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23.09.2006

Anniversaire de Nouvelle Vie

 

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Ci-dessous quelques lignes rédigées le 24 février sur un forum participatif.

Le thème était :

Bâtir les protections sociales de demain.

Une contribution parmi d’autres sur d’autres sites, en d’autres lieux.    

 

« Un Français sur 10 est malade de l’alcool !  L’alcoolisme, c’est 10% des décès et c’est la 1ère cause de décès chez les jeunes. 5 millions ont des ennuis médicaux, psychologiques ou sociaux… Des chiffres sans appel.

Il y a aussi et SURTOUT ce mot terrible LA SOUFFRANCE de l’alcoolique ET AUSSI de son entourage.

Un rapport a été rédigé en 2005 par une équipe docteurs, de spécialistes en alcoologie, d’anciens buveurs, animée par Hervé Chabalier. Ce dernier a eu raison de le publier juste après sa remise au ministre de la santé car trop de rapports- une fois les feux de l’actualité liés à sa sortie éteints- sont mis aux oubliettes.
Ce livre participe à rompre l’isolement de celles et ceux qui souffrent de cette maladie (même de découvrir qu’ils sont malades, première condition pour commencer ou aider dans toute première démarche qui   est de ROMPRE L’ISOLEMENT)

Ce rapport se termine par des recommandations. Le prolongement et la mises en œuvre de certaines comme la création de conseillers alcools (les « councellors »pour reprendre l’appellation du rapport) me parait facile à mettre en œuvre à quel niveau que ce soit de son engagement (Chefs d’entreprise, maire, conseiller, président de région …)

Cette recommandation fait partie d’un ensemble, la  4ème s’intitule : " Lutter contre le déni."
C’est pour moi, qui ai tant été dans ce déni, un formidable message d’espoir s’il est suivi d’actes concrets politique. POLITIQUE, au sens noble de ce mot que j’espère retrouver dans votre démarche et votre engagement.

LP, malade alcoolique,
abstinent depuis le 23 septembre 2003 »    

Depuis la publication de ce rapport ? 

Les chercheurs  continuent patiemment de mieux « cerner » cette maladie et les mécanismes de la dépendance.  La technologie de spectrométrie par résonance magnétique a permis à ceux de Marseille  de détecter une nouvelle molécule dans le cerveau des buveurs excessifs, la scyllo-inositol

 Les associations, les personnels soignants et beaucoup d’autres continuent de se battre pour obtenir de véritables moyens de soins et de prévention. Des réseaux comme le RAAMO se créent pour partager et unir leur savoir-faire  et le mettre au service de ceux qui souffrent. 

Faire de l’alcoolisme « une grande cause nationale, affirmer une véritable volonté politique, voilà ce que proposait le rapport Chabalier. Je lis dans  Femmes Actuelles de cette semaine qu’ « en réponse, le ministre de la Santé a promis d’organiser des états généraux de l’alcool avant 2007. »   

 Avant 2007… !      

Et pendant ce temps ? L’INPES  organise péniblement des campagnes de prévention,  avec 4,5 millions d’euros pour le budget « alcool ».

Les alcooliers eux n’attendent pas pour lancer  les nouveaux produits sur leurs cibles privilégiées, notamment les jeunes, les femmes... 250 millions d’euros en pub  seraient ainsi dépensés ! J’en vois chaque jour des illustrations  concrètes sur les panneaux publicitaires de l’abris bus où j’attends le car,  en compagnie de nombreux lycéens. Ne créé t-on pas ainsi  les conditions de la dépendance de demain, des malheurs sur les routes et ailleurs  de la consommation excessive de produits psychotropes?      

Je ne veux pas ici et ce jour faire « un coup de gueule », la colère, le ressentiment…tout cela est néfaste à mon rétablissement. Juste ajouter une voix presque anonyme, une parole de début de  sagesse d’un être en sortie de souffrance et qui travaille à vivre heureux, à dominer ses émotions et  à  se construire  sans « béquilles ».

 

Je préfère pour terminer cette note les bonnes nouvelles :  medium_Copie_de_Porte_P1010248.2.JPG

 Cette maladie est de plus en plus reconnue comme telle.   Et surtout, les malades, hommes et  femmes, connus ou inconnus  qui ont pu sortir de la honte, du déni, de l’isolement, parlent, écrivent, témoignent. Ces témoignages sont autant de mains tendues à celles et ceux qui souffrent de l’alcool ou de l’alcool de l’autre.   A celles et ceux qui au fond de leur obscure nuit noire peuvent entrevoir un rayon de lumière et un jour,  décider de se laisser porter par le halo de l’espoir. Qui peut être pousseront une porte où derrière, ils trouveront l’aide que moi j’ai trouvé. Aujourd’hui, en ce jour anniversaire marqué à jamais dans ma mémoire, celui où « j’ai posé le verre », je remercie. Tout simplement  mais pleinement de tout mon corps, mon esprit et mon âme. Je remercie d’être là sur ce chemin de Nouvelle Vie.  

