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28.12.2010

Fin d’année

 

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Arpenter des halls d’aéroport mais se dire que finalement, la chance est de pouvoir arriver même si le séjour en sera écourté. Ne pas utiliser l’ascenseur réservé au personnel hospitalier et prendre l’habitude de mémoriser les numéros de chambre.  Les yeux d’un bébé et les mains d’un autre qui bougent; le visage radieux d’un enfant devant un paquet ouvert au pied du sapin.   Etre là, proche  mentalement quand on est loin et essayer de trouver les mots du réconfort au téléphone  un jour de Noël. Naissance, souffrance, joie, peine.

Voir une, deux, trois expo et passer un bel après-midi de fratrie. Lire un auteur et se dire que décidemment, il est bon d’avoir cultivé l’esprit ouvert. S’étonner  dans l’ouest de voir un ciel bleu  de petit matin sur fond givré de  – 5 degrés ; et trouver la grisaille une heure et quart  plus tard en côte d’azur. Ouvrir son ordi et lire un commentaire qui n’est pas habituel ; qui fera encore un peu différer cette décision de ne plus « bloguer » comme avant.

Changer son programme au retour parce que l’important est ailleurs;  être en état d'écoute et aimer, le plus, le mieux. En  cette fin d’année que je n’ai pas vu passer,  se dire que le 31 et le 1er  sont deux jours qui se suivent ; tout simplement.  Instants présents.

 

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PhotosLP Fallot - Nantes-Décembre 2010

 

17.12.2010

Noël spirituel

 

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  La montée de la Bourgade à Cagnes, 17 décembre 2010 

 

Nous avons tous nos Noël, croyant ou pas. Nos souvenirs d’enfant, nos Noël rêvés ou vécus de ces pas  sur  la neige d’une nuit de 24 décembre sous  le ciel brillant de mille étoiles ; le souvenir d’un sapin, d’un conte ou d’une messe de minuit…Et, comme écrit Frédéric Lenoir dans une de ses chroniques(1),   nous savons tous qu’il y a un peu plus de deux mille ans naissait en Galilée un certain Jésus, fils de Joseph et de Marie (…). Nous avons en tête les récits légendaires qui entourent sa naissance dans une étable, la présence des mages, des bergers et des anges.   

Crèche sur une fenêtre-2010-PhotosLP Fallot.jpg
Crèche sur un rebord de fenêtre au Haut de Cagnes

 

Plus loin, il poursuit :

« Mais fêter Noël ne signifie pas seulement honorer la naissance de Jésus-Christ. Pour les théologiens du christianisme primitif, la naissance du « Fils de Dieu » fait écho à une deuxième naissance : celle de Dieu dans le cœur de chaque être humain. »

Je me suis arrêté sur cette idée de deuxième  naissance .  Parce que j’ai accepté cette idée de renaissance il y a sept ans et parce que je continue ce travail sur moi que Frédéric Lenoir appelle régénération spirituelle :  Cette idée selon laquelle nous avons à renaître par une régénération spirituelle est présente dans quasiment toutes les traditions religieuses de l’humanité, même celles qui ne font aucune référence en un Dieu personnel et en sa grâce. L’expérience fondamentale du Bouddha, celle de l’éveil, constitue l’archétype même d’une renaissance intérieure, dans laquelle se déchire le voile de l’ignorance. Cette expérience transformante peut avoir lieu subitement, comme pour le bouddha Sakyamuni, ou bien graduellement, par "illuminations" successives. Qu’elles soient soudaines ou progressives, ces renaissances intérieures permettent de dépasser les illusions et les pièges de notre ego, de nous réconcilier en profondeur avec nous-même, avec les autres et avec le monde. Et cela quelles que soient les adversités rencontrées.

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Sculpture "Boudha" de Jaume Plensa

 

Son livre - Socrate Jésus Bouddha Tois maîtres de vie - m’a passionné en 2010.

Je suis heureux de partager  des extraits d'un autre texte de cet auteur avec vous avant de mettre en pause ce blogue pour quelques temps.  

Les sapins et guirlandes dans les vitrines des magasins nous rappellent que Noël approche.   C’est ainsi que commence Renaissance Intérieure.  (Psychologies Magazine, décembre 2002) 

Je rajouterais Illuminons aussi nos cœurs et ce sera mon souhait pour nous tous en cette période de  fêtes de fin d’année. Joyeux Noël.

 

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Photos Louis-Paul Fallot

(1) Les chroniques et textes de Frédéric LENOIR sur son site Internet

15.12.2010

La Forme d’une ville

 

Il s'agit d'appliquer au chaos brouillé des données mentales et des petits accidents de la vie qu'on mène, un procédé de lecture, une grille qui permette de lire le sens de la vie en tant qu'elle échappe à notre influence.

Julien Gracq

Julien Gracq (Citation remue.net)

  

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"…L’acrimonie propre aux ruminations du vieillissement naît de ce que nous replaçons des épisodes passés de notre vie dans un cadre resté intact : c’est la jeunesse inaltérable du monde qui rend mal tolérable la caducité dont elle est devenue le lieu et le support. Rien de tel quand il m’arrive de retraverser Nantes. L’ancienne ville – l’ancienne vie – et la nouvelle se superposent dans mon esprit plutôt qu’elles ne se succèdent dans le temps : il s’établit de l’une à l’autre une circulation intemporelle qui libère le souvenir de toute mélancolie et de toute pesanteur ;  le sentiment d’une référence décrochée de la durée projette vers l’avant et amalgame au présent les images du passé au lieu de tirer l’esprit en arrière. Je voudrais que la complaisance aux souvenirs, à laquelle il m’arrive comme à tout autre de faire sa part, soit absente de ces pages. La chance a fait de ces années de mon enfance et de mon adolescence un gisement que la vie a monnayé, une richesse toujours mobilisable que je prodigue à mon gré sans m’en sentir jamais plus pauvre. Reprenons donc le chemin des rues de Nantes, non pas à la rencontre d’un passé que je ne voudrais mettre à ressusciter aucune complaisance, mais plutôt de ce que je suis devenu à travers elles, et elles à travers moi."

JULIEN GRACQ - LA FORME D’UNE VILLE- EDITIONS JOSE CORTI-PAGES 9 ET 10

 

C’était à Nantes, une fin d’année de  2007.  Il me faudra attendre encore une année pour me procurer ce livre. La disparition de celui qui vécut sur les bords de Loire ayant eu pour conséquence de vider les librairies nantaises des ouvrages de l’auteur. J’allais entrer pour la première fois dans les mots de Julien Gracq et dans le même temps refaire – malgré les différences d’âge et de vécu-  le chemin de vie de mon enfance et de mon  adolescence.  

Ce livre  me permis  doucement,  de pénétrer dans les constructions littéraires de Julien Gracq.  J’étais prêt pour un autre voyage. Traverser d’autres mers et me poser sur des rives littéraires inoubliables. Celles du Rivage des Syrtes

Dans quelques jours, je redescendrais les marches du passage Pommeraye  et en face dans une de ces anciennes  librairies nantaises, je sais que sur la gauche, un beau rayon m’attend, celui des éditions Corti,  éditeur de celui qui refusa le Goncourt.

 

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LIEN:

La notice bio-bibliographique de Julien Gracq sur le site des Editions José Corti consacré à l’auteur.

  

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 Nantes, photos Louis-Paul Fallot

 

 

 

Sur Nantes et sur ce blogue :

 

Ballades nantaises

 

Le pavé nantais

 

Sous la pluie

 

Nantes, juillet 1969