16.01.2010
Sous la pluie
11.08.2009
Nantes, juillet 1969
C’était l’été, l’été 1969. C'était à Nantes.
Je venais de rater mon CAP en chaudronnerie et - puis-je le dire ?- j’avais le sentiment d’avoir atteint mon objectif !
Je n’ai rien -bien au contraire- contre les métiers dit manuels mais je n’étais vraiment pas doué et il suffit pour s’en convaincre de voir le « look » de mon inhalateur en aluminium façonné à l’époque en « travaux pratiques » et qui doit encore traîner dans le grenier de la maison familiale.
C’était le plein emploi aux chantiers navals aujourd’hui disparus et les patrons en personne venaient en classe promettre du travail même à ceux qui n’auraient pas le diplôme mais s’engageraient à le repasser l’année suivante !
Pourtant et ironie de l’histoire, au début du cycle, c’était les derniers (Il fallait à l’époque passer des épreuves pour entrer en collège technique.) qui se retrouvaient avec pour seul choix les disciplines serrurerie ou chaudronnerie.
Les meilleurs, ceux de la mécanique auto n’avaient pas ce privilège d’un emploi promis et de plus bien payé !
Mais, je ne voulais pas être chaudronnier ou soudeur …
Je me retrouvais le temps d’une matinée à décharger des camions aux halles nantaises au lever du jour, vague souvenir d’une leçon que voulut donner mon Papa à celui qui n’avait pas, malgré des dispositions maintes fois consignées sur les relevés scolaires des divers établissements fréquentés avant ce collège technique, voulu travailler à l’école. Les profs de ce dernier se demandaient d’ailleurs ce que faisais là !
J’appris donc en rentrant fourbu de ces cageots soulevés que je devrais me présenter le lendemain à un tout autre endroit.
Un grand bâtiment du centre ville spécialisé pour toute la région dans le traitement des services financiers de ce qui était alors une grande administration.
Voilà comment, j’entrais « dans la vie active » au début du mois de juillet 1969 et dans une entreprise où je travaille encore aujourd’hui. J’y ai de suite fait ce que je n’avais jamais voulu faire à l’école, à savoir étudier en passant mon examen de « titularisation » puis des concours.
J’y ai exercé plusieurs métiers et si je ne suis pas toujours en accord avec tout ce qui s’y passe, je ne « cracherais jamais dans la soupe » de ce qui m’a permis de vivre - au-delà du nécessaire « bulletin de paye » - dans ce tissu social et humain quarante années d’une grande aventure.
Publié dans Cette année là, 1969, Famille, Nantes, Villes | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : nantes, métier, 1969, papa | 06:33 | Facebook |
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20.03.2007
Différences
« Et puis, qu’est-ce que çà veut dire, différents ? (…)
Ce qui empêche les gens de vivre ensemble,
C’est leur connerie, pas leurs différences… »
Extrait de la 4ème de couverture du roman Ensemble, c’est tout
Roman d’Anna Gavalda, édition de poche chez « J’AI LU »
J’aurais pu le chanter, « Toi le frère que je n’ai jamais eu » de Maxime Le forestier. Naissance de l’un, fin d’adolescence de l’autre: Il y a 16 ans de différence entre mon « petit » frère et moi. Il est né à Nantes quand je m’apprêtais à entrer dans la vie active puis « monter dans la capitale » et plus tard « descendre dans le sud ».
Je ne l’ai pas vu grandir, l’âge et les distances n’étaient pas faits pour nous rapprocher. Depuis quelques années, nous nous sommes découverts. J’apprends à le connaître, et découvre son Art qui était pour moi si abstrait: S’ouvrir aux différences et s’enrichir sans ces préjugés qui nourrissent la pauvreté de l’esprit et de l’âme.
Nous avons Laurent et moi en décembre travaillé à la construction de son Blog. Ce fut pour moi un concentré de ces petits bonheurs qui font cette Nouvelle vie dont je parle si souvent.
Chaque déclic des photos prises à cette occasion m’a permis de découvrir toutes les facettes de son Art et un peu de « cet espace intérieur, conteneur de l’âme, recyclage permanent d’émotions, amalgame où Laurent puise de quoi créer. »
( Extrait de l’Introduction à l’ouvrage publié
à l’occasion de l’exposition organisée par le service culturel des Herbiers en 2000.)

Pour son 20ème Anniversaire, le festival renoue avec ses origines à travers le thème du "CINEMA".
« Même si les structures doivent être accessibles aux personnes en fauteuil, celles-ci n’obtiennent pas une intégration maximale et les personnes ayant un handicap visuel ou auditif sont tout simplement exclues des salles de cinéma. A l'heure d'Internet et du numérique, à l'heure où le premier outil de communication reste l'image, oeuvrons ensemble pour permettre à toute personne le "droit au cinéma", dans son actualité, en couple ou en famille. » écrit Remi Turpin, Président de l’association APAJH44.
Le Festival Handiclap a pour ambition de développer les échanges inter culturels.
A travers cette manifestation, un des objectifs poursuivis est
"de Promouvoir la rencontre entre artistes handicapés et non handicapés."
Ce sont donc 8 toiles que Laurent expose et dont il explique dans
un article sur son Blog
sa recherche personnelle sur ce thème.
Et à bientôt petit frère, sur la Côte.
Publié dans Blog, Famille, Nantes | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : frère, laurent fallot, hapj44, art | 06:30 | Facebook |
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