aimais d’ailleurs l’ancienne formule (2) où  l’on avait la surprise de découvrir le sien à son arrivée le vendredi jour de l’accrochage et où l’on feuilletait ceux des autres exposants au gré des visites des stands. Car PhotoMenton, c’est un grand partage où plus de cent photographes échangent, s’essayent à la critique positive et où l’on retrouve avec bonheur ceux avec lesquels ont a sympathisé et parfois beaucoup plus.

Je n’ai pas encore dans ce billet évoqué la particularité de ce festival pas comme les autres mais il suffit de suivre les liens de mes notes pour en savoir plus : tous les bénéfices de cette manifestation sont reversés à une ONG, l’HAMAP (3). PhotoMenton, c’est aussi plein d’autres manifestations organisées comme un concours photos, un marathon, des ateliers, des conférences …

Je vous invite à vous rendre sur le site du festival PhotoMenton, à lire le dossier de présentation et vous comprendrez ce qui fait la particularité de cette belle aventure inititiée en 2005 par une bande de copains et qui est devenu au fil des ans  un évènement photographique de toute première importance.  

 

Affiche PhotoMenton 2012.jpg

(1) Chaque participant devait envoyer au moment de la confirmation de l'inscription une photo aux organisateurs; vous pouvez  voir en grand format cette photo sur le site fotocommunity. (Lien en colonne de gauche, LP sur la Toile...). Vous y verrez également quelques unes des photos exposées ces dernières années.

(2) Il est maintenant remis un code permettant à chaque photographe de le composer en ligne mais cela se fait après le festival.

(3) Les recettes du Festival seront versées à l’HAMAP, une ONG qui lutte notamment contre les mines anti-personnel et pour favoriser l'accès à l'eau potable dans les pays qui en ont besoin. La  participation des photographes permet de faire connaître son  travail à un public toujours plus nombreux (3000 personnes sur 8 jours en 2011) et également de soutenir   l’action de l’ONG HAMAP. Pour le public, c’est la possibilité de voir les œuvres de 120 photographes, amateurs et professionnels et aussi de soutenir l’HAMAP en s’acquittant du ticket d’entrée de 3 euros. En 2011, PhotoMenton a permis de récolter 16500 euros pour l’HAMAP.

 

 

09.11.2012

L'art dans le nuage (Patrick Moya)

 

 Condérence Moya-PhotosLP Fallot.jpg

Conférence de Patrick Moya -Auditorium bibliothèque Nucéra à Nice - Photo Louis-Paul Fallot

 

Un peu comme une séance de rattrapage…Je tenais à assister hier à cette conférence de Patrick Moya à l’auditorium de la bibliothèque Nucéra. Faut dire que je n’avais pas vraiment accroché lors de son intervention interactive sur Web 3D au festival Franchement Art à Villefranche sur Mer en 2011 ; je l’avoue l’homme m’avait même un peu énervé par ce que pensais être un égo démesuré!

 

Mais je gardais à l’esprit ce texte qui m’avait tant plu  "L’art à la rue " (Préface du livred'Hervé Caël aux éditions Baie des Anges);  j’eu  aussi l’occasion d’un peu mieux le connaître  cette année sur les stands  des éditions Baie des Anges lors de la journée auteurs au MUSAAV et  au dernier Festival du livre de Nice.

 

Patrick Moya-PhotosLP Fallot.jpg

Dédicace du livre de Patrick Moya "L'art dans le nuage"

Journées auteurs au MUSAAV 2012-Photo Louis-Paul Fallot

 

Hier donc ; si Patrick Moya nous a promené dans sur son île virtuelle, il a fait également -  avec brio et plein d’humour et même d’autodérision  -  une très belle prestation pédagogique. Personnellement, j’ai appris plein de choses et comme le thème de cette conférence était autour de la sortie de son livre, je ne saurais que trop vous en conseiller la lecture.

 

art,virtuel,photo,patrick moya,éditions baie des angesExtrait: L'art dans le nuage, c'est un art évaporé et insaisissable, qui forme l'image de la créature par l'agglomération de million de gouttelettes reflétant dans chacune d'entre elle l'image du tout, tel un hologramme. Plus prosaïquement, l'art dans le nuage, c'est un art qui n'appartient plus matériellement à l'artiste. Il n'est plus dans son atelier ni même dans son ordinateur, mais dans des serveurs, quelque part, sans qu'on puisse jamais savoir où, car au fil des sauvegardes et des transferts, le lieu de stockage n'est jamais certain...