       

Livres d’Hervé Chabalier : « Alcoolisme : le parler vrai, le parler simple » Rapport de la mission Hervé Chabalier sur la prévention et la lutte contre l’alcoolisme(Robert Laffont) Du même auteur, « Le dernier pour la route » Chronique d’un divorce avec l’alcool Chez Robert Laffont et en édition de poche chez Pockett

A propos du Rapport  Chabalier qui  fait neuf recommandations : « En premier lieu, "faire de la lutte contre l'alcoolisme une grande cause nationale" et "admettre que l'alcool n'est pas un produit ordinaire : c'est une drogue". "Reconnaître l'alcoolisme comme une maladie progressive" sans attendre ses stades extrêmes (cirrhose, greffe du foie). "Lutter contre le déni : grâce à des médecins qui veillent, des conseillers qui détectent, des groupes d'anciens buveurs qui interviennent" et "associer l'éducation à la sanction". En plus de l'aide aux proches, du rôle de l'entreprise dans la prévention, il préconise de "décider urgemment des mesures spécifiques à destination des jeunes". (Le Monde.fr) » 

Cette semaine dans la presse, l’article  de  "Femme Actuelle " du 18 au 24 septembre.

 Un livre gratuit « Drogues et dépendance » (réédité, contenu actualisé, maquette rajeunie) Soit en téléchargement sur le site de l’INPES ,soit par commande individuelle  au 0800 23 13 13.  

 

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La série "Une photo chaque jour " reprendra en milieu de semaine prochaine sur ce Blog.

 Merci pour vos nombreuses visites .

Aujourd'hui, c'est le premier jour de l'automne:

Sur Saison 2, un poème :"Transition"

Et de nouvelles photos de "Méailles et ses environs"

  

 

 

26.03.2006

Nouvelle vie

 

alcoolisme,dépendance,abstinence,cabris,calme,maladie alcooliqueJe pourrais consacrer un livre, tout un blog à ce village perché au dessus de Grasse. Une autre fois, peut-être, j'écrirais d'autres lignes, d'autres mots. Aujourd'hui, ces quelques photos prises il y a peu. Pour beaucoup, Cabris doit rester comme un souvenir de vacances ou de ballade. Pour moi, c'est le lieu qui a changé ma vie. J'y retourne 2 à 3 fois l'an, la tête pleine de souvenirs et surtout le coeur plein de gratitude.

 

ECRIT EN COMMENTAIRE LE 30/03/2006:

A propos de ma note  « Nouvelle vie » et de Cabris Mes mots viendront plus tard  mais je me rend compte en relisant cette note du dimanche 26 mars que je dois vous donner quelques précisions sur l’endroit ou, à Cabris,  j’ ai passé 29 jours en septembre 2003.
A propos du lieu :
« Chaque C.A.L.M.E. est implanté près d'un petit village. Dans une "Maison" au sens où un enfant peut comprendre ce mot, et dans le sens où l'idée de "Maison" s'oppose à l'idée de Cité.Nous croyons nécessaire de nous installer dans des endroits proches de la terre, des arbres et des jardins (nous pensons qu'un banc dans un jardin a une valeur thérapeutique. (…) L'alcoolique est investi, jusqu'à épuisement, de rapports sociaux mal vécus et terrifiants parce que mal vécus. Tout ce qui rappelle l'écrasante pesée de l'appareil social, et en particulier de l'appareil administratif, ne peut susciter chez lui qu'un réflexe de fuite. (…)L'alcoolique doit se trouver, pour rebâtir, de nouveaux repères aux dimensions humaines et personnelles, voire tribales. (…).

A propos de la connaissance de soi : « Nous n'avons rien inventé, depuis Socrate le "Connais-toi toi-même" est une des clefs du bien vivre. (…) Cette connaissance s'acquiert en groupe de psychothérapie : les séances commencent dès la fin du sevrage (après avoir levé l’aliénation artificielle, chimique), avant que des systèmes de défense ne se soient mis en place et dès que les bienfaits de la désintoxication se font sentir.La confrontation des expériences amène vite au constat du côté dérisoire des faux-fuyants et des défenses intellectuelles.(…) La localisation progresive du déficit narcissique va, d’une part, diminuer considérablement son potentiel anxiogène, d’autre part permettre de le prendre en compte au lieu de la nier ou de le compenser artificiellement. Ils peuvent alors  reconnaître leurs véritables peurs, renoncer à projeter sur l’entourage et à utiliser l’alcool comme un écran protecteur entre les aspérités du réel et leur sensibilité.(…).
A propos du but du Calme : Le but profond du C.A.L.M.E  est qu'une non consommation d'alcool, absolue et définitive, ne soit que la conséquence d'une façon plus claire, plus libre, plus vraie et surtout plus joyeuse d'affronter la vie."

Ces quelques lignes sont extraites du site du C.A.L.M.E, encore merci à toute l'équipe. Pour conclure(provisoirement) cette note, il n’y pas UNE solution à la maladie alcoolique, il y a SA solution, à SOI. Encore faut-il savoir que l’on est malade et surtout rompre avec le déni. C’est un long cheminement.