30.04.2014
Un musée sur la Méditerranée
Ici le soleil pense tout haut, c'est une grande lumière qui se mêle à la conversation
Extrait du poème "Marseille" de Jules Supervielle (Débarcadères, 1927)
Un peu d’appréhension en arrivant vers Marseille pour cette journée consacrée à une première découverte du MuCEM...Où laisser la voiture ? La météo sera-t-elle favorable ; aurons-nous « droit » à ce ciel typiquement marseillais sans toutefois trop de vent ? N’y aura-t-il pas trop de monde en cette période de vacances ? Nous avons eu beaucoup de chance pour le temps (qui fût pluvieux sur Nice) et pour le reste, ce ne fût que des bonnes surprises.
Reportage en 32 photos commentées...
Marseille s’est embellie avec son année « capitale européenne de la culture » et cela se voit dès que l’on arrive en vue du Vieux Port ! La signalisation pour se rendre à l’ancien môle devenu le J4 (1) est bien faite et l’on peut se garer juste en-dessous de la grande esplanade qui déjà nous offre un superbe panorama.
A l’intérieur, autre bonne surprise avec un accès libre à tout ce qui n’est pas salles d’exposition et pratique un macaron autocollant que l’on colle sur le vêtement et qui permet ensuite de passer à loisir des espaces publiques à ces dernières.
Compte-tenu de tout ce qu’il y a à voir, nous décidons pour cette journée « initiatique » de visiter les deux expositions temporaires (2)....
et de garder un temps pour découvrir à l’air libre une partie de ce "toit" sur la méditerranée et d’où les vues sur la cité phocéenne sont à couper le souffle.
Le temps de traverser la passerelle ...
pour humer les senteurs méditerranéenne (3)...
et profiter des jardins et remparts d’un Fort St Jean (4) complètement restauré…
Un temps que l’on voudrait faire durer. Nous reviendrons!
Toutes les notes de bas de page sont des extraits des présentations que l’on peut lire dans leur intégralité sur le site Internet du MuCEM.
Marseille, le MuCEM
Photographies Louis-Paul Fallot
Avril 2014
(1) " Entre ville et mer, sur l’ancien môle portuaire J4, le bâtiment de 15 500 m2 comporte 3 600 m² d’espaces d’exposition, un espace dédié aux enfants, un auditorium de 335 places pour la présentation de conférences, de spectacles, de concerts, de cycles de cinéma, une librairie, un restaurant doté d’une terrasse panoramique et les « coulisses » indispensables à un équipement de ce type : ateliers, lieux de stockage, bureaux, etc. (…) Le choix tectonique d’un béton d’exception issu des dernières recherches de l’industrie française réduisant les dimensions jusqu’à n’être plus que la peau et les os, affirmera une écriture minérale sous les hauts remparts du fort Saint-Jean. Un seul matériau à la couleur de poussière mate écrasée par la lumière, hors la vue des brillances et consumérismes technologiques, fera l’éloge du dense et du fragile. Le MuCEM se reconnaîtra évanescent dans un paysage de pierre et orientaliste par ses ombres sur la figure. Au ciel franchissant la darse un tapis volant navigue vers le fort. "
(2) Nous avons vu deux superbes expositions temporaires (à voir jusqu’au 25 août) :
Splendeurs de Volubilis
" Grâce au prêt exceptionnel d’une partie des trésors nationaux de la collection de bronzes antiques du Maroc découverts à Volubilis, le MuCEM présente l’un des aspects majeurs du bassin antique méditerranéen. (…) Les collections de bronzes du musée de Rabat figurent parmi les plus exceptionnelles du monde antique méditerranéen. Bien que découverts, pour la plupart, à Volubilis, ils n’ont pas été produits dans cette région de l’Empire romain. Ils témoignent cependant d’une mode -ou de modes- en vogue dans l’Empire romain entre le II è siècle avant J.-C. et le II è siècle après J.-C. (…) Il s’agit bien là d’un témoignage de ce bassin de civilisation qu’est la Méditerranée à l’époque antique : un vaste espace ouvert où les hommes circulent depuis le premier millénaire avant J.-C. de Tyr à Carthage, de l’Asie Mineure aux confins atlantiques en passant par la Mer Noire, de Phocée à Marseille, de Milet à Olbia, de Théra à Cyrène. '
Le monde à l’envers – Carnavals etMascarades d’Europe et de Méditerrannée
