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27.10.2012

Un blogue comme un village

 

 

Méailles-Photo Louis-Paul  Fallot.jpg

Méailles, Alpes de Haute-Provence, 2012 - Photo Louis-Paul Fallot

 

C’est Patriarch, qui a déposé le 10 000ème commentaire sur ce blogue le 20 octobre et sur ma note qui évoquait cette « atmosphère » particulière » que je retrouvais en me promenant   le long du Canal St Martin.  C’est un habitué  « des lieux »  et c’est  réciproque, c’est toujours avec un grand plaisir que je  lis ses billets sur son blogue « De l’aurore au crépuscule ».

A travers lui, je veux aussi remercier tous les visiteurs de ce blogue qui s’arrêtent un instant pour déposer ici quelques mots.

Cette semaine, je me suis rendu compte que même en publiant une Note quotidienne, je n’arriverais jamais à évoquer tous les sujets qui me traversent l’esprit et, finalement c’est bien ainsi. Car je les retrouve souvent sur d’autres blogues et à chaque fois que je le désire, je peux y déposer quelques mots. C’est cela qui  différencie  les blogues des autres sites Internet et c’est aussi pour cela que je continue ce « Carnet ».   Vous avez dit Partage! Comme dans un village où il est bon d’échanger quelques mots sur la place ou sur le pas d’une porte.  

Allez bonne fin de semaine, et un petit cadeau pour  Walter et vous tous.

 

24.10.2012

Il y a dans notre vie...

 

Bateau à Nantes-PhotosLP Fallot.jpg

 

"Il y a dans notre vie des matins privilégiés où l’avertissement nous parvient, où dès l’éveil résonne pour nous, à travers une flânerie désœuvrée qui se prolonge, une note plus grave, comme on s’attarde, le cœur brouillé, à manier un à un les objets familiers de sa chambre à l’instant d’un grand départ. Quelque chose comme une alerte lointaine se glisse jusqu’à nous dans ce vide clair du matin plus rempli de présages que les songes; c’est peut-être le bruit d’un pas isolé sur le pavé des rues, ou le premier cri d’un oiseau parvenu faiblement à travers le dernier sommeil; mais ce bruit de pas éveille dans l’âme une résonance de cathédrale vide, ce cri passe comme sur les espaces du large, et l’oreille se tend dans le silence sur un vide en nous qui soudain n’a pas plus d’écho que la mer. Notre âme s’est purgée de ses rumeurs et du brouhaha de foule qui l’habite; une note fondamentale se réjouit en elle qui en éveille l’exacte capacité." 

Extrait du livre de Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, page 109
Les éditions José Corti, 1951

 

23.10.2012

Une méduse sur la plage, près du « Boulevard de l’Océan »

 

Méduse échouée-PhotosLP Fallot.jpg

Photos Louis-Paul Fallot, Quimiac (Loire-Atlantique), juillet 2012

 

 

 

 

Une méduse sur la plage-PhotosLP Fallot.jpg(…) Et puis, il y a les échoués, celles qui ont fini leur course, coincées entre les rochers, toutes rabougries, plates et rondes sur le sable. La plus grosse que j’ai vue avait presque un mètre de diamètre. Un enfant la regardait sans peur. Nous étions, lui et moi, devant cette méduse d’un été. L’enfant m’avait dit que le sang des méduses était blanc. (…) Le soir, en remontant par le chemin côtier, j’avais senti que le temps allait changer. La plage était déserte, les vents étaient passés à l’ouest, les bateaux dans le port avaient tourné leur nez. Le soleil se voilait en tombant dans la mer. (Extrait pages 36 et 37)

 

 

 

Boulevard de l’Océan de François de Cornière fût publié en 1990 chez Seghers et réédité dans la collection Millésimes, Le Castor Astral, éditeur.

J’ai choisi cet extrait comme un clin d’œil à l’auteur que j’aurais pu rencontrer sur la plage de Lanséria… Où à la Maison de la presse où j’ai acheté son livre. La Maison de la Presse - si bien décrite dans l’un des chapitres de son livre ! Et rien n’y a changé entre sa description publiée dans la première édition du livre en 1990 et aujourd’hui. Mais c’est le cas un peu partout dans cette station balnéaire qu’est Quimiac - que je connais depuis mes années d’adolescent- et qui a su garder son charme de station familiale « tranquille ».

Oui, j’aurais pu choisir un autre extrait - et cela dans chacun de la trentaine de chapitres qui composent cette promenade océane - tant c’est un bonheur de lire « Boulevard de l’Océan ».

François Bott a bien raison d’écrire dans sa  (très belle) préface à l’ouvrage que « François de Cornière appartient à la corporation des rêveurs d’océan (…) et qu’il dessine une « poétique de l’espace » à la manière de l’oncle Bachelard. »

 

Lien : Biographie et bibliographie de François de Cornière sur le site du Printemps des poètes.