07.01.2012
L’enfant qui rêvait d’océan
Jules Verne a dû venir bien souvent contempler de cette hauteur le fleuve,
là où il devient la porte du large et le chemin de l'aventure.
Julien Gracq, La Forme d'une ville
Ci-dessous, le musée Jules Verne vu de la Loire
Jules enfant rêvait de mer et de navigation.
On raconte qu’il se serait engagé comme mousse sur un trois-mâts prêt à appareiller pour les Indes. A son père qui met fin in extrémis à ce projet et le réprimande sévèrement, il aurait promis: Je ne voyagerai plus qu’en rêve. C’est une légende mais il est vrai que Jules Verne, de la maison familiale de campagne de Chantenay-sur-Loire - une ancienne commune de la Loire Inférieure aujourd’hui rattachée à Nantes – ne voit de l’océan que les mats des grands navires sur les bords de la Loire. Il n’a toujours pas vu "la vraie mer". Alors il en rêve et plus tard, il raconte dans ses Souvenirs d’enfance:
Publié dans bateau, Découvrir, Photo, Texte choisi, Villes, Voyage | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : nantes, jules verne, enfant, loire, musée, bateau, julien gracq | 11:52 | Facebook |
Imprimer
01.01.2012
Voyager sa vie
Cette année, je vous invite au voyage…
Il y a les rêves de voyages et les voyages rêvés. Ceux qui transitent par un hall d’aéroport, l’horloge d’une gare, une aire d’autoroute, un port ou la place d’un village.
Il y a le voyage d’un jour et ceux aux longs cours. Celui qui dure le temps d’un regard ou de la lecture d’un roman. Celui de l’art dans une salle d’expo. Celui du rêve et de l’inconscient. Il y a ce voyage mental qui transporte vers l’imaginaire.
Il y a le voyage qui mélange le souvenir et l’instant. Ce voyage là ne connaît pas l’absence et la disparition, les êtres chers en sont.
La vie est un voyage, à nous d’alléger le plus possible nos bagages.
De ne pas nous encombrer de futile, de cultiver l’essentiel.
Tout simplement aimer. La promenade littéraire, le partage d’une image, l’écriture d’encre, de lumière ou du clavier, le geste d’amitié, un baiser.
Et si nous regardions le quotidien avec l’âme du voyageur.
PhotosLP Fallot
Nantes
Publié dans Actu, Mots et photos | Lien permanent | Commentaires (29) | Tags : nouvel an, voeux, vie, voyage, nantes | 00:10 | Facebook |
Imprimer
20.05.2011
Il était une fois…un ciné dans l’Ouest
Nantes, mur du cinéma Katorza
PhotosLP Fallot
C’est Cannes … Loin du tapis rouge et des paillettes cannoises, je voudrais néanmoins rendre hommage au cinéma, à tous ces films qui m’ont donné de si beaux moments d’évasion et de rêves. Ce sera en vous parlant d’un lieu qui pour moi restera associé à un film…
Cette année là…. Un lieu culte à Nantes, le cinéma Katorza. L’Ouest est bien là, et mes souvenirs aussi : 1969, sortie de film de Sergio Léone, vu ici au Katorza une première fois puis combien d’autres, ici et là?
Ce cinéma, c’est d’abord l’histoire de Salomon Kétorza. « Le 26 novembre 1898, Salomon Kétorza adresse un courrier au Maire de Nantes pour prévenir de l’installation de sa baraque pour la foire d’hiver, 27m de long sur 8m de profondeur. Un train de 14 wagons est nécessaire pour la transporter ! Il s’agit d’un cinéma ambulant avec un orgue "remplaçant 140 musiciens" et un moteur "remplaçant 50 chevaux", l’histoire du Katorza peut démarrer ! Né en 1863 en Tunisie, Salomon se promène donc avec son cinéma sur rails et se rapproche régulièrement de Nantes, il va ainsi marquer de son nom une ville, un lieu et toute une cinéphilie. Il transformera ainsi l'Elysée Graslin (devenu Petit Casino puis Cinéma Théâtre Variétés puis Femina) en caf’ conc’ rebaptisé Katorza le 04 juin 1920.
Sa femme y improvisera au piano la musique des films. »
Salomon Kétorza meurt le 08 septembre 1928.
Source: Extrait de l’historique du cinéma sur le site katorza.fr
Le cinéma fût bombardé en septembre 1943 puis reconstruit. En 1969, il y avait dans Nantes - au centre ville et dans les quartiers - 21 salles de cinéma. Beaucoup ont disparus comme celui de « la route de vannes » où nous allions adolescents caresser les avant bras de quelques demoiselles en faisant mine de nous faire peur sous les regards bienveillants des Dracula et autres « Morts vivants » de l’époque.
« Nantes a œuvré pour le cinéma grâce aux Ciné-clubs et autres Fédérations des amicales laïques ; beaucoup de réalisateurs tournent à Nantes et dans sa région et viennent présenter leurs films au Katorza entre autres. » Loin des complexes sans âme installés dans les centres commerciaux, le Katorza demeure parmi la petite dizaine de cinéma toujours présente aujourd’hui.
Nantes, décembre 2010
Photos:Louis-Paul Fallot
Mais l’on ne va pas se quitter comme çà ; offrons-nous la bande annonce d’Il était une fois dans l’Ouest, et en VO s’il vous plaît !
Publié dans Cette année là, 1969, Film, Nantes | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : nantes, cinéma, katorza, 1969, il était une fois dans l'ouest, salomon kétorza, sergio léone | 18:16 | Facebook |
Imprimer