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23.09.2007

Le petit carton jaune

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 Nice vue de la Colline St Barthélémy
Septembre 2007-PhotosLP

Le petit carton jaune

 ou

Juste aujourd'hui 

 

Rien à voir avec celui que brandit l’arbitre sur un terrain de football, ce petit dépliant d’environ 7 sur 12 cm et qui ne me quitte jamais. Plié, il tient sa place dans la pochette plastifiée où il côtoie un permis de conduire encore plus usagé ! Ces cinq  pages recto verso dont deux  se sont détachées par l’usure du «  plié déplié ». Et pourtant je ne me résous pas à le remplacer par un neuf. Comme sur mes livres, il y a une date écrite au crayon de bois. (Je sais, il faut dire crayon papier)

Il est écrit 23/6/2004 et en dessous entre parenthèse (9 mois)

9 mois, c’est le le temps de construire un être, 9 mois, c’est le temps d’apprendre à faire  les premiers pas… Pour moi, 9 mois est  le temps qu’il m’a fallu pour réapprendre les gestes de la vie quotidienne, pour que mon corps reprenne un peu de vigueur, pour n’avoir  plus peur de sortir, d’aller à une soirée chez des copains, pour que petit à petit l’obsession s’en aille. L’obsession de ne pas  reprendre ce premier verre que je savais fatal. à mon rétablissement. C’était 9 mois après le 23 septembre 2003, 9 mois après Cabris. Le petit carton jaune se voulait témoin de l'avancée pas à pas, mois par mois dans cette première année d’abstinence  à une période où tous les  23 de chaque mois étaient soigneusement notés sur le calendrier mural.

Aujourd’hui, cela fait 4 années et je fais une autre lecture du petit carton jaune. Ma démarche de « nouvelle vie » se veut plus spirituelle mais ma vigilance est toujours de mise. Ce carton jaune que depuis j’ai offert à des êtres chers et à des anonymes en souffrance - d’eux ou de leurs proches- contient des messages universels, des recettes de vie qui ne sont pas réservées aux seuls dépendants malades de l’alcool. Et en ce jour « anniversaire » de Nouvelle vie, je voudrais partager avec celles et ceux qui me liront ce très beau texte que vous pourrez trouver sur Internet avec quelques variantes.

« RIEN QU’AUJOURD’HUI

Il y a dans chaque semaine deux jours pour lesquels on ne devrait pas se tracasser...

L'un de ces jours est "HIER" avec ses erreurs et ses soucis, ses fautes et ses bévues, ses maux et ses peines. HIER s'échappe à jamais de nos mains.

L'autre jour, c'est "DEMAIN", avec ses fardeaux, ses larges espérances et ses pauvres accomplissements.

Il ne reste qu'un jour : "AUJOURD'HUI". Tout homme peut livrer les combats d'un seul jour... Ce ne sont pas les épreuves d'un seul jour qui rendent les hommes fous, c'est le remords ou la rancoeur d'un incident qui est arrivé HIER et la crainte de ce que DEMAIN peut apporter....

VIVONS DONC UN SEUL JOUR A LA FOIS. JUSTE AUJOURD'HUI. »

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PhotosLP - 2007

 

07.02.2007

La vie au fil de l'eau

 
La vie au fil de l'eau...

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Dans océan, j’entends en premier Eau.
Cette eau qui bouge au gré des marées.
Cette eau salée qui lors du bain me porte
Et me fait tousser si je « prends la tasse »
L’océan de ma petite enfance
Que nous appelions La mer.

En Bretagne, toujours l’enfance et les vacances
Il y avait aussi « les terres »
Et de belles après-midi
Au bord d’un plan d’eau, d’un étang
Images gravées à jamais souvenirs de Locminé

Puis j’ai découvert le ruisseau, le torrent
La montagne et la récompense de l’eau
D’un lac après des heures de marche
Plus tard à  Camurac, à deux pas du chalet
Le « Lac » peint par le père, photographié par le fils
Eté ou hiver passage d’étape
Sur la route qui descend au village.

Hasard de la vie, voilà Nice et la méditerranée
Si bizarre au départ
Sans sable ni marée et peu de place l’été
La recherche d’autres plages, plus loin vers Cannes ou le Var
Pour retrouver « du sable »
Que ma fille puisse faire des « pâtés »

Et puis la mer a disparu de mon univers
Le désordre intérieur, la douleur les chimères.
Tempête dans un corps, perte de l’esprit.
Touché le fond du désespoir

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Jusqu’ à l’espoir enfin et la vue chaque jour
Sur la terrasse de Cabris, du lac de St Cassien.
Eau de table ou de source
Remède à ce corps meurtri.
Début de nouvelle vie,

Comme un bébé apprendre
A marcher sans béquilles, à nager sans bouée
Et le bonheur enfin, de l’esprit clair du petit matin.

 

Le bonheur de pouvoir admirer les bateaux
Du Cros ou de Bretagne
Que j’aime tant prendre en photos
Ce soir, c’est mercredi
Près du port et de ses bars
Je monterais l’escalier où est posée

Une vieille barque de pêcheurs.
Je pousserais une porte pour retrouver
Mes amis de nouvelle vie
Et donner espoir à ceux  dans le désespoir.

 

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Ce jour, tout simplement
Déposer  ces quelques mots
Comme une bouteille à la mer

 

Texte et photos Louis-Paul Fallot

 

 

14.11.2006

14 novembre 2006

Lire et Faire lire 

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J’ai eu la chance d’être élevé dans une famille ou le livre existe. Lorsque je retourne dans la maison familiale, il est présent dans chaque pièce de la maison.

Il y a des maisons sans livre.

Je ne suis pas un grand lecteur mais je ne conçois pas un monde sans livre. Un livre n’est pas pour moi que lecture.

Je ressens quelque chose de fort chaque fois que je rentre chez un libraire,  que je regarde une bibliothèque chez des amis, que je prends dans mes mains un ouvrage rare ou  épuisé dans une brocante ou un vide grenier. Quel bonheur lorsque enfin, je découvre l’exemplaire, neuf ou « usagé » qui figure sur la liste de mon carnet de notes que j’ai toujours avec moi.

Françoise Xénakis, Claude Sarraute,Jean d’Ormesson, Jacques Attali, Yves Simon, Philippe Labro...Quel est leur  point commun au delà de l’écriture ?

 Ils mettent  leur notoriété au service de la cause défendue par une l’association, ils font partie d’un comité de plus de 120 écrivains qui contribuent au succès de Lire et faire lire. « Pour les 11 000 bénévoles, les rencontres avec ces écrivains sont toujours un moment de plaisir partagé autour de la lecture. »

11 000 bénévoles qui viennent, « partager leur passion avec des petits groupes d’enfants dans les écoles, à l’heure de la cantine ou de l’étude. »

« UN JEUNE QUI A DES MOTS S’EXPRIMERA AUTREMENT QU’AVEC SES POINGS »

Pour Alexandre Jardin, « les effets de ce programme sont aussi variés que bénéfiques », je vous invite à lire la totalité de son appel ici dans le dossier de presse.

Et  à vous rendre dans votre bureau de poste chercher le petit dépliant qui vous expliquera comment participer ou faire connaître autour de vous  « Lire et faire lire ».

 

Je publie cette note ce jour où je viens de recevoir un livre  pas comme les autres.

Et dans ce livre, il est écrit par l'auteur en avant-propos:

"Il est de notre devoir de survie humaine de faire de nos enfants

les dépositaires de notre Savoir et de notre histoire

afin qu'ils bénéficient de nos échecs, de nos erreurs,

et qu'ils bâtissent un monde toujours meilleur 

 pour eux-mêmes et les leurs, à venir."

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Mon cœur s’est mis à  battre un peu trop vite. Les mots de mes émotions ne peuvent être écrits maintenant, trop de pensées, d’images se bousculent  dans ma tête.

Je pense à « ces promesses » dont on parle dans ces réunions de groupe de parole auxquelles je participe chaque milieu de semaine.

Et doucement, paisiblement  je  laisse mes pensées m’amener sur un chemin où pousse une violette.

 

Mes mots à moi, ce soir seront ces deux photos.  

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 « Ce matin, je me laisse aller entre moitié lecture, moitié rêverie, lorsque vos souvenirs d’enfance s’entremêlent avec les miens. Quand je laisse aller mes pensées qui alimentent mon film intérieur et que vos acteurs apparaissent sur la place de l’église.
Ce matin, mes pensées ne sont ni tristes ni nostalgiques, vos lignes me rendent paisible. »

Extrait d’un courriel du 5 mai 2006, reproduit avec l’accord de Claude.

Les feuilles 21X29,7 du fichier Word que je lisais il y a six mois dans le car entre Cagnes et St Laurent sont devenues les pages d'un très beau livre.

  Ecrit en commentaire sur le Blog  Les Eaux vives