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13.10.2010

La ligne de vie

  

Retraite à 60 ans-PhotosLP-2010.jpg

 

 

(...) J’ai des souvenirs sur cette question. Je revois les ouvriers, la France était encore plus ouvrière qu’elle n’est aujourd’hui, je les vois encore venir me voir…Ils le disaient en patois de chez moi « je ne peux plus arquer, je ne peux plus avancer. Ils venaient voir leur élu en demandant de les sortir de là (…) Quand nous sommes arrivés, nous avons tout de suite proposé la retraite à 60 ans, ça a été un immense espoir de toutes les revendications ouvrières, ça été la loi la plus importante et elle restera dans l’histoire de la France ». (…) « Si bien que en catimini, la liquider de cette façon, ce n’est pas possible. Et puis, ce n’est pas digne d’un système de répartition qui repose sur plusieurs générations. C’est pourquoi, nous pensons que c’est une erreur profonde d’effacer la retraite à 60 ans. (...)  

L’intégralité de ce discours de Pierre Mauroy en vidéo sur le site Public Sénat.

 

 

Etudiants à la manifestation à Nice le 2 octobre 2010-PhotosLP.jpg

 

 

Ne croyez pas que c’est un discours passéiste, Pierre Mauroy parle aussi du présent, des jeunes. Ses mots sont forts et je les trouve justes. Je vous invite à écouter l’intégralité de ce discours, posé,  digne,  émouvant.

En écoutant ce discours, j’ai pensé aussi très fort à mon Papa et  à tous ces hommes et femmes qui ont fait ce qui est aussi l’histoire de notre pays ;  qui se sont battus pour que les générations à venir vivent un monde meilleur. Oui, merci Monsieur Mauroy.  

 

23.04.2008

Générations

Je tourne et retourne la question ; le conflit de génération existe-t-il vraiment ?

Mais la réponse n’est pas ma préoccupation première. J’ai bien fait des recherches et j’ai aimé lire cet article d’ Hervé Copitet, formateur chargé de cours en sciences de l’éducation. En fait, ces "commémorations soixante-huitardes"  m’ont permis  de revoir cet adolescent que j’étais, sa vie de l’époque et ses rapports au Père. Et surtout de le voir avec cette vision apaisée d’aujourd’hui, de ce fils depuis devenu père à son tour d’un enfant, ma fille  devenue adulte elle aussi. D’avoir peut-être pour la première fois ce regard lucide sur des faits gravés en souvenirs de  cette année qui allait bouleverser tant de rapports sociétaux et être charnière dans la vie de celui qui écrit ces quelques lignes..

C’était donc en mai 1968 à Nantes.  Dans une famille « militante » et de mêmes idées. Pourtant il y eu crise aussi à la maison entre le père et le fils aîné.  Le père voulait changer le monde et inscrivait cela dans un investissement quotidien que le fils lui reprochait, comme du temps volé à la vie familiale. Et le fils voulait changer le monde, de suite et à la maison aussi. Le père voulait rester chef de famille là où le fils ne voyait qu’abus d’autorité. Le respect des règles qui permettent d’organiser toute cellule d’un côté, la provoc de l’autre pour affirmer son existence. Pourtant, ces règles,  le fils les inculquera à son tour, à sa  fille qui a toujours dit "bonjour à la dame " en rentrant dans un commerce et n’a jamais mis ses pieds chaussés sur un canapé.

Une crise qui ne trouvera un terme que par le départ du fils, un  train vers la capitale et le début de sa propre  vie d’adulte. L’installation parisienne du fils fut le départ de nouveaux rapports,  les partages remplacèrent les conflits. Le Père venait lors de ses séjours à Paris chez le fils et le fils était fier du Père à sa table!

Voilà quelques mots que je dépose en ce jour anniversaire où  tu nous as quitté Papa, des mots que j’aurais aimé te dire en t’embrassant tendrement.

 

 

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   Photographie d'une aquarelle de Paul Fallot
 
Liens: 

D'autres peintures de mon Papa sur ce Blog.
 

Marcher sur ces pas, hommage aux peintres.