06.12.2018
"L’âme du monde", au delà de tout dogme
"….ce que les philosophes de l’Antiquité appellent l’Âme du monde : la force bienveillante qui maintient l’harmonie de l’univers."
J’ai choisi cet extrait (page 45 et 46) que j'aime beaucoup:
" - Il nous arrivera parfois de citer tel ou tel ancien Maitre de la sagesse, poursuivi Gabrielle. Mais pour bien marquer le caractère universel de cet enseignement, nous ne citerons pas son nom, ni les sources diverses qui nous inspirent. Afin d’éviter toute référence explicite à ce que certains d’entres nous nomment Dieu « », d’autres le « Dharma », d’autres encore « le divin », le « tao » ou « Absolu « , nous nous sommes entendus pour utiliser une seule expression : ‘ »L’Ame du monde « . Cette formule des philosophes grecs de l’Antiquité, au-delà de tout dogme religieux, signifie la présence dans l’univers d’une force mystérieuse et bonne qui maintient l’ordre du monde , et c’est ainsi que nous l’entendons. Pour les croyants, elle évoque la présence de Dieu ou d’une intelligence organisatrice dans le monde, sa providence. Pour les autres, l’énergie spirituelle qui maintient en harmonie la Nature, comme l’âme par rapport au corps."
Et un extrait de la présentation du livre (site Internet de Frédéric Lenoir):
Pressentant l’imminence d un cataclysme planétaire, sept sages venus des quatre coins du monde se réunissent à Toulanka, monastère perdu des montagnes tibétaines, pour transmettre à Tenzin et Natina, deux jeunes adolescents, les clés de la sagesse universelle. Au-delà des divergences culturelles et historiques de leurs traditions respectives, ils s’appuient sur leur expérience personnelle et se savent inspirés par ce que les philosophes de l’Antiquité appellent l’Âme du monde : la force bienveillante qui maintient l’harmonie de l’univers.
J'avais déjà évoqué d'autres écrits de Frédéric Lenoir dans une Note sur ce blogue et à ce même moment de l'année; j'ai trouvé particulièrement réussi ce conte philosophique que l'on peut trouver à petit prix en poche chez Pocket.
Photo d'illustration: Œuvre de Mina Mond « Mère nature, 2018 »
Tempera et feuille d’or 80x100cm
(exposition Mina Mond, sept/oct 2018 au Manoir des Renaudières à Carquefou.)
Photographie Louis-Paul Fallot
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27.11.2013
Le chat qui...
Un Chat, Biot le 25 novembre 2013 - Photographie Louis-Paul Fallot
On raconte qu'un homme s'assit pour manger du pain, du fromage et de la viande rôtie.
Un chat vint miauler près de lui.
L'homme prit du pain, et le lui jeta ; le chat le flaira et ne le mangea pas.
L'homme prit un morceau de fromage, et le lui jeta ; le chat le flaira encore, sans le manger. Alors l'homme tira un dirham de sa poche, et le lui jeta en disant:
« Va acheter avec cela ce que tu voudras ».
Conte arabe
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15.12.2012
Une Feuille m’a dit…
Un conte, écrit par mon ami Robert de Nice et que j’ai mis en images.
Une Feuille m’a dit…
Le nez en l'air me promenant par le chemin des bergères, j'entendis un petit cri où je posai le pied. Le pied en l'air je n'osais plus marcher, et regardant le sol j'y vis une superbe feuille morte. Je la ramassai délicatement, l'admirant en disant à voix haute : “oh quelle magnifique feuille morte ! Mais je ne suis pas morte, cria-t-elle, ne vois-tu pas que tu m'as fait mal en me piétinant ? Je restai bouche bée, c'est que je n'avais jamais entendu me parler une feuille jusque là ! On ne t'a pas appris à t'excuser lorsque tu marches sur les pieds d'une vieille dame ? me dit-elle encore ! De plus en plus stupéfait, je bredouillais un vague “excusez-moi, je ne vous avais pas vue”… Devant son regard courroucé, je crus bon d'ajouter, sans y voir de malice : Euh… « C’est qu'il y a beaucoup de feuilles mortes ces temps-ci sur le sol ! »…
Elle se mit alors à pleurer doucement, me disant entre deux sanglots : Vous n'imaginez pas vous les humains qui êtes presque éternels, combien c'est difficile pour nous les feuilles, de naître au printemps et de mourir en automne de la même année !!! C'est qu'on a la vie courte, vous savez ! On vous voit tout joyeux de nous voir naître, car nous annonçons le printemps, les fleurs, et la fin des frimas, puis on vous voit tout heureux de nous voir épanouies sous le gros soleil de l'été, car nous vous offrons nos fruits, nos parfums et puis notre ombre, et après cela on vous voit encore tout contents des belles couleurs que nous posons sur vos tableaux, vous offrant encore quelques fruits et quelques douceurs de l'air avant le grand vide de l'hiver, celui que nous ne connaissons jamais, puisque nous pourrissons sur les terres gelées…”
Je lui demandai pardon de n'avoir jamais songé à tout cela, et, pour me faire pardonner un peu plus, je lui racontai l'hiver, la blancheur silencieuse de la neige, les longues longues nuits étoilées crissantes de gel et le mistral cinglant, les veillées et les contes au coin de la cheminée, les soupes fumantes et les gâteaux odorants, les joues rouges des enfants autour du bonhomme de neige et le parfum inimitable des clémentines, le sapin tout illuminé, le Père Noël et les jouets plein sa hotte, et puis le lent travail de la terre, qui se prépare déjà pour le printemps lointain, grâce à toutes ces feuilles qui tout l'hiver jonchent le sol, le tapissant de leur douceur et lui offrant sa nourriture.
Alors la feuille me remercia d'une caresse, se faisant toute douce sur la paume de ma main, ah…je suis rassurée, me dit-elle, ayant enfin trouvé qu’il y avait un sens à sa courte vie. Connaître Noël et l’hiver ! Voilà donc qu'elle était devenue éternelle, elle connaissait enfin la partie manquante à sa courte vie. Quelle formidable nouvelle !… (Le cadeau était aussi pour moi.)
Donnons nous, nous aussi, un sens à notre vie…
Robert de Nice, écrit le 26 octobre 2011
Photographies de Louis-Paul Fallot (2012 sauf vignette 2011)
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