02.04.2017
Pêcheurs
Est-il besoin d’écrire sur le sujet ?
Je veux dire autre chose que déjà écrit. Sur ce blogue, où les textes se répètent sans doute ; les photos aussi, même si elles ne sont jamais tout à fait les mêmes. Des diapos des années 80 à mon expo de 2007, de l’argentique au numérique, des tirages grands formats à mon premier livre, du port aux fêtes de la mer, des pointus aux filets de pêche…je n’ai jamais cessé de témoigner à ma manière de ce qui reste d’humain et d’authentique sur cette côte d’azur un peu trop surfaite à mon goût. Où des endroits comme le Cros de Cagnes font figures d’exception. Sans doute mes pas sont également guidés par mes origines et ce besoin vital de retrouver mes racines, maritimes.
Un jour, finir pêcheur/Parce que ça grandit l'homme/Heureux comme ça chante Manset.
Illustrations : un matin (tôt) de pêche à la poutine au Cros de Cagnes.
Photographie Louis-Paul Fallot, 30 mars 2017
Liens :
Sur ce blogue : La pêche à la poutine avec les pêcheurs du Cros
Mon album photo sur le Cros de Cagnes sur flickr
...et bien sûr, Gérard Manset
Publié dans Mots et photos, un jour un instant | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : pêcheurs, cros de cagnes, photographie, chanson, gérard manset | 08:15 | Facebook |
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30.08.2015
Il nous faut regarder (Jacques Brel)
Illustration "Sur la terrasse du Musée Château à Antibes", août 2014
Photographie Louis-Paul Fallot
Il nous faut regarder
Derrière la saleté
S'étalant devant nous
Derrière les yeux plissés
Et les visages mous
Au-delà de ces mains
Ouvertes ou fermées
Qui se tendent en vain
Ou qui sont poings levés
Plus loin que les frontières
Qui sont de barbelés
Plus loin que la misère
Il nous faut regarder
Il nous faut regarder
Ce qu'il y a de beau
Le ciel gris ou bleuté
Les filles au bord de l'eau
L'ami qu'on sait fidèle
Le soleil de demain
Le vol d'une hirondelle
Le bateau qui revient
L'ami qu'on sait fidèle
Le soleil de demain
Le vol d'une hirondelle
Le bateau qui revient
Par-delà le concert
Des sanglots et des pleurs
Et des cris de colère
Des hommes qui ont peur
Par-delà le vacarme
Des rues et des chantiers
Des sirènes d'alarme
Des jurons de charretier
Plus fort que les enfants
Qui racontent les guerres
Et plus fort que les grands
Qui nous les ont fait faire
Il nous faut écouter
L'oiseau au fond des bois
Le murmure de l'été
Le sang qui monte en soi
Les berceuses des mères
Les prières des enfants
Et le bruit de la terre
Qui s'endort doucement.
Les berceuses des mères
Les prières des enfants
Et le bruit de la terre
Qui s'endort doucement.
Extrait de Poésie & Chansons, Jacques Brel par Jean Clouzet chez Seghers
Cette chanson de Jacques Brel figure sur son 1er album « Jacques Brel et ses chansons » sorti chez Philips en 1954.
Ci-après, l'une des vidéos que l'on peut trouver sur Internet, j'ai choisi celle-ci pour la qualité du son.
Publié dans Texte choisi | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : jacques brel, chanson, il nous faut regarder, seghers, antibes | 10:27 | Facebook |
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27.06.2013
Nous continuerons à chanter Asimbonanga
Cette année-là…1988. Un chanteur sud-africain devient une star en France et l'une de ses chansons devient un énorme succès. Ma fille qui marche à peine danse déjà au rytme d’Asimbonanga…
« Enregistrée en 1986 en Afrique du Sud, l'année où Johnny Clegg donne son premier concert en France au festival Musiques métisses d'Angoulême, cette chanson est un acte ouvertement militant. La première dans l'histoire de la musique où le nom de Mandela est évoqué. Lors de sa sortie en Afrique du Sud, elle se voit immédiatement interdite sur les antennes. Dans les clubs, les salles où elle est interprétée à Johannesburg, certains quittent la salle, d'autres acquiescent en levant le poing, se souvient Christian Mousset, directeur de Musiques métisses, festival qui depuis sa création s'est s'inscrit comme l'un des fers de lance de la lutte anti-apartheid en France.
Condamné à la prison à vie en 1964 pour son opposition frontale à la ségrégation raciale institutionnalisée par le gouvernement sud-africain, Nelson Mandela est censé ne plus exister. Son nom même doit être oublié. "Nous ne l'avons pas vu" (traduction littérale d’Asimbonanga), dit le refrain en zoulou, dont l'un des couplets (écrits, eux, en anglais) cite Steve Biko, Victoria Mxgengen, Neil Aggett, des militants de la lutte anti-apartheid assassinés.
"Il y avait plein de gens de la génération de Johnny Clegg qui savaient que Mandela existait, mais sans l'avoir jamais vu , raconte un proche du chanteur. La seule idée que l'on avait de lui, c'était l'île de Robben Island, à Cape Town, où il se trouvait enfermé." Dans Asimbonanga , Johnny Clegg reprend une phrase tirée d'une oeuvre de John Donne, poète et prédicateur anglais (1573-1631). "We are all islands" (nous sommes tous des îles), tous unis, car liés les uns aux autres par une même eau. Une mer que l'on va traverser un jour pour se retrouver, prédit le chanteur qui rêve d'un silence enfin brisé ("Broken silence is what I dream").
(Lire la totalité de l'article dans lemonde.fr/culture du 9 août 2005:
Asimbonanga par Patrick Labesse)
"Madiba" qui a passé 27 années de sa vie en prison est devenu en 1994 président de la République d’Afrique du Sud. La vidéo elle - Johnny Clegg with Nelson Mandela - date de 1999. Et nous, nous continuerons à chanter Asimbonanga.
Publié dans Chansons qui m'inspirent | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : asimbonanga, nelson mandela, chanson, johnny clegg, hommage | 09:23 | Facebook |
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