"L’art dans le nuage" de Patrick Moya. En 25 chapitres, courts, mais très denses, l’auteur nous dévoile ses réflexions et se pose (nous pose) des questions essentielles à l’heure où le “réseau” occupe une place de plus en plus importante dans notre vie quotidienne, où l’usage du “nuage informatique” se développe...Format poche, 7,50 euros aux éditions Baie des Anges.

 

 

LIENS:

Le site de  le blogue de Patrick Moya

Le site des éditions Baie des Anges

07.11.2012

La foi ou « le merci du lapin »...

 

La méditation est devenue ma façon d’aller chercher dans mon histoire la vérité de mes histoires 

Un texte de mon ami Robert de Nice.

 

La foi ou « le merci du lapin »...

 

Lapin-PhotosLP Fallot.jpgAprès la guerre de 1939-1945 qui me vit naître, il y avait beaucoup à faire et à refaire. Les innombrables destructions à reconstruire, la vie à reprendre et les choses nouvelles à créer. Le travail devint donc synonyme de courage, savoir se mettre à l’œuvre. De fait, le courage devenait alors la qualité première des hommes de cette génération. 

Je n’avais que huit à dix ans, mon père qui était devenu alcoolique faisait de nombreuses cures de désintoxications par le dégoût, presque chaque année à l’hôpital psychiatrique du département. Pendant ces absences, le travail devenait trop rude pour les cinq premiers enfants que nous étions, l’immense jardin et les volailles nous faisaient des charges trop lourdes, avant et après l’école. Mon père était contre toutes formes de religions ou de  bondieuserie, comme il disait, à l’exception d’un brave prêtre ouvrier qui œuvrait dans nos citées ouvrières, et qui aidait les pauvres un peu partout, refusant d’être payé et qu’on le remercie, c’est normal pour moi disait-il. Cet homme était venu nous aider durant trois mois lorsque mon père eu à refaire une énième cure. De retour à la maison, mon père alla au clapier, tâtonna tous les lapins, en choisi un qu’il offrit au prêtre ouvrier, dans notre monde d’ouvriers, ce geste est une marque de respect qui se passe de tous commentaires et qui ne touche pas à l’honneur de celui qui le reçois. Mon père ajouta simplement,  « ne le tue pas maintenant, ne le mange pas avant le mois prochain, il n’est pas prêt, garde le jusque là ! Le prêtre accepta et parti poursuivre son travail et ses œuvres ailleurs. Un mois après, le prêtre ouvrier vint prendre quelques nouvelles de mon père et de la famille. Avec un grand sourire il lui dit : « Tu savais que c’était une lapine et quelle était pleine », mon père lui répondit oui, mais comme tu refuses toujours le merci, tu refuses que l’on te paie, je n’avais que ce moyen de te le dire et de te rendre l’aide que tu nous as apportée. Le prêtre ajouta, mais pourquoi une lapine pleine ? Mon père lui dit alors, pour que tu puisses offrir les petits aux malheureux que tu aides qui à leur tour donneront les petits lapereaux prochains et cela sera mon merci et le merci de chacun pour toi. Le prêtre eu alors cette réponse qui, comme cette histoire, était enfouie dans ma mémoire. « Dis-moi brave André, pour un antireligieux tu fais bien montre de bonté et ta façon de dire merci serait aussi une bonne leçon pour certains chrétiens qui oublient d’ajouter la pratique à leur foi !  Cesses donc de dire que tu n’as pas la foi, parce que tu as les actes et cela est encore mieux que l’inverse. Maintenant j’accepterai cette façon que tu as de dire merci ».

Lorsque je me posais la question de savoir pourquoi et comment la foi était venue en moi, je pense que des empreintes de foi devaient être marquées dans mon esprit sans que j’en aie eu conscience. Les méditations récentes, et les histoires de mon passé qui ressurgissent libèrent bien des secrets, me font découvrir aussi que rien dans notre cheminement n’est anodin. Il n’y eu pas que du mauvais.

Devenu malade alcoolique à mon tour, la foi et la spiritualité ont bien aidé à mon relèvement et à la découverte de ce que signifie, la richesse intérieure. Paix, calme, et sérénité. La foi et les actes sont bien des choses plus simples que le caractère réfractaire s’amuse à faire passer pour des complications. Ma méditation et l’écriture de cette histoire de mon enfance éclaire encore un peu plus, que je côtoyais la foi et la spiritualité, alors que je pensais ne pas les connaître. Les idées et les pensées restent parfois en dehors des réalités. La méditation est devenue ma façon d’aller chercher dans mon histoire la vérité de mes histoires, puisque maintenant je garde l’esprit ouvert.

Et soudain les choses s’éclairent.

 

Robert de Nice, octobre 2012