06.05.2015
Les fêtes de printemps à Cimiez
Dans les Jardins des Arènes de Cimiez, se déroulent deux évènements populaires qui ont le point commun de fêter le printemps: le "Festin des Cougourdons" et la "Fête des Mais".
Le « Festin des Cougourdons » est la 1ère fête niçoise de l’année et se déroule dans l’oliveraie du Jardin des Arènes de Cimiez. Le nom de cette fête vient du temps où se déroulait un marché devant le monastère à l’occasion des fêtes religieuses de l’Assomption et où l’on proposait aux pèlerins des « cougourdons ».
Lutrin représentant « La Fête des Cougourdons » peinte par Clément Roassal vers 1840
Photographie Louis-Paul Fallot
Ce légume atypique (famille des cucurbitacées) non comestible fût introduit dans la région niçoise au 16ème siècle et souvent utilisé (pour ses qualités imperméables) comme ustensile de cuisine, une fois vidé de ses graines et séché au soleil.
Il inspira (et cela continue) les artistes par ses formes originales...
...et aussi son potentiel musical. Et si ces traditions ancestrales perdurent grâce à ces fêtes et à des groupes comme Nice La Belle (voir ma Note sur "La Vespa").
Denise et Raymond du groupe Nice la Belle le 29 mars 2015 lors du Festin des Cougourdons
Photographie Louis-Paul Fallot
Elles inspirent également les artistes du 21ème siècle comme Jérémy Taburchi qui présente au public cette année la première impression 3D d’un Cougourdon !
Sur le stand des éditions Baie des Anges, Jérémy Taburchi et Stéphane Renaud
Photographie Louis-Paul Fallot
Si cette fête est très bon enfant et très conviviale - comme toutes celles se déroulant en ce lieu - on lui donne pourtant aussi le surnom de "Festin des Reproches". Car c’était l’occasion de rendre publics les griefs que les couples, ayant vécu, reclus au foyer, la longue cohabitation de l’hiver, voulaient vider. Cela devait se faire publiquement mais sans violence (autre que verbale) puis l’on invitait le couple à la réconciliation. Les différents étaient alors "purgés" à l’occasion d’un autre festin, celui des Mais.
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16.04.2015
Le temps des fleurs
Printemps nantais....avril 2015.
Nantes, jardins et parcs, avril 2015
Photographies Louis-Paul Fallot
Cela faisait longtemps que je n’étais venu en pays nantais au printemps et la promenade fleurie que je vous propose commence dans le jardin de la maison familiale et son parterre de violettes.
Je ne voulais surtout pas manquer de me rendre en un lieu que je connais bien mais en d’autres saisons. Ici, à la limite de Nantes et d’Orvault, un parc pas comme les autres, celui de la Gaudinière. Des dizaines de milliers de bulbes plantés dans les années 1990 se sont multipliés de printemps en printemps, offrant un extraordinaire parterre fleuri !
« Jonché de crocus, d’azalées, de muscaris, de jacinthes, de rhododendrons… - plantés de la manière la plus naturelle possible afin que le public n’ait pas le sentiment que cela ait été fait par la main de l’homme -, ce sont néanmoins les 65 variétés de narcisses qui enchantent le parc en cette période. Plantées à dessein « afin de recréer le paysage d’autrefois, leur couleur, à dominante jaune, vient en effet rappeler ce à quoi ressemblait l’endroit par le passé » admet Arnaud Bothorel. Recouvert alors d’innombrables jonquilles sauvages, il était surnommé le Val d’or – ce qui a donné son nom à la commune d’Orvault. » (Source site nantes.fr)
Nous voilà maintenant en un autre lieu que j’affectionne, les bords de l’Erdre. Mes pas me guident vers l’île de Versailles et son jardin japonais. Un petit paradis où le photographe se fera discret tant les lieux invitent à respecter la nature mais aussi celles et ceux qui s’isolent ici, jeunes enfants, amoureux où passionnés de lecture au grand air.
