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22.10.2014

La nuit peut attendre

 

Le cygne-PhotosLP Fallot.JPG


La nuit peut attendre


Le temps est incertain mais la pluie a cessé de tomber ; je sens que la lumière baisse ; je  laisse  en mode « veille » l’ordinateur pour ce que je pensais être quelques pas dans la ville ; des pas nécessaires à ce moment précis de jour diminuant. Guidé par quelques rayons d’un timide soleil perçant les lourds et noirs nuages, me voici finalement au bord de mer ; la mer cogne sur les rochers, la plage est déserte, je pose le sac à dos, sort l’appareil photo. Je reste un moment, le bruit des rouleaux de mer sur les galets, les dessins des va et vient de la vague sur la plage déserte, les mouvements du ciel changeant…Je me laisse envahir de cette poésie.  Je décide de ne pas attendre cette lueur rougeâtre  née des derniers rayons de soleil ;  je rentre par l’autre itinéraire, celui qui longe la rivière. Les ombres des arbres et des joncs se mirent dans l’eau où se mélangent les couleurs bleutées de l’eau et du ciel. Venant de la mer, le  couple d’oiseaux blancs remonte la  zone protégée ; il y aura aussi des aigrettes, pigeons, canards et mouettes…Arrêt près de la balustrade, dans la flaque et sur l’arbre, les feuilles d’automne portent les traces des orages récents.    Je croise les derniers promeneurs et les joggeurs, je n’ai pas vu le temps passé.  La nuit peut venir maintenant.

 

Texte et Photographie Louis-Paul Fallot, Cagnes sur Mer le 14 octobre 2014

 

17.10.2014

Des livres dans des librairies!

 


La Librairie Nicoise-PhotosLP Fallot.jpg

 

 

Imaginez une ville sans librairie…C’est pourtant ce qui arrive dans de nombreuses localités. Beaucoup trop de librairies ferment leurs portes! C’est pourquoi nous devons soutenir TOUTES les initiatives qui vont dans le sens du maintien et du développement de cette activité.  

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11.10.2014

Être libre

 

Il est en bonne place dans ma bibliothèque et  j'en relis régulièrement des pages, des passages...On me l’a offert  un jour de deuxième anniversaire d’abstinence.  (voir ma page "mes mercis de Nouvelle vie ci-contre)
C'
est l’un des livres  qui – pour reprendre une expression du moment  "a changé ma vie ".  Précisément ce que j’ai nommé ma " nouvelle vie ".  Régulièrement réédité, c’est un beau cadeau à s’offrir, à offrir.
Un extrait du chapitre 2, « Le grand saut vers la liberté », pages 167 et 168.

Etre libre-DSCF7301-PhotosLP Fallot.JPG


"Être libre, c’est être maître de soi-même. Pour beaucoup, cette maîtrise concerne la liberté d’action, de mouvement et d’opinion, l’occasion de réaliser les buts qu’on s’est fixés. Ce faisant, on situe principalement la liberté à l’extérieur de soi, sans prendre conscience de la tyrannie des pensées.  De fait, une conception répandue  en Occident consiste à penser qu’être libre revient à pouvoir faire tout ce qui nous passe par la tête et traduire en actes le moindre de nos caprices. Etrange conception, puisque nous devenons ainsi le jouet de nos pensées qui agitent notre esprit, comme les vents courbent dans toutes les directions les herbes au sommet d’un col. (…) La liberté anarchique, qui a pour seul but l’accomplissement immédiat des désirs, apportera-t-elle le bonheur ? On peut en douter. La spontanéité est une qualité précieuse à condition de ne pas la confondre avec l’agitation mentale.  Si nous lâchons dans notre esprit la meute du désir, de la jalousie, de l’orgueil ou du ressentiment, elle aura tôt fait de s’approprier les lieux et de nous imposer  un univers carcéral en expansion continue. Les prisons s’additionnent et se juxtaposent, oblitérant toute joie de vivre. En revanche, un seul espace de liberté intérieur suffit pour embrasser la dimension toute entière de l’esprit. Un espace vaste, lucide et serein, qui dissout tout tourment et nourrit toute paix. La liberté intérieure, c’est d’abord l’affranchissement de la dictature du « moi » et  du « mien », de l’ «être»  asservi et de l’ « avoir » envahissant, de cet ego qui entre en conflit avec ce qui lui déplaît  et tente désespérément  de s’approprier ce qu’il convoite. Savoir trouver l’essentiel et ne plus s’inquiéter de l’accessoire entraîne un profond sentiment de contentement sur lequel les fantaisies du moi n’ont aucune prise. (…) Être libre revient donc à s’émanciper de la contrainte des afflictions qui dominent l’esprit et l’obscurcissent. C’est prendre sa vie en main,  au lieu de l’abandonner aux tendances forgées par l’habitude et à la confusion mentale.  (…)"

  Matthieu Ricard, Plaidoyer pour le bonheur, édition poche chez POCKET.