" Dans les années 1960, on croyait pouvoir prédire la mort de Carnaval, réduit à une fête enfantine ou à une démonstration folklorique. Finalement, il n’en est rien. Cinquante ans plus tard, le Carnaval se porte bien. Partout, mascarades rurales et parades urbaines renaissent et se réinventent, cherchant à renouer avec des rites très anciens ou s’inspirant de formes revenues de très loin. (…) L’exposition « Le Monde à l’Envers » invite donc à un voyage dans l'imaginaire carnavalesque. Le parcours comporte des moments d’immersion puissants et jubilatoires et des temps de réflexion sur ce que cette fête nous apprend de nous-mêmes et des sociétés contemporaines. "
(3) Le Jardin des migrations " En hommage aux voyageurs de tous horizons qui ont naguère débarqué là, quinze tableaux sont aménagés pour évoquer le brassage des cultures, des hommes et des plantes autour de la Méditerranée. Le jardin est conçu comme un livre toujours ouvert, qui interpelle les sens au gré des saisons. Dans un contexte de jardin sec, cette collection botanique unique de plantes méditerranéennes s’offrira au visiteur tout au long de l’année, indépendamment des périodes de floraison. "
(4) " Le fort Saint-Jean constitue un véritable point de jonction entre la ville et le musée, entre l’histoire et son écrin contemporain. Le fort Saint-Jean est un complexe militaire indissociable de l’histoire de Marseille. Si ses fondations remontent à la fin du XIIe siècle, la construction du fort à l’emplacement de l’ancienne commanderie de Saint-Jean de Jérusalem date du XVIIe siècle, lorsque Louis XIV décida de renforcer les défenses de la ville. Le fort conserve ensuite une vocation militaire pendant plus de trois siècles. Servant de dépôt de munitions allemandes pendant la guerre, il est gravement endommagé par une explosion accidentelle en 1944. Il est classé monument historique en 1964, puis placé sous la tutelle du ministère de la Culture. (…) "
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06.06.2012
Du bleu pour Yves Klein
Bleu méditerranée...par PhotosLP!
"Le bleu n'a pas de dimension, il est hors dimension, tandis que les autres couleurs, elles, en ont. Ce sont des espaces pré-psychologiques (…). Toutes les couleurs amènent des associations d'idées concrètes (…) tandis que le bleu rappelle tout au plus la mer et le ciel, ce qu'il y a après tout de plus abstrait dans la nature tangible et visible".
Source : Yves Klein, centre Pompidou.fr
A Nice, je ne saurais que trop vous conseiller une visite au MAMAC (entrée gratuite) dans les salles des collections permanentes. L’une d’elles, la Salle Yves Klein, est unique en Europe par le nombre des œuvres réunies, une vingtaine, dont six appartiennent au fonds permanent du musée.
Et sur la terrasse, peut être un jour aurez-vous la chance de voir le fameux Mur de Feu.
Mur de feu d’Yves Klein sur la terrasse du Musée d’Art Moderne Contemporain de Nice. (MAMAC)
Photos Louis-Paul Fallot
Enfin, sur le blogue Donner à Voir : LE HAUT DE CAGNES EN BLEU KLEIN
"Parce que l'artiste a longtemps vécu à Cagnes sur mer, et notamment au Haut de Cagnes, le 50ème anniversaire de sa mort sera donc l'occasion d'une commémoration particulière, samedi 9 juin 2012 sur la place du château."
Publié dans Art, Vu, lu, entendu dans les médias | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : yves klein, musée, mur de feu, mamac, cagnes, nice, bleu, photo | 07:18 | Facebook |
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07.01.2012
L’enfant qui rêvait d’océan
Jules Verne a dû venir bien souvent contempler de cette hauteur le fleuve,
là où il devient la porte du large et le chemin de l'aventure.
Julien Gracq, La Forme d'une ville
Ci-dessous, le musée Jules Verne vu de la Loire
Jules enfant rêvait de mer et de navigation.
On raconte qu’il se serait engagé comme mousse sur un trois-mâts prêt à appareiller pour les Indes. A son père qui met fin in extrémis à ce projet et le réprimande sévèrement, il aurait promis: Je ne voyagerai plus qu’en rêve. C’est une légende mais il est vrai que Jules Verne, de la maison familiale de campagne de Chantenay-sur-Loire - une ancienne commune de la Loire Inférieure aujourd’hui rattachée à Nantes – ne voit de l’océan que les mats des grands navires sur les bords de la Loire. Il n’a toujours pas vu "la vraie mer". Alors il en rêve et plus tard, il raconte dans ses Souvenirs d’enfance:
Publié dans bateau, Découvrir, Photo, Texte choisi, Villes, Voyage | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : nantes, jules verne, enfant, loire, musée, bateau, julien gracq | 11:52 | Facebook |
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