27.05.2015
La vieille porte
La vieille porte
Elle m’en a raconté des choses
la vieille porte
Du temps des artisans
et des métiers d’antan
De celui des guinguettes
et des valses à mille temps
Elle en a vu passer des gens
Des jeunes à cache cache
et des amoureux cachés
Puis elle aussi a vieilli
démontée délaissée oubliée
comme ses histoires dites du passé
Et pourtant oui et pourtant
Qu’elle est belle quand
dans son carreau semble se peindre
une œuvre de Staël
du bleu du blanc
Elle m’en a raconté des choses
la vieille porte
et mon petit doigt me dit
que ce n’est pas fini
Ecrit le 26 mai 2015, photo prise le 25 mai 2015
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15.05.2015
Le temps des coquelicots
Coquelicots
Dans le vert du printemps
Tâches d’un jour éclatant
Pétales de soie – transparents
Dépliés, repliés par le vent
Envahissent talus, pierres et champs
Un court moment nous accompagnent
Dans les villes, dans les campagnes
Petite fleur de pavot
Tes poils hérissés vers le haut
Tu sèmes tes graines vers d’autres fleurs
Qui nous mettent du baume au cœur
Coquelicot sur un tableau
Quand Monet immortalise le beau
Coquelicots sur la photo
Poème de mai en quelques mots.
"Dans la symbolique des fleurs, le coquelicot incarne l’ardeur fragile . Un trait de caractère qui, je crois, me correspond bien… " . Sur un poème Coquelicots, écrit en 2007, illustré de photos récentes et avant un temps de pause sur ce blogue.
Publié dans Mes poèmes, Photographie | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : coquelicot, mai, poème, printemps, pause | 08:19 | Facebook | Imprimer
11.05.2015
Mon grand-père Léon Fallot
Seuls les morts qui sont nommés ne sont pas perdus pour la mémoire des peuples
Le 8 mai, le monde commémorait les 70 ans de la fin de la seconde guerre mondiale. Au-delà de la capitulation de l’Allemagne nazie, ce fût l’occasion de rappeler le rôle de la Résistance dans ce devoir de mémoire, concept relativement nouveau en France mais au moins aussi important que les cérémonies commémoratives. Si chacun a son devoir de mémoire quelque part, lié à l’histoire des siens, la mémoire collective, elle, a besoin d’être présente aussi sur Internet pour durer et comme l’écrit la revue des Amis de la résistance du Morbihan Seuls les morts qui sont nommés ne sont pas perdus pour la mémoire des peuples .
J’avais tenus à le faire sur ce blogue en laissant une trace du nom de mon grand-père Léon Fallot dans ma Note du 30 octobre 2011.
Depuis, j’ai pu voir et lire les témoignages sur les suppliciés de Penthièvre dont bien sûr moi et ma famille connaissaient l’existence mais qui n’avait jamais été publiées sur la Toile. Je tenais à en remercier ici l’association qui en est à l’origine ainsi que tous ceux qui par leur travail de recherche et de publication participent à ce devoir de mémoire et d’hommages aux femmes et hommes de la résistance. Merci également à mon oncle Jean-Etienne de m’avoir fait parvenir l’article de presse sur ces évènements et paru dans La Gazette du Centre Morbihan. Vous pourrez le lire en lien avec cette Note: Le Fort a livré son horrible secret
En cette année 1945, ce n’est que le 16 mai que furent découvert au Fort de Penthièvre dans la presqu’île de Quiberon les corps des résistants torturés, fusillés sommairement et emmurés en juillet 1944. Parmi eux mon grand-père Léon Fallot.
La commémoration se déroule chaque été au Fort de Penthièvre chaque 13 juillet. Je m’y rendais avec ma famille enfant ; j’y suis retourné l’an passé. Sur la route, souvent saturée de voitures de vacanciers, une pancarte rappelle:
« VOUS QUI VISITEZ CETTE PRESQU’ILE 59 résistants ont été fusillés dans ce fort... ».
Si vous passez dans la région, un petit parking en face du fort et le long de la plage permet d’accéder à la partie du Fort ouverte au public et à la la stèle commémorative. Mais pour mieux comprendre ce qui s’est passé en ces lieux, faites quelques pas de plus en descendant vers la douve. Sur le mur extérieur de la crypte, vous lirez les documents d’époque avant de pénétrer dans le souterrain qui servit de lieu de tortures puis d’exécutions sommaires. Sur la plaque commémorative à l'entrée du souterrain (photos ci-dessous) les noms des fusillés par commune.
Comment ne pas penser également à mon Papa en écrivant ces lignes ? Il faillit de peu lui aussi être arrêté dans son école de Locminé et passa du statut d’adolescent à celui de chef de famille. Cela faisait longtemps que je voulais écrire cette Note, ne sachant trop comment le faire et ayant peut-être aussi peur de mal faire…Ce que je savais par contre, c’est qu’il était important de le faire. C’est mon devoir de mémoire.
Photo de Léon Fallot: Archives familiales
Fort de Penthièvre, août 2014- Photographies Louis-Paul Fallot
Publié dans Carnet, Vivre ici et maintenant | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : léon fallot, résistants, locminé, penthièvre, devoir de mémoire, résistance | 06:11 | Facebook | Imprimer