19.10.2012
Les jumelles
C’est un exercice ludique que j’ai découvert en rendant visite à mon amie Françoise (J’ai envie d’en parler). L’idée de départ en revient à The Bluebird (The night owl ). Il s’agit de choisir une œuvre d(Edward Hooper et, partant, de la coller sur votre blogue et de raconter l'histoire qu'elle vous évoque. Vous trouverezICI les liens vers les textes déjà publiés.
Chop Suey, Edward Hopper - 1929, huile sur toile 81,3 x 96,5 -Collection de Barney A.Ebswoth
Les jumelles
Une fiction à partir d’un tableau d’Edward Hopper
Cela fait combien d’années qu’elles ne s’étaient plus vues? Elles se retrouvent un mois jour pour jour après chacune avoir fêté leur anniversaire. 30 bougies, soufflées pour l’une à Paris, à New-York pour l’autre.
La dernière fois, elles avaient 5 ans, c’était juste après l’accident. Leurs parents venaient de disparaître dans l’accident d’avion ; le vol AF 2024 s’était terminé brusquement quelque part dans les profondeurs de la Méditerranée ; il n’y avait eu aucun survivant. L’une avait été placée chez son parrain qui était aussi le frère de leur Papa. L’autre chez un couple ami de la famille qui avait obtenu l’adoption. Puis la vie avait fait le reste, les départs, les éloignements dus aux carrières professionnels des tuteurs, bref des histoires de grands et finalement deux enfances de "filles uniques".
En ce début octobre, l’une – celle résidant à New-York- appris le décès de son père adoptif avec qui elle entretenait encore quelques relations essentiellement par courriels, parfois un coup de fil aux moments des fêtes de fin d’année ; des relations respectueuses sans plus.
Elle décida de rester quelques jours dans la capitale française et un après-midi dans un square, tout lui revint : les premiers pas, les jeux de balançoires, et les deux imperméables à pois, rouges pour l’un, vert pour l’autre. C’était leur "truc" aux parents, les mêmes habits mais toujours de couleurs ou motifs différents. Oui, c’était bien là, elle reconnaissait si bien la mare aux canards et le kiosque à musique.
Elle entreprit le jour même des recherches et ce ne fût pas difficile, "l’autre" était restée dans le même quartier et y vivait toujours !
Rendez-vous fût pris près du Grand Palais où la parisienne travaille au sein de l’équipe en charge de préparer le grand évènement de la rentrée, l’exposition consacrée au peintre Edward Hopper. Elles sont assises face à face devant leur tasse de thé dans ce bar asiatique; une autre histoire va commencer faite d’histoires à se raconter.
Elles ont le même chapeau cloche, de couleurs différentes.
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18.10.2012
Un lieu, un film et une réplique culte
Lui : J'ai besoin de changer d'atmosphère
Elle : Atmosphère ! Atmosphère ! Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ?
Atmosphère: Prélude à une série photographique à venir et vous aurez deviné je pense de quel quartier de Paris il s’agit. Quant au film, c’est bien sûr Hôtel du Nord, film français de Marcel Carné avec Arletty et Louis Jouvet et sorti en 1938. L’Hôtel est toujours là, il a été classé monument historique en 1989 ce qui l’a sauvé d’une démolition certaine. Et les amoureux traversent encore la passerelle métallique.
Les photographes aussi…
Hôtel du Nord et Passerelle sur le Canal St Martin
Photos Louis-Paul Fallot, octobre 2012
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17.10.2012
Les deux sourires du Forum des Halles
La scène se passe dans le quartier des Halles à Paris.
Les grands travaux actuels n’empêchent nullement les gens de déambuler dans les rues avoisinantes et l’enseigne mythique « Au pied de cochon » arbore fièrement en lettres blanches sur fond rouge ses « 65 ans de Vie Parisienne ». Sur la palissade, un herbier rend hommage à Jean-Jacques Rousseau qui séjourna dans le quartier entre 1770 et 1778.
Certains déambulent comme moi dans ce drôle de décor quelque peu surréaliste mais la foule s’engouffre elle dans la bouche du Forum des Halles, indifférente et pressée.
Un homme est là juste à l’entrée, assis à même le sol. Une femme arrive et lui parle ; elle lui offre quelque chose ; je ne saurais vous dire s’il s’agit d’un peu d’argent ou de nourriture mais là n’est pas l’important. Les visages s’illuminent, l’homme prend la main de la dame et y dépose un baiser.
Aujourd’hui est le 25e anniversaire de la journée mondiale du refus de la misère. " La misère est violence, refusons-là !" en est le slogan et j’en publie l’affiche d'ATD Quart monde ci-contre.
Mais plutôt que de reproduire un texte - que vous pourrez si vous le désirez lire en cliquant sur le lien - j’ai préféré vous narrer ce court mais si important instant d’amour.
Illustration: Travaux de rénovation des jardins du Forum des Halles, Paris, octobre 2012 - Photo Louis-Paul fallot
Publié dans Actu, un jour un instant | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : atd quart monde, journée du refus de la misère, forum des halles, amour | 09:45 | Facebook |
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