« A l'origine, l'île de Versailles n'était qu'un marécage. Elle fut aménagée et stabilisée par les déblais du canal de Nantes à Brest. Elle prit alors différents noms (Marais de Barbin, Ile Le Gall, Ile aux Singes) avant de devenir l'Ile de Versailles.(…) On y retrouve pièces d'eau, cascades, rocailles et rochers donnant une atmosphère zen à l'espace. De nombreux chemins sillonnent le parc en enjambant de petits cours d'eau grâce à des ponts de bois courbés, typiques des jardins japonais. » (Source linternaute.com)
Et pour terminer cette promenade fleurie, voici le Jardin des Plantes qui bientôt s’animera des figures de que nous avions tant aimé l’été dernier. En attendant, l’on peut admirer ici (entre autres) une espèce qui failli disparaître : La tulipe sylvestre. Cette plante vivace prospère dans les milieux cultivés et produit des fleurs jaune vif au printemps. Elle devient de plus en plus rare notamment à cause des herbicides.
« Depuis 1991, le Jardin botanique de Nantes étudie une population de tulipes. Pour cela une parcelle de vigne a été reconstituée et est cultivée avec les techniques selon les rythmes pratiqués autrefois dans le vignoble nantais. Des relevés sont effectués tous les ans pour suivre l’évolution du nombre de tulipes qui fleurissent et donc l’évolution de cette population. » (Source doc pdf jardins.nantes)
Un seul regret, celui de devoir choisir parmi toutes ces photos…Pendant mon séjour j’ai pu observer chaque jour la nature se transformer, les feuilles absentes du soir et présentes le lendemain matin, les couleurs changer au gré des heures de la journée. Le printemps est sans doute l’un des moments privilégié pour nous aussi nous ouvrir au monde et de nous mettre « en état » de nous émerveiller.
Nantes, jardins et parcs, avril 2015
Photographies Louis-Paul Fallot
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11.02.2015
Ici, entre mer et monts
Le Fleuve, rive droite, rive gauche et,
de chaque côté des villages perchés.
Ici, c’est la vallée vers les vallées;
les Alpes, maritimes et provençale.
Un fleuve, des rivières,une Nationale,
un train mythique, des gares, des viaducs,
et encore des villages d’en bas, d’en haut,
entre ici Nice et là-bas Digne.
On dit toujours « la 202 » et « le Train des Pignes » (*) ,
Voie traversante du littoral, du moyen, du haut pays.
Ici, se parlent la mer, les monts et les montagnes…
Et là-bas dans le proche lointain, les neiges.
Les neiges du Mercantour…
La Plaine du Var et les montagnes du Mercantour
Photographie Louis-Paul Fallot, janvier 2015
(*) La route nationale 202, ou RN 202 permettait de relier la Côte d’Azur aux Alpes et a connu plusieurs itinéraires. Transalpine vers la Savoie par les cols de la Cayolle et de Barcelonnette puis de l’aéroport de Nice jusqu’à Barême dans les Alpes de hautes Provence. Dédoublée à plusieurs endroits et renommée RD 6202 dans les Alpes-Maritimes et RD 4202 dans les Alpes-de-Haute-Provence, elle subsiste officiellement aujourd’hui entre Saint-Benoît à Barrême.
Connue sous le nom de Train des Pignes, c’est la seule ligne encore existante de l’ancien réseau de la Compagnie des Chemins de fer du Sud de la France. Elle est aujourd’hui la propriété de la société des Chemins de fer de Provence et relie Nice à Digne. Il y a un an (le 8 février), un rocher de 20 tonnes percutait le train Saint Benoit et Annot et fit . fit deux morts et plusieurs blessés. La tradition du Train des Pignes perdure également grâce à une association (GECP) qui entretient et fait rouler le Train à vapeur de Puget-Théniers à Annot de mai à octobre.
"à la gare de Nice Lingostière"
Photographie Louis-Paul Fallot
J’ai publié ici et à plusieurs occasions des Notes et des photos sur les villages et paysages le long de la 202 ainsi que sur la loco à vapeur et le Train des Pignes. C’est le trajet que nous empruntons pour nous rendre de Nice à Méailles.
C'est aussi la thématique de mon livre photographique "de mer à monts" paru en 2009 aux éditions Baie des Anges.
Publié dans Découvrir, Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : plaine du var, mercantour, la 202, route nationale, train des pignes, village, de mer à monts | 07:28 | Facebook | Imprimer