04.09.2014
Rêves poétiques à Paimboeuf
La Loire à Paimboeuf, photographies Louis-Paul Fallot, 2014
Le quai, la jetée, le phare ou encore la cale du grand fer à cheval nous rappellent le passé prestigieux de Paimboeuf, du temps où St Nazaire n’était qu’un village de pêcheurs ! C’était l’avant-port de Nantes et n’est-ce pas ici, à Paimboeuf, qu’un gamin nommé Jules Verne, rêvant d’océan et d’horizons lointains fut "rattrapé" par son père alors qu'il s'était embarqué clandestinement, à Nantes, à bord d'un voilier transatlantique ?
Et en exergue du site Internet de la ville de Paimboeuf, une citation du grand poète andalou Rafael Alberti Il est des portes sur la mer que l'on ouvre avec des mots.
D’une maison d’artiste à la façade changeante aux poèmes des enfants flottant dans un "jardin étoilé", il sera beaucoup question de poésie et d’horizon lointain en ce bel après-midi de fin juillet.
Des récits de Loire et d’ailleurs tout au long du fleuve dont j’ai voulu partager quelques unes de mes photographies dans cette série. Une Note fleuve pour un estuaire qui m’ entraine à chaque mise en page vers d’autres découvertes, des histoires, des arts, des paysages... Ce que j'aime dans les voyages, c'est l'étonnement du retour écrivait Stendhal.
Il me faut faire une pause dans ces récits sur l’Estuaire ; je les reprendrais en alternance avec d’autres billets et pour que mes lecteurs s’y retrouvent, je garderais lors de leur parution la référence à cette « Note fleuve pour un estuaire ». Mais je suis heureux de cette série, même inachevée. J’avais eu l’an passé la même envie au retour d’un autre séjour breton. Mais ma priorité était à l’époque mon livre, un projet passionnant mais qui me demanda beaucoup de temps et d’énergie.
J’ai aussi envie de vous emmener vers d’autres rivages et d’autres terres. Alternance donc entre cette série et d’autres billets, et toujours dans cet esprit d'un "mode été", ….à bientôt.
Estuaire de La Loire à Paimboeuf
Photographies Louis-Paul Fallot, 2014
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30.08.2014
Entre mer et estuaire
Comme s’il veillait sur les lieux, "le serpent d’océan de Huang Yong Ping "commence - ou termine - le parcours d’Art contemporain le long de la Loire. Certains le nomment le « Dragon de Mindin et l’on devine qu’il a traversé les mers pour venir échouer sa gueule démesurée sur cette plage.
Voir pourrez lire en bas de Note un extrait de la fiche de présentation de l'œuvre.
Le Serpent d'océan à la pointe de Mindin
Photographie Louis-Paul Fallot, juillet 2014
Ici, le spectacle est saisissant sur l’estuaire, les plages, le pont et au fond la ville de Saint Nazaire...
...et ses grands ensembles architecturaux portuaires, revisités eux aussi par d’autres œuvres d’art comme les Triangles rouges de Varini .
La mer commence son ballet marin sur l’estran, dans les lumières du ciel de fin d’après-midi et des mouvements de la marée montante qui ne cessent de faire bouger les paysages. Nous y restons un bon moment sur cette promenade du littoral aménagé à St Brévin les Pins.
Mes yeux se fixent sur ces étranges bâtisses de bois sur pilotis et encore cette fois, je me dis que les pêcheries que l’on trouve tout au long de cette côte de Jade sont un thème inépuisable de sujets pour les photographes.
Illustrations:
Pointe de Mindin à St Brévin les Pins et le Serpent d'Océan
Photographies Louis-Paul Fallot - juillet 2014
Extrait de la fiche sur le site de présentation de l’œuvre de Huang Yong Ping sur le site estuaire.info/fr/.
"(…) En faisant apparaître sur les rives de l’Europe une des figures majeures de la mythologie chinoise, Huang Yong Ping aborde, comme souvent dans son travail, les notions d’identité et d’hybridité culturelle. La question environnementale est également très présente dans son art où il met régulièrement au jour le paradoxe de l’homme sciant la branche sur laquelle il est assis, tiraillé entre capacités créatrices et pulsions destructrices. C’est une des lectures possibles de cette œuvre. Positionné sur l’estran, le squelette apparaît au rythme de la marée, et accueillera, peu à peu, faune et flore marines."
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26.08.2014
Sur la plage de Monsieur Hulot
Sur la plage de Monsieur Hulot
Monsieur Hulot à Saint-Marc
Photographie Louis-Paul Fallot, été 2014
Saint Nazaire n’est pas que ports et industries, c’est aussi – avec l’arrivée du chemin de fer en 1857– l’une des premières stations balnéaires. Et parmi ses plages, l’une des plus belles de cette Côte d’Amour est étroitement liée à l’histoire du cinéma français. A Saint-Marc, dans la rue qui mène vers la plage, il y a grand choix de Cartes Postales illustrant des affiches d’un film célèbre de Jacques Tati et Monsieur Hulot nous attend en cette heure matinale sur l’esplanade qui domine le sable fin et la mer.
Tout cela est d’ailleurs au départ une histoire de Cartes Postales :
"Après le triomphe de "Jour de Fête", grand prix du cinéma français 1949, Jacques Tati entreprend de saisir "la vie toute simple, l'atmosphère des vacances", à Saint-Marc, à Saint-Nazaire. Quand il débarque avec son équipe fin juin 1951, les habitants ne savent pas encore qu'ils vont devenir les héros d'une œuvre qui fera le tour du monde. C'est à partir d'une carte postale que Tati découvre Saint-Marc où le réalisateur trouve presque tous les ingrédients dont il a besoin : la mer, la corniche, les rochers, la plage, l'hôtel, les colonies de vacances. (…) "
(Extrait de Saint Nazaire, la ville aux 20 plages)
Le film deviendra un classique du cinéma français, et l’on peut en voir une version restaurée. Un extrait de la critique tv de Télérama François Gorin : « Pour son deuxième long métrage, après le rural Jour de fête, Jacques Tati dépêche un hurluberlu à la plage, où se côtoie sans se mêler la France des congés payés de l'après-guerre. Mais ce Hulot que tout singularise (vêtements, posture, voiture, manières uniment polies) est le seul à réellement désirer ce temps de vacance. Le comique naît de ce que son engouement est en contradiction avec les choses ou les gens qui l'entourent. Ses moments de plaisir (écouter du jazz à fond dans sa chambre, jouer au ping-pong avec un enfant) heurtent les autres clients de l'hôtel. Ses grands élans de courtoisie provoquent de petites catastrophes. Tout est question d'équilibre - ô combien précaire - dans cette chronique faussement nonchalante, bercée par une musique liquide et fluette. La tenue même de Hulot, mains posées sur les hanches, comme pour s'empêcher de tomber, est le symbole de cette instabilité. Voici la figure, immédiatement familière et parfaitement stylisée, de l'homme à la place jamais définie, et dont la liberté est à ce prix. »
Illustration : La plage de Saint Marc, l’une des plus belles de la région et qui se nomme désormais "Plage de Monsieur Hulot" . La sculpture a été réalisée par Emmanuel Debarre.
Photographies Louis-Paul Fallot, 2014.
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