Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12.12.2013

Les Anges de la Madone (Roman)



livre,ernest di gregorio,éditions baie des anges,roman de montagne,les anges de la madone,saint martin vésubie,photographies,louis-paul fallot


C’est avec un grand plaisir que je vous présente le nouveau livre d’Ernest Di Gregorio
dont je signe les photos de première et quatrième de couverture ainsi que celles insérées dans le livre.
Ernest est  passionné de randonnée et du Mercantour. Nous avons en commun d’avoir travaillé dans la même entreprise et de pouvoir aujourd’hui consacrer plus de temps  à nos passions respectives ! Nous nous sommes naturellement retrouvés lors des salons littéraires sur les stands des éditions Baie des Anges où il a déjà publié trois autres romans dont Les Loups du Mercantour.

 


Anges Madone-PhotosLP Fallot (4).jpg

 

Son nouveau roman se déroule durant la seconde guerre mondiale, entre 1940 et 1944, lorsque les lois antijuives prises par le gouvernement de Vichy sont appliquées dans le département des Alpes-Maritimes et que des Juifs sont assignés à résidence à Saint- Martin-Vésubie. Ce nouvel ouvrage, écrit dans un style épuré est donc basé sur des faits réels et contient de nombreuses anecdotes comme par exemple la rencontre avec Jean Moulin. Un roman qui mènera le lecteur du ghetto de Varsovie à Saint Martin Vésubie.  

 

Anges Madone-PhotosLP Fallot (2).jpg




Un extrait du livre, (page 24)  et qui vous donnera, je l’espère l’envie de lire « Les Anges de la Madone » :

"Ils reprirent leur lente ascension au-dessus du sanctuaire, et parvinrent bientôt à une bifurcation. A gauche, un sentier partait vers le lac de Trécolpas par-delà le Pas des Ladres, à droite, un autre s'élançait vers le lac de Fenestre, et le col homonyme marquant la frontière entre Mercantour et Argentera. Au-delà, c'était le Val Gesso le passage obligé pour David. Ils s'arrêtèrent. C'était à cet endroit que leurs chemins se séparaient. Il avait été convenu dès le départ, que Hannah n'irait pas plus loin, et qu'elle retournerait avec François à St-Martin. Au col, ils pourraient se trouver nez à nez avec une patrouille, et ils préféraient éviter cela. David serra sa femme dans ses bras. Ils étaient seuls au monde, perdus au milieu d'un océan minéral sauvage et grandiose. Comme deux sentinelles dressées magistralement de part et d'autre du col, les cimes orientales et occidentales de Fenestre, semblaient veiller sur eux." 



Anges Madone-PhotosLP Fallot (5).jpg



"Les Anges de la Madone" est le 22 ème titre de la collection "Roman du Sud" des éditions Baie des Anges et le dixième de la catégorie "Roman de montagne".  D’un format  14x20 cm, le  prix  de ces livres n’excédent pas les 10 euros  et ils bénéficient d’une large diffusion dans les Alpes-Maritimes, aussi bien dans la bande littorale que dans l’arrière-pays et le Var et d’une très bonne “couverture” sur internet !



Les Anges de la Madone d’ Ernest Di Gregorio

aux éditions Baie des Anges, roman du sud
ISBN N°978-2-917790-61-8 / Format 14x20 cm / 116 pages / Prix 9,90 euros
Toutes les photos sont de Louis-Paul Fallot © / www.louispaulfallot.fr  


Anges Madone-PhotosLP Fallot (3).jpg

 

04.10.2013

L’arbre, source d’émotions…

 Arbre -PhotosLP Fallot (2).jpg



Le mois commence par la publication (sur le blogue du "défifoto")  d’une photo  autour du thème L’arbre. Et je voulais profiter de cette occasion pour évoquer ici l’une de mes lectures du moment.    J’ai finalement choisi le cliché qui me paraissait le mieux illustrer une citation d’Yves Bonnefoy en exergue du livre d’Alain Corbin, « La douceur de l’ombre » et sur laquelle peut-être, comme moi,  vous méditerez un moment:

 

Arbre -PhotosLP Fallot (1).jpg

 

 

L’arbre existe sans moi. La vie sous cette forme est pure de moi, sans subjectivité, sans projection. Devant l’arbre, ma chance est d’entrer directement en contact avec l’inconnu, le pas moi.  Yves Bonnefoy.
 

 

 

 

 

 

 Arbre -PhotosLP Fallot (4).jpg

 

J’aurais pu  aussi choisir - puisqu’il s’agit de photographie - de recopier la première ligne de l’introduction  Il savait voir l’arbre », écrit Péguy à propos de Victor Hugo. Où bien encore de reproduire quelques lignes de la quatrième de couverture : Ils ont été sidérés par la présence de l'arbre. Ils ont éprouvé l'admiration, mais aussi l'horreur, inspirées par ce végétal souverain. Presque tous ont guetté, écouté, la parole de l'arbre. Certains ont espéré profiter de ses messages, en faire leur mentor. D'autres, plus rares lui ont déclaré leur amour.(…) S'étendre sous les ombrages, s'y délasser, y méditer, s'enfouir dans le végétal, s'y réfugier, y grimper... À l'époque contemporaine, certains ont tenté d'incruster leur corps dans l'écorce, en espérant que le végétal ferait croître l'empreinte…(…) Ils, pour Alain Corbin, ce sont donc  ceux qui depuis l’Antiquité   ont su «voir l'arbre» et il nous invite à une longue promenade  à la rencontre de l'arbre champêtre, de l'arbre haie, de l'arbre isolé et sauvage comme de l'arbre domestique.


Arbre -PhotosLP Fallot (3).jpg

 

Je me suis souvenu  de tous ces arbres qui depuis mes premiers pas m’accompagnent sans que
vraiment je ne perçoive toute  la place qu’ils occupent dans mon inconscient.
Les marronniers de mes premiers pas nantais, les grands pins des forêts de l’Aude près du châlet familial, les châtaigniers du pays d’Annot pour n’en citer que quelques uns… Les arbres mais aussi l’arbre, seul, et que je photographie sans jamais me lasser à Cagnes ou à Méailles…

J’ai acheté ce livre après avoir écouté son auteur à La Grande Librairie. "Historien et spécialiste du XIXe siècle en France, Alain Corbin est connu pour son approche novatrice de l’historicité des sens et du sensible." (Extrait de la 4ème de couverture).

« Il s'agit ici de l'histoire des émotions éprouvées par des individus qui, au fil des siècles, possédaient les mots pour les dire. » Le livre est passionnant même s’il n’est pas –pour moi du moins- de lecture toujours facile. Les Notes et le Glossaire de fin d’ouvrage me seront utiles, elles  invitent le  lecteur à poursuivre ses lectures vers d’autres découvertes.

Arbre -PhotosLP Fallot (5).jpg



J’ai choisi de vous présenter un extrait du chapitre IX, « L’arbre sensitif et l’empathie humaine » et
qui correspond bien à mon état d’âme et d’esprit du moment, tel que vous avez pu le découvrir dans mes  dernières  Notes. 

 

Couverture livre La Douceur de l'Ombre d'Alin Corbin.jpg

 Extrait des  pages 167 et 168, chapitre IX:

"L’arbre qui ressent est loin d’être condamné à la seule souffrance, lui qui pense, s’émeut, se réjouît, s’exalte jouit. Les arbres, rappellent Horace et Ovide, ont été émus par Orphée dont la lyre caressante entraînait sur ses pas les chênes envoûtés, avant que ceux-ci, pour marquer   leur deuil du poète, ne se dépouillent de leur chevelure de feuillage. Il semble à Henri David Thoreau que les mélèzes du cap Cod sont heureux de décorer les flancs des montagnes rocailleuses. Dans une lettre à sa femme, Victor Hugo décrit les ormes qui s’amusent ; mais c’est Marcel Proust qui s’arrête le plus souvent sur le « bien-être » et le « sourire de l’arbre ». (…) Paul Claudel, quant à lui, évoque « l’extase heureuse » du cocotier, qui écarte ses palmes dans « le jour chaud et le long midi ». Bernardin de Saint-Pierre avait poussé plus loin l’anthropomorphisme dans ses descriptions des paysages de la nature. Chaque arbre, écrivait-il, porte avec lui un caractère particulier qui varie les scènes, et y exprime, pour ainsi dire, une passion." 
Alain Corbin, LA DOUCEUR DE L’OMBRE L’arbre, source d’émotions, de l’Antiquité à nos jours © Librairie Arthème Fayard, 2013. ISBN : 978-2-213-66165-0



arbre,défifito,livre,’alain corbin,citation,’yves bonnefoy,photo;photographie


Illustrations:
Photographies Louis-Paul Fallot, arbres
 2013, Haute-Provence et Cagnes sur Mer

16.09.2013

Lundi 16 septembre 2013

La semaine passée, je voulais ici rediffuser une Note, en hommage à Albert Jacquard. Il y en eu de nombreux, des hommages,  dans les médias et sur les réseaux sociaux et je me suis dit que je saluerais plus tard l’homme, son œuvre, ses engagements. Je suis allé relire mon billet Un livre d’actualité  où j’évoquais l’un de ses livres les plus connus "J’accuse l’économie triomphante" dont j’avais recopié quelques lignes.
Je me suis attardé sur les commentaires de cette époque et  deux choses m’ont marqué : La qualité (et le nombre) des partages  et les prénoms des ami(e)s qui avaient déposés le leur. Certains toujours là, d’autres partis vers d’autres vies et ceux disparus mais qui  restent profondément ancrés dans ma mémoire. 
De ce que l’on a souvent nommé la blogosphère, j’avais écris un billet l’an passé.  Je lui avais donné pour titre Un blogue comme un village et je pense que j’avais bien choisi ma chanson en cadeau à cet ami Patriarch,  qui venait de déposer le 10 000ème commentaire et qui vient de nous quitter. 
"Sa"  France, je m’y retrouvais bien sur son blogue "De l'Aurore au crépuscule".
La France des sans-logis auprès desquels Jacquard mettait sa notoriété, la France des compagnonnages et des luttes du monde ouvrier qu’évoquait  Patriarch, les coups de gueules des deux hommes avaient ce point en commun qui est aussi le mien, celui de ne pas supporter l’injustice, toutes les injustices.
Je ne suis pas le seul à être triste depuis hier; l’homme  était aimé;  un exemple, une   preuve même, que le soi-disant « virtuel »  n’empêche pas, une amitié bien réelle.
Oui, un blogue comme un village où l’on accompagne avec pudeur, respect et amour  celui qui nous quitte, c’est ce que je vous invite à faire  en lisant  Le dernier billet  écrit par les siens.