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27.04.2007

Muguet, 1er mai et 100ème

 

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"Le muguet vient du Japon, il symbolise le renouveau, la victoire du printemps sur l'hiver. En France c'est en 1561 que Charles IX instaura la tradition d'offrir du muguet en guise de porte-bonheur. Le muguet que l'on trouve dans les forêts est aussi appellé clochette des bois, lis de mai ou lis des vallées. Quant au muguet de culture, on le retrouve sous l'appellation de muguet de Berlin ou de muguet nantais. A Chicago, le 1er mai 1886, une manifestation d'ouvriers qui réclamaient l'instauration de la journée de 8 heures dégénère face aux forces de l'ordre. En France, en 1889 Jules Guesde propose de faire de cette date une fête prolétarienne internationale. Ce ne sera qu'en 1937, sous le Front Populaire, que cette journée sera officiellement instaurée comme étant la " fête du travail ", le muguet y étant associé comme symbole de porte-bonheur de leur lutte.

Le langage du muguet :
Le muguet est le symbole de l'affection, de l'amitié. Il permet de concrétiser ses vœux de bonheur par le don de ces clochettes blanches." (Extrait du site annuaire-fleuristes.com)

 

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1er mai

J’ai baigné depuis mon enfance dans les « 1er mai » populaires. A Nantes qui était alors la ville des chantiers Dubigeon - construction navale-,  des biscuiteries  BN et LU  et de Sud Aviation, première usine de France occupée en Mai 1968 :Manif et muguet, tel était le 1er mai.

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Adolescent, j’ai quitté les HLM  de la ville pour une commune périphérique et un   nouveau quartier dit résidentiel au milieu  des cultures de muguet aujourd’hui disparues.
Puis, jeune travailleur, je suis « monté » à Paris, à deux pas des rassemblements très colorées de la Place de la République. J ’y suis retournée en 2004  l’ambiance y est toujours aussi particulière le 1er mai.

 

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A Nice, je n’ai pas trop de souvenirs si ce n’est d’une  marée humaine en 1981 avenue de la Victoire comme disent encore les niçois. Ce n’était pas le 1er mai… mais 10 jours plus tard  et juste après une apparition télévisuelle!
Au fil du temps, j’ai délaissé les défilés pour d’autres premiers mai  familiaux  coïncidant avec des vacances ou des week-end  prolongés.  Je me rappelle bien les  brins de muguets dans les sous-bois, du coté de Puilaurens, en pays cathare, ballade de jeune Papa  avec les grands-parents.

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Cette année, comme l’an passé, je serais à Méailles pour quelques jours.  Et il sera toujours là le brin de muguet, lien entre souvenirs et temps présent. Muguet  porteur d’espoir et de bonheur que je vous souhaite de tout cœur en mettant en ligne la centième note de ce Blog.

 

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Photographies Louis-Paul Fallot

 
 

 

 
Les 100 Notes du Blog de Louis-Paul, Carnet... ou...Vivre, ici et maintenant:
 
 

02.03.2007

Carnet... ou...Vivre, ici et maintenant

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Dans la rue,  très tôt pour un rendez-vous de co-voiturage  vers le bord de mer : je traverse la place, m’engage dans la rue du marché. Peu de gens, les commerces encore fermés sauf "Jeannot, fruits et légumes" qui ouvert, prépare son étal. Je marche avec Dutronc et sa chanson sur la ville qui s’éveille et me rappelle ces fins de nuit où je rentrais me coucher dans le quartier du Marais parisien, après ma nuit de travail.

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Même endroit, début de soirée. Je prends quelques clichés durant ces quelques minutes quand la lumière du jour se mélange avec celle des premiers néons. Une voix derrière moi qui s’excuse de me déranger, un monsieur qui voudrait savoir avec quel appareil  je travaille. Il fait de la photo, argentique, voudrait se lancer dans l’aventure du numérique.

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Ses questions sont précises, pour mieux lui répondre,  je lui en pose quelques unes. Il ne s’est jamais servi d’un ordi. A t-il du temps pour apprendre ? Je pense qu’il est retraité, surpris, j’apprends qu’il a 85 ans. Je n’arrive plus à le quitter, le vieux monsieur, il est si jeune d’esprit.

 
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Ces deux moments me ramènent à Willy Ronis et à ce livre plaisir, acheté après avoir  vu le  maître de 97 ans à la télé le mois passé.  Il m’a donné envie de poursuivre ma connaissance sur ce genre photographique que j’aime tant, la photo humaniste. D’autres souvenirs me reviennent avec ce premier reflex, cet OM1 rêvé et acheté après des mois d’économies de jeune travailleur.

 

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Je crois n’avoir depuis jamais éprouvé une aussi grande joie suite à un  achat. Cet appareil avec lequel, j’ai saisi tant de moments de vie à Paris, me laissant perdre dans les quartiers, découvrant une rue, une nouvelle bouche de métro, faisant des rencontres comme celle que j’évoque aujourd’hui. Ces joies simples qui me remplissent de bonheur, c’est mon cadeau d’après souffrance, de long travail de reconstruction.

 

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Et je relis,  méditation du matin cette  phrase de Marie-Chantal Deetjens à  propos de l’art dans son livre "Résilience et Autodétermination" : La créativité a un incroyable potentiel de guérison. 

 

PhotosLP Fallot: Nice, décembre 2006 - Cagnes, février 2007 - St Laurent du Var, novembre 2006
Paris, avril 2005 - Cagnes, juillet 2006

 

Livre cité: MARIE-CHANTAL DEETJENS, L’art de rebondir après la souffrance
RESILIENCE ET AUTODERTIMANATION
Lieu d'édition : Outremont - Collection : Psychologie
Localisation : Québec - Date de parution : 2005

Liens: 
Paris-couleurs de Willy Ronis, La photographie humanisre en image 
Un interwiew de Willy Ronis dans l'Express

 
 
 
Je serais absent de ce Blog une dizaine de jours.
Merci de vos passages, de vos commentaires.
A bientôt.

 

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Lien vers la Galerie PhotosLP
ET N'OUBLIEZ PAS VOS NOTES ARCHIVEES EN BLEU

  

09.04.2006

Bonheur et humilité (Un texte de Maurice Maeterlinck)

  
on trouve dans le bonheur une humilité plus profonde et plus noble, plus pure et bien plus étendue que celle qu'on trouve dans le malheur.

 "(...) on trouve dans le bonheur une humilité plus profonde et plus noble, plus pure et bien plus étendue que celle qu'on trouve dans le malheur. Il y a une humilité que l'on doit mettre au nombre des vertus parasites, avec l'abnégation stérile, la pudeur, la chasteté arbitraire, le renoncement aveugle, la soumission obscure, l'esprit de pénitence et tant d'autres, qui détournèrent si longtemps au profit d'un étang endormi, autour duquel tous nos souvenirs errent encore, les eaux vives de la morale humaine. Je ne parle pas d'une humilité basse, qui n'est trop souvent qu'un calcul, ou, à prendre les choses au mieux, une timidité de l'orgueil et une sorte de prêt usuraire que la vanité d'aujourd'hui consent à la vanité de demain. Mais le sage lui-même s'imagine parfois qu'il est salutaire de se diminuer un peu à ses propres yeux, et de ne pas s'avouer les mérites qu'il a souvent le droit de se reconnaître lorsqu'il se compare à d'autres hommes. Une telle humilité, bien qu'elle soit sincère, enlève à notre loyauté intime, qu'il faut toujours respecter par-dessus tout, ce qu'elle peut ajouter à la douceur de notre attitude dans la vie. En tout cas, elle décèle une certaine timidité de conscience, et la conscience du sage ne doit avoir aucune pudeur, aucune timidité.(...)

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Photo LP Fallot

 

(...)Mais, à côté de cette humilité trop personnelle, existe une humilité générale, une humilité haute et ferme qui se nourrit de tout ce qu'apprennent notre esprit, notre âme et notre coeur. Une humilité qui nous montre exactement ce que l'homme peut attendre et espérer, une humilité qui ne nous diminue que pour rendre plus grand tout ce que nous voyons, une humilité qui nous enseigne que l'importance de l'homme ne se trouve pas dans ce qu'il est, mais dans ce qu'il peut apercevoir, dans ce qu'il tâche d'admettre et de comprendre. Il est vrai que la douleur nous ouvre aussi le domaine de cette humilité, mais elle ne le fait guère que pour nous conduire trop directement à je ne sais quelle porte d'espérance, sur le seuil de laquelle nous perdons bien des jours; au lieu que le bonheur, n'ayant pas autre chose à faire au bout de quelques heures, nous en fait parcourir en silence les sentiers les plus inaccessibles. C'est quand le sage est aussi heureux que possible, qu'il devient aussi peu exigeant, aussi peu orgueilleux qu'on peut l'être. C'est lorsqu'il sait qu'il possède enfin tout ce qu'il est permis à l'homme de posséder, qu'il commence à comprendre que ce qui fait la valeur de tout ce qu'il possède ne se trouve que dans la manière dont il envisage ce que l'homme ne pourra jamais posséder. Aussi n'est-ce guère qu'au sein d'un bonheur prolongé qu'on acquiert une vue indépendante de la vie. Il ne faut pas être heureux pour être heureux, mais pour apprendre à voir distinctement ce que nous cacherait toujours l'attente vaine et trop passive du bonheur."


Maurice Maeterlinck, La sagesse et la destinée