04.01.2013
Le rire s’invite à l’Elysée
Le rire – en la personne de Claude Sérillon- s’invite à l’Elysée ; une nouvelle réjouissante en ce début d’année en parfaite continuité avec la fin de la précédente dans le domaine de l’info sinistrose. Je connais bien les vertus du rire, ma Maman nous faisant régulièrement partager son savoir faire, fruit d’un apprentissage acquis par la fréquentation de cours assidus durant plusieurs années. Et je garde le souvenir de ces grandes parties de fou rire, thérapie collective lors de périodes particulièrement éprouvantes dans mon ex milieu professionnel.
Hier, j’ai retrouvé avec plaisir un bouquin (commandé suite à une conférence du RAAMO en 2006 sur le très sérieux sujet de « La question de l’autre en Alcoologie : entre altérité et aliénité ») de Jean-Bernard Paturet. Je vous en livre quelques lignes extraites du chapitre « Socrate, maître du désir » (pages 47 et 48) et sur le thème Rire ironie et maïeutique :
"Aristote définissait l’homme de diverses manières, comme « animal politique » ou encore comme « animal raisonnable », mais il affirmait que seul, parmi les animaux, l’homme sait rire. On sait que quelques siècles plus tard, à la seconde Renaissance, cette idée sera reformulée par François Rabelais dans son Gargantua(…) Rire pour ne se point prendre au sérieux, pour sortir des filets étroits des conceptions totalisantes du monde. Le rire est à la fois thérapeutique, régénérant et salvateur. Il témoigne de la liberté d’esprit, de la jeunesse permanente, de la hardiesse de l’homme, de sa capacité de négation du donné et de sa possibilité critique. Mais le rire est surtout l’arme de la raillerie, de l’ironie et de la satire, ces autres formes de sagesse.(…) Mais Socrate comme Rabelais savent bien que le rire est fondamentalement enrichissant parce que chemin de sagesse.(…) Le rire est ainsi pour le philosophe une manière de se détacher de l’humaine condition et de se distancier de la vie quotidienne de la cité."
Je ne sais qu’elles seront les qualités et conseils du journaliste en matière de communication mais je pense que, question détente et aussi d’un peu de dérision, le Président a fait le bon choix ! Et moi, je vais relire quelques autres pages de ce bouquin au titre... frappant, La psychanalyse « à coups de marteau ». C'est en format poche aux éditions érès. Bonne fin de semaine.
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07.12.2012
Mon roman coup de coeur cette année
Allan se dit qu'il ferait mieux de se montrer prudent avec l'argent. Il mit un billet de cinquante sous le nez du chauffeur et lui demanda :
— Jusqu'où vais-je pouvoir aller avec ça, à votre avis ?
Le chauffeur, l'air hilare, répondit qu'il avait déjà eu affaire à des voyageurs qui voulaient aller quelque part et se demandaient combien ça allait leur coûter, mais jamais l'inverse.
« C’est le roman que j’ai aimé lire en 2011. Loin, (très loin) devant les autres.» écrivais-je sur Terra Philia à propos des Chaussures italiennes d’Henning Mankell.
Je peux faire un copier de cette phrase pour 2012! Sans hésiter une seconde, si l’on me parle livre préféré cette année, je cite ce premier roman de Jonas Jonasson, suédois lui aussi.
C’est mon livre coup de cœur de 2012, paru en poche chez Pocket.
Dernière anecdote en date de cette semaine où au moment de sortir de chez mon libraire, j’entends ce dernier s’exclamer qu’il veut me garder! Je me retourne pour voir à la caisse deux clientes, chacune le livre (en version poche) à la main. En fait j’en parlais avec une amie et nos mines réjouies à l’évocation de l’ouvrage devaient donner envie!
Dés les premières lignes, je suis entré dans l’histoire d’Allan, le centenaire « qui ne voulait pas fêter son anniversaire ». Mais qui a tant de choses a raconter ; de ses aventures dans tous les pays où la vie l’a mené, de toutes ses rencontres avec ceux qui ont fait l’Histoire du siècle passé. Sur fond de polar autour d’une valise et d’une cavale, d’anecdotes truculentes (j'allais écrire "à la dynamite"), je revisite l’Histoire contemporaine. Mais c’est bien plus drôle qu’un manuel d’école…
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21.11.2012
États d’âme
A Christina
« Les états d’âme sont donc une espèce de carrefour, une chambre d’écho, à l’interface entre le dehors et le dedans, entre le corps et l’esprit, entre hier et demain, entre nos pulsions et notre culture, entre nous et les autres. Nos états d’âme sont peut-être tout simplement la plus importante et la plus décisive des nourritures de notre conscience. » Ces mots sont de Christophe André dans l’entretien qu’il a donné à Patrice Van Eersel pour la revue Nouvelles Clés et qui est reproduit en Postface de son dernier livre Sérénité. (page 136)
Etats d’âme, c’est aussi le nom du blogue de Christina. Ses états d’âme, elle nous les faisait partager à sa façon, en "pêle-mêle", par des scènes de la vie quotidienne photographiées à Bruxelles; des instants présents saisis avec beaucoup d’humanisme, de l’humour aussi. Je ne la connaissais que par nos blogues mais les photographies parlent je pense.
Christina aimait les gens et la vie des gens; elle aimait la vie.
Christina aimait la mer et les bateaux; quand elle ne marchait pas dans Bruxelles, elle partait se ressourcer vers ce beau pays au Portugal.
Entre nous et les autres . C’est drôle les blogues, ces personnes que l’on n’a jamais vu et que l’on a l’impression de connaître. Les photos parlent d’états d’âme aussi ... Au revoir Christina.
Illustrations: Les voiles latines de l'association Aventure Plurielle au port du Cros (en haut)
et Le Catalina en baie de Cagnes - PhotosLP Fallot, 2012
Publié dans Blog, Mots et photos | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : christina, état d'âme, blogue, livre, christophe andré | 00:30 | Facebook